71 - Pensées nocturnes au petit matin

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Les talons qui claquent sur le trottoir
Plus de dix heures à les porter
La douleur commence à se montrer
Vient le moment des au revoir

L'aube est passée depuis des heures
Les rescapés l'ont vu se lever
Il est trop tôt pour penser
Trop tard pour regretter cette lueur

A peine le temps de fermer les paupières
L'obscurité refuse de m'emporter
Ton image ne veut pas s'en aller
Quand ton être appartient à hier

Je l'ai su dès le premier rire en choeur
Dès les regards appuyés
Dès les piques lancées
Que ton souvenir deviendrait une liqueur

Chaque détail tente de s'ancrer
Comme toujours la boucle se façonne
Les différentes volontés foisonnent
Se remémorer sans pourtant prolonger

L'atmosphère changée à ton arrivée
Ta façon de dire mon nom
Tes colliers, le moindre chaînon
Nos corps collés sur le canapé

Les aiguës dans tes intonations
Le vert de tes iris
Les coups d'oeils qui glissent
Tes cheveux attachés en chignon

Tes traits fins, ton profil
L'alcool
Tes sourires, le temps qui file
Plus d'alcool

Les plis sur tes lèvres
La chaleur de ta peau
L'énergie du beau
Le début et la douce fièvre

J'aime aussi quand ça touche à sa fin
Les traits tirés
Les cernes creusées
Tout se rejouera le lendemain

Les cheveux en bataille
Le maquillage qui coule
La fatigue comme cagoule
Les yeux qui baillent

Les silences qui s'installent
La retenue abandonnée
Reste un soupçon de vulnérabilité
Qu'on enfouit quand la semaine s'étale

Vie(s) de folie(s)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant