Colocation pleine d'action (Tome 1)

11~Les remords d'un assassin(pdv Juliette)

Je l'entends encore crier mais que puis-je faire? Si je rentre dans sa chambre il va encore me rejeter. Je me lève doucement du canapé et toque à la porte. Aucune réponse, je prends mon courage à deux mains et rentre dans cette putain de chambre. Il est allongé sur le côté  face à moi, sa main sert les draps pendant que quelques larmes salées perlent au coin de ses yeux. Je me risque à le réveiller doucement malgré la réaction qu'il pourrait avoir.
Je le secoue légèrement et il s'assoit d'un seul coup en sursaut. Il me regarde comme-ci il cherchait quoi dire, comment me dégager, me rejeter à nouveau. Mais rien, il me regarde toujours:
-Ça va?

Il me prends dans ses bras en me serrant tellement fort que j'ai l'impression d'étouffer. Il sert mes cheveux au creux de sa main comme pour se rassurer:
-Je suis là, ça va aller. Je te laisserais pas.
-Elle disait pareil avant de m'abandonner.

Il me lâche et me regarde dans les yeux, ses yeux froids gèlent les miens et je sens un frisson parcourir mon dos:
-Je ne suis pas comme elle. Je te le jures.
-Qu'est-ce qui me dit que tu ne t'en ira pas?
-Parce que... j'ai besoin de toi.

Il relève la tête à ces aveux et mes joues rougissent presque instantanément. Il sourit et dépose un baiser sur mon front:
-Bon j'y vais. Bonne fin de nuit.
-Tu veux pas qu'on regarde un film ou un truc comme ça?
-Si tu veux, mais je risque de m'endormir. Je suis super fatigué.

Il se relève plus enthousiaste que moi et me prends les mains pour me relever. Nous allons jusqu'au salon où met un film pendant que je vais chercher à boire. Le film commence je m'assoit et il s'allonge en mettant sa tête sur mes jambes. Il prend ma main si il met dans ses cheveux réclamant des papouilles. Ses cheveux sont devenus assez long, mais je dois  avouer que chez lui j'aime beaucoup. Lorsque je m'arrête il grogne m'incitant à recommencer. Ce qui me fait sourire, a un moment il se lève et va dans sa chambre pour chercher un pull avant de revenir il s'assoit et j'en profite pour m'allonger à mon tour sur lui. En quelques minutes à peine la fatigue prend le dessus et je m'endors.

Je me réveil naturellement, la pièce est sombre uniquement éclairé par la télé qui diffuse une épisode de GOT. Je m'étire pour mon plus grand plaisir:
-T'as dormi comme une marmotte.
-Tu t'es pas rendormi?
-Non, je suis pas fatigué.
-Insomniaque.
-Marmotte.

Je me lève pour préparer un truc à manger, il me suis jusque dans la cuisine et me devance en sortant un bol dans lequel il verse des céréales et du lait:
-Tiens.
-Merci. Dis-je en souriant.
- Bon tu fais quoi aujourd'hui?
-Je vais aller courir et je vais écrire un peu cet aprem je penses. Et toi?
-Je penses que je vais aller au studio cet aprèm comme ça tu seras tranquille pour écrire.
-Tu vas enregistrer?
-J'ai rien à enregistrer, j'ai plus d'inspiration.
-Ouah chaud, ça ne m'ai jamais arrivé. Comme tu fais?
-Ben j'attends...
-Ça parait évident.

Il rigole légèrement. Je me lève, laissant mon bol presque plein. J'enfile un jogging lui dit au revoir à Ken qui termine mon bol comme d'habitude. C'est ma petite poubelle de table... Je pars courir. Je respire, enfin depuis un long moment j'étais en apnée, ça m'avait manqué... Une heure plus tard je suis en bas de chez mon père hésitant à monter, à rentrer dans ce qui fût ma maison, mon chez moi.
Je m'apprête à repartir quand Madeleine sort de l'immeuble:
-Juliette?
-Salut...
-Ben monte, ton père sera ravie de te revoir.
-Non je ne pense pas.
- Pourquoi?
-Je suis repassé hier et je ne suis plus la bienvenue.
-Tu ne dois pas le prendre comme ça me chérie. C'est ton père, il ne sais pas dire ce qu'il ressent.
-Ce n'est pas une raison.
-Tu sais quoi? Tu n'as cas passe quand ton père est au travail, tu me parleras de ta colocation et de ta nouvelle vie.
-Oui je vais y réfléchir.
O
Elle me fais un câlin malgré la sueur. Elle me sourit et part. Je décide de faire demi-tour et de rentrer.
J'ouvre la porte exténuée par mon footing. Il y a une fille dans le salon:
-Bonjour...
-Bonjour, tu dois être Juliette, je suis Julie la sœur de Ken.
-Ah salut, ça va?
-Oui et toi?
-Ça va. Salut toi! Lançais- Je à l'attention de l'enfant caché derrière elle.
-Il est un peu timide. Dit Bonjour Charlie.
-Bonjour...
-Trop mignon.

Ken apparaît dans le salon:
-Ça y est tu es rentrée.
-Ouais, je te manquais?
-Je te le fais pas dire. J'ai eu droit à un interrogatoire de la flic.

Je fais de grands yeux à Julie qui lève les siens au ciel:
-Bon on va y aller nous, mais fait attention à toi.
-Mais je vais bien.
-Ouais ça ce voit pas.

C'est vrai que les joues de Ken se sont creusées, ses cernes grandissent de jours en jours et son corps perd peu à peu de sa vigueur.

Elle repart après nous avoir salué:
-Elle a raison Ken.
-Tu vas pas t'y mettre non plus.
-Mais tu vas pas bien. Tu avais arrêté de faire des cauchemars.
-Je n'ai jamais arrêté, c'est ce que j'ai dit à Adèle pour la rassurer.
-Pourquoi tu fais ça?
-C'est parce que j'ai pas envie de vous inquiéter.
-C'est quand tu fais ce genre de conneries que tu nous inquiètes. Tu bois presque tous les soirs, tu fumes trop et pas que du tabac. Tu te fous en l'air.
-Je sais  pas comment faire pour aller mieux.
-Pas comme ça. Arrête tes conneries mec tu vas avoir 30 piges. Tu peux fonder une famille, trouver une femme, une mère pour tes enfants. Mais c'est pas comme ça que tu vas la trouver.
C'est pas en fumant des joint tous les soirs et en passant presque toutes tes soirées avec dans cet appartement que tu vas te poser.
-J'ai peut-être déjà tout ce qu'il me faut.
-Tu mérites bien plus que ce que tu as Ken. Tu mérites toutes les beautés cette putain de vie.
-Je mérite rien de tout ça.
-Et pourquoi?
-PARCE QUE JE SUIS UN ASSASSIN PUTAIN.

Il avait écrasé sa main contre la plan de travail:
-De quoi tu parles?
-De lui, je lui ai donné le dernier joint. Il était défoncé à cause de moi. À cause de moi il a pas maîtrisé le virage, sa voiture s'est encastrée dans le mur à cause de moi. Il est mort et c'est de ma faute. Je suis un assassin Juliette, un meurtrier.
-De qui tu parles?
-P'tit Mo....