23~Oublier ou avouer? (Pdv Juliette)

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Nous sommes en bas de l'immeuble et Marcus recommence son petit manège qui me donne envie de vomir. Une main au creux de mon dos, son regard confiant, son sourire charmeur et ses yeux déterminés. Il se rapproche dangereusement de moi et encore une fois je ne veux pas de ce baiser. Son souffle contre mes lèvres, il fait durer ce moment horriblement longtemps. Je vais vomir, mon cœur me fait souffrir, je ne pense qu'à Ken et Marcus n'est pas lui. Ces lèvres frôlent les miennes:

-Y aura encore quelqu'un pour nous déranger ce soir?
-...

Je n'ai même pas le temps de répondre qu'il ferme ses yeux, et merde c'est maintenant. Le temps paraît ralentir les secondes deviennent des heures prolongent inexorablement cette torture. Je pris pour que ce moment insupportable passe plus vite:

-Je suis là moi, mais faite ce que vous voulez.

Dieu à entendu ma prière?

-Non en faite ne le touche pas Marcus. dit-Ken.

-Qu'est-ce qu'il te prend? Je fais ce que je veux et elle aussi.

-Tu vois le visage quel a? Dit moi si il y a un plis au dessus de son oeil droit.

-Ouais et alors?
-Ca veut dire que TOI tu fais ce que tu veux mais pas ce que ELLE elle veut. Ce plis apparait quand elle est contrariée ou apeurée. Mais bon fais ce que tu veux.

-C'est vrai? dit-il à mon attention. Pourquoi tu ne m'as rien dit?

-Je voulais pas te vexer.

-T'es vraiment qu'une salope.

Ouah tout de suite les grands mots... son regard est noir, pleins de colère une veine apparaît sur son front. Il ne cesse de lancer des insultes à mon intention en celle de Ken qui se retient de toutes ses forces de le tuer. Il saisie mon cou qu'il sert dans sa main:

-Lâche-là putain t'es malade toi. Hurle Ken.

-Toi t'en mêle pas.

-Tu lui ai fait mal et tu veux que je ferme ma gueule. C'est une blague là j'espère.

J'attrape sa main et dans le deux de l'action j'écrase mon poing dans son visage avec une force que je ne me connaissais pas. Il s'éloigne en hurlant:

-TU M'ÉTONNES QUE TA SŒUR TE DÉTESTAIT, TU ES QUELQU'UN DE TOXIQUE. C'est à cause de toi si elle en est arrivé là!!

Je m'effondre, il a raison. C'est pour ça qu'elle nous a fait du mal, parce que je lui en ai tellement fait:

-Ne l'écoute pas, il dit de la merde.

Il s'approche de moi et par reflexe il allait m'aider à me relever, mais il se souvint de tout. Je lui saisis la mains pour lui faire comprendre qu'il pouvait. Il m'aide et m'emmène à l'appart, je m'enferme dans ma chambre et pleure en regardant le vide. Une ouverture de lumière se fait à la porte, Ken reste sur l'embrasure de la porte. Son ombre est projetée sur le mur face à moi et je ne peux m'empêcher de le quitter des yeux. Maintenant je lui fait confiance, maintenant je n'ai plus peur et je me sens en sécurité avec lui, je suis même plutôt sereine. Je savais que je ne pourrais pas rester longtemps en colère contre lui. Je sais... je crois que je l'aime trop pour ça. Je me remémore tous ce qu'il vient de se passer avec Marcus et des larmes coulent de mes yeux. Comment j'ai pu laisser faire ça? J'ai étais tellement conne.

Je sais que Ken est toujours là alors j'essaie d'être la plus discrète possible, je me demande aussi comment j'ai pu tout lui dire, enfin juste une partie mais comment j'ai eu la force de lui avouer? Je pensais que je n'aurais plus jamais à en parler de ma vie, je pensais que j'allais réussir à surmonter ça sans en parler à quelqu'un. Mais j'avais tord, je ne sais plus quoi penser. J'aimerais tout oublier, je pensais avoir tout oubliée, mais j'avais simplement fait croire à mon esprit qu'il avait tout oublier et quand Ken m'a regardé de cette façon ça à réveiller le démon qui sommeillé au coin de mon esprit, dans un tiroir de ma mémoire. En soit ce ne sont pas ses mauvais agissement  qui ont réveillés tout ça en moi, c'est son regard, son regard noir et monstrueux.

Je sens quelque chose d'étrange dans ma gorge, comme-ci mes larmes me brulaient l'intérieur. Cette sensation que l'on ressent quand le dernier rempart lâche, quand la dernière barrière s'écroule, quand le dernier mur de brique cède. Cette sensation qui donne envie d'hurler sa tristesse, sa peur et son dégoût à qui veut bien l'entendre. Je m'apaise en remarquant que son ombre est toujours là comme pour veiller sur moi. Je ne peux pourtant pas m'empêcher de sangloter et à mes épaules de trahir mes larmes:

-Tu ne m'as pas tout dit. Dit-il d'une voix incroyablement posée. J'attendrais que tu sois prête ne t'en fais pas.

-Je suis prête, c'est juste que je n'en ai jamais parlé. Je ne sais pas comment m'y prendre.
-Alors c'est qu'il te faut encore du temps, quand tu pourras en parler tu le sauras, les mots viendront tous seuls pour exprimer tout ce que tu ressens.

-Je t'aime bien mais je te déteste en même temps.

-Pourquoi? dit-il amusé.

-J'ai l'impression que je peux tout te dire alors j'ai envie de le faire.

-Et c'est mal?
-Je crois que oui, si je te dit tout tu changeras d'avis sur moi et je n'en ai pas envie.

-Je ne changerais pas d'avis, j'ai déjà un avis affreux sur toi.

Je me retourne choquée et lui jette mon oreiller. Mais je n'avais pas calculé qu'après je n'en aurais plus qu'un et je fais partie de ces personnes qui ont besoin d'en avoir un entre les bras et un sous la tête bref j'ai la flemme de me lever et c'est pas lui qui va me le rendre.
- Tu seras toujours là même pour moi, tu seras toujours la crevette, quoi que tu es fait, quoi que tu fasses.

Colocation pleine d'action (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant