Je le regarde bouche bée et incapable de bouger, toujours figée avec la main sur ma clés enfoncée dans la porte. D'un seul coup ses yeux brun s'ouvre et il lâche la fille avec qui il a un mouvement de recul:
-T'es rentrée?
-Oui, désolé de vous déranger, je peux repasser plus tard si vous voulez.
-Non c'est bon je m'en aller de toute façons. Dit la grande brune.
-Non, aucun problèmes, tu peux rester. Je vais dans ma chambre 5 min et je vais repartir direct après.Je lui sourit et disparaît dans ma chambre. Je m'allonge en regardant le plafond. J'entends Ken fermer la porte et ses pas se diriger vers ma chambre, il toque et ouvre la porte malgré mon absence de réponse:
-Tu étais où ce matin?
-Chez mes parents.
-Je suis passé chez toi, et Madeleine a dit que tu étais sortie.
-Dans tous les cas tu n'as pas perdu de temps.
-Arrête de dire des conneries.
-C'est pas des conneries.
-C'est ma sur.
-oh.... bon ok c'est peut-être des conneries.Il rigole doucement devant la tête que je fais face à l'évidence même:
-Tu es passé chez moi ce matin? Demandais-je plus sérieusement.
-Oui.
-Pourquoi?
-Parce que je devais me faire pardonner.
-C'est pas ta faute. Tu as dit ce qu'il te passait par la tête c'est tout. C'était un lapsus révélateur.
-Tu dis ça mais je sais que tu es énervée. Et non pas du tout, je n'en ai plus rien à fourre de mon ex.
-Oui totalement. Mais j'en sais rien moi. Imagine tu l'aimes encore.Rigolais-je
-Ça remonte il y a plus d'un an.Il s'allonge à côté de moi et cale sa tête sur mon épaule:
-J'étais bien habillé en plus. Je m'étais mis sur mon 31 rien que pour ta bouilles et t'étais même pas là.
-Je sais, Madeleine m'a dit. Ça devait changer de tes joggings et tes casquettes.
-T'es sérieuse je suis rarement en jogging.
-C'est vrai.
-Je ferais des efforts si tu veux.
-J'espère bien. Dis-je en rigolant.Il prend appuie sur son coude et se retrouve face à moi, ses yeux ne quittent plus les miens. C'est un moment intense, les émotions se bousculent dans ma tête, j'ai des frissons partout et mon cœur bat à tout rompre. Je l'entends battre jusque dans mes temps. La main de Ken caresse doucement les cheveux. Avant d'arriver d'arriver sur mon visage, la chaleur de celle-ci contraste avec la froideur de mes joues. Sa main passe entre mes seins et se loge sur mes hanches:
-Tu me rend fou.
-...Aucun son ne peut sortir de la bouche. Et sous aucun prétexte je ne briserais ce magnifique moment. Je reste passive, je savoure chaque frissons dans mon corps. Sa main passe mon t-shirt et se cale sous mon seins gauche:
-Ton coeur bat vite. Je te fais tant d'effet que ça?
-...Une fois de plus je suis incapable de dire quoi que ce soit. Mais je meurt d'envie d'hurler: « Oui c'est toi!! C'est toi qui me fait cette effet, je suis folle de toi, j'ai envie de toi. J'ai besoin de toi » mais évidemment je ne dis rien de tout ça. Ce serait trop simple sinon. Il rigole devant mon silence plus que révélateur. Il dépose un baiser léger et humide sur mon front avant de déclarer fièrement:
-Habille-toi je t'emmène manger quelque part.Il m'embrasse à nouveau et s'empresse de se lever:
-Où?
-Surprise mais habille-toi bien.Je lui sourit et le pousse jusqu'à la sortie pour pouvoir me changer. J'ouvre mon armoire et en sort une robe noir bustier avec des escarpins noir et un sac de la même couleur. Je prend une veste blanche pour changer du noir. Je m'habille et met un peu de maquillage. Quand je sors Ken se prépare encore. Je toque et attends son approbation pour rentrer dans sa chambre:
-Tu es prête?
-Oui et toi?
-Je n'arrive pas à faire mon noeud de cravate.Je le vois commencer à s'énerver dessus comme un fou:
-Calme-toi. Je vais t'aider.Il refuse. Je pose mes mains sur les siennes et il se résigne à me laisser faire:
-Pourquoi ça t'énerves? Ce n'est qu'un noeud.
-J'en sais rien.
-Tu es sure?
-C'est juste que ma mère me manque. Ça va faire un an que je ne l'ai pas vue. Je ne sais pas vraiment pourquoi j'y penses maintenant, c'est bête je crois que c'est parce que c'est elle qui m'a appris à faire les noeuds de cravate et maintenant je ne suis meme plus capable d'en refaire un.
-Pourquoi t'y vas pas?
-Je n'ai pas le temps.
-Ils pourraient venir ici alors.
-Ils dormiraient où?
-Dans ma chambre. Moi j'irais chez mon père.
-C'est ta chambre, je peux pas te demander ça.
-C'est moi qui te le propose. Réfléchis-y au moins.
-Oui.Je termine son noeud qu'il ressert légèrement:
-Tu vois t'es beau comme ça. Les filles préfèrent un mec classe qu'un mec tout le temps en survêtement.
-J'étais assez classe pour toi.
-T'es pas en survêtement souvent non plus.Il est vrai qu'il avait un ou deux survêtements mais la plupart du temps il était en jeans avec des baskets classiques et un sweat. Et ça lui va comme un gant. Mais il faut dire que même comme ça il était beau. Il était en costard d'un noir profond, ça change de d'habitude, mais ça me plait.
-On y va?
-Oui.
On monte dans la voiture et il roule jusqu'à un restaurant du 8ème où mes parents et moi avons nos habitudes. Dans l'entrée le serveur me reconnais et me salut, il nous emmènes vers une table de 4 personnes.
-Pourquoi 4?
-Ce n'est pas mon idée.
Je le regarde plein d'incompréhension, il me sourit avec un air mystérieux sur le visage. D'un coup une gros voix que je connais que trop bien me fait sursauter:
-Pour une fois il est à l'heure le grec.
Je me retourne et vois Doums avec Adèle:
-Salut, je suis contente que tu sois là ma juju. dit Adèle en me serrant contre elle.
Ils s'assoient et ils me regardent tous avec insistance:
-Quoi?
-On a un truc à dire. dit Doums.
-Oula vous me faites peur.
Ken sourit, il doit déjà être au courant:
-Arrête de sourire toi, je flippe. lançais-je à son intention.
Il prend ma main sous la table:
-Tu comptais nous le dire quand? demande Adèle.
-Dire quoi?
-Que tu avais finis ton livre hier.
-Ah, je sais pas. Ce n'était pas tellement important.
-Bien sûr que si, ça se fête.
Ils lèvent tous leurs verres de champagnes que nous buvons d'une traite:
-Alors ça parle de quoi? demande Ken.
- C'est un secret.
-Tu peux même pas me le dire à moi?
-A personne.
Le diner se passe bien, très bien même. Jusqu'à ce que Ken me pose la question fatidique:
-D'ailleurs, tu étais où ce matin?
-Je suis allé manger.
-Avec qui?
-Je te le dirais plus tard, là c'est pas trop le moment.
-La réponse va t'en me déplaire que ça?
Je hoche la tête de bas en haut et le discussion reprend, je sens qu'il essaie le plus possible de cacher sa curiosité, mais ça ne marche pas vraiment. A la fin du repas, nous montons dans la voiture. Le trajet est silencieux, je regarde par la fenêtre la ville s'engouffrer sous la nuit. Pas un de nous deux ne veut rompre ce silence si pur, comme-ci nous savions tout deux que c'était le calme avant la tempête. Il s'arrête en bas de l'immeuble et m'ouvre la porte, il m'aide à descendre en me tenant la main telle un gentleman. Je lui sourit et nous rentrons dans l'immeuble.
Je pose mon sac sur la console pendant qu'il ferme la porte à clés. Je m'assoie dans le canapé, je sais que la question lui torture l'esprit depuis un moment et qu'elle va sortir a un moment où a un autre. Je suis prête maintenant, après je ne le serais plus, il s'assoit dans un fauteuil face à moi:
-Alors?
-Quoi?
-Tu sais de quoi je parles.
-J'étais avec Marcus.
-Pourquoi? Dit-il en haussant le ton.
-Il s'est pointé chez moi et j'ai pas eu d'autre choix que de manger avec lui.
-On a toujours le choix.
-Mon père m'a forcé aussi. J'ai pas su dire non.
-D'accord j'ai compris.Il souffle, me regarde dans les yeux:...
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Colocation pleine d'action (Tome 1)
FanfictionJuliette et Ken, deux âmes en peines et deux colocataires. Hantés tous deux par leur démons, elle par son passé et lui ses pensées. Ils vont se rendre compte qu'ils ont besoin l'un de l'autre pour s'en sortir.