Colocation pleine d'action (Tome 1)

40~Douche (pdv Ken)

Mon regard est plein de haine, de dégoût. Elle m'a déçu. Elle a toujours su analyser mon regard, interpréter chaque nuance et chaque émotion qui le traverse. Des larmes coulent sur ses joues:
-Je suis désolé. Je n'ai pas eu le choix.
-Je... je vais me doucher.

Elle me regarde me lever et je sens son regard lourd dans mon dos jusqu'à ce que je disparaisse dans le couloir. J'ai un goût amer dans la bouche et du mal à respirer rien que d'imaginer cet homme répugnant poser ses mains sur elle. Je desserre le noeud de ma cravate. J'étouffe. Je laisse couler l'eau en essayant de retenir ma haine. Je me glisse sous la cascade d'eau qui émane de la douche et laisse l'eau chaude m'apaiser tant bien que mal. Je ne cesse de l'imaginer rire avec lui, lui sourire comme elle me sourit, rien que d'imaginer son nom sortant de sa si jolie bouche j'ai envie de vomir:
-Je suis désolé. Dit une petite voix dans mon dos.
-Tu étais heureuse d'être là-bas avec lui?
-Non pas du tout. C'était horrible.
-Alors on s'en fout.

Elle m'enlace tendrement, je pose mes mains sur les siennes:
-C'est mec me dégoûte. Je vais finir par le buter.
-Non, il va s'arrêter.
-Si il recommence tu me le dis je ne veux plus voir ce mec s'approcher de toi.
-Oui.

Elle dépose un doux baiser dans mon dos, je sens ses seins s' écraser contre mon dos, elle est nue. Va falloir dire à mini Ken de se calmer. Je commence déjà à en perdre le contrôle. Ses mains réchauffe chaque parcelles de mon corps. Ma respiration est haletante, tandis que la sienne reste calme, ce qui donne l'impression qu'elle ne sait rien de ce qu'elle me fait subir ou l'impression qu'elle maitrise complètement la situation. Une fois de plus c'est elle qui tiens les rênes et ça commence à m'énerver. Je me retourne face à elle est l'embrasse langoureusement en posant ma main sur sa joue si douce. Elle a la chair de poule:

-C'est moi qui te fais cet effet ou le froid?

-Et toi? C'est à cause de moi? dit-elle avec un air provocateur collé sur le visage. Faisant allusion à mini Ken.

Je souri et l'embrasse à nouveau:

-J'ai envie de toi. lui chuchotais-je doucement au creux de l'oreille.

Je pose ma bouche sur la peau fine de son cou et l'aspire entre mes lèvres, elle pousse un petit gémissement incontrôlable.  Ce son est magnifique et m'incite à continuer. Je donnerais tout pour entendre à nouveau ce son sortir de sa belle bouche. Je m'écarte d'elle après y avoir laissé une belle trace rouge bleutée. Je regarde son corps, avant de m'arrêter sur la petite lune qui se dessine à côté de son sein. Je passe mon pouce dessus et elle frémit, sa respiration se bloque comme-ci elle empêchait les souvenirs de remonter grâce à cette apnée.  Je dépose un baiser sur cette Lune, elle respire difficilement, je descend en laissant une ligne de baiser jusque ses hanches, je m'arrête sur ses roses:

-Si tu veux arrêter dit le maintenant, parce qu'après je ne suis pas sûr que je le pourrais encore.

Je remonte à sa hauteur et elle m'embrasse:

-Continue. murmure-t-elle dans un souffle.

Son front se calle contre mon torse comme-ci elle était honteuse:

-Tu n'es pas obligé de dire ça pour me faire plaisir, je t'attendrais.

-J'ai peur.

Je la prend dans mes bras:

-Alors on n'arrête là pour ce soir.

J'éteins l'eau et je sens des gouttes qui continue de couler contre mon ventre. Je prend une serviette dans laquelle je l'enroule comme un sushi. Je passe une serviette autour de ma taille et je vais chercher de quoi m'habiller avant de faire pareil pour elle. Elle reste livide au milieu de la salle de bains comme un corps sans âme. Faut croire que je ne sais pas tout. Elle se déplace vers le salon comme un fantôme et s'assoit dans le canapé:

-On avait dit plus de secret.

-Je sais mais ça c'était trop dure à dire. dit-elle en pleurant toujours.

-On avancera jamais ensemble si tu dis pas tout.

-Je sais, mais je peux pas dire ça. J'ai trop honte.

-Honte?

-Tu as raison on avancera jamais si je ne dis pas tout. Mais on fait comment si j'ai pas envie de tout dire?

-J'en sais rien. On arrête tout!

-Alors je choisis de tout arrêter, je ne veux pas te parler de ça.

-D'accord alors ne compte plus sur moi pour venir te chercher en rampant chez tes darons parce qu'une fois de plus tu as pété un câble pour de la merde. Je me suis suffisamment remit en question alors maintenant fait quelques-chose parce que là tu commences à me casser les couilles!

-Arrête de dire ça.

-Je dis ce que je veux putain! Tu n'es pas la seule à souffrir et ça tu le comprendras jamais, tu es trop centré sur toi. Il y a une vie dehors, y a une vie sans toi aussi. Et je penses qu'on devrait arrêter d'essayer quelque chose qui est voué à l'échec.

-Tu ne penses pas ce que tu dis.

-Je penses chaque mots et chaque phrases qui sortent de ma bouche.

-D'accord j'ai compris. Merci de ta franchise.

Elle part dans sa chambre, je me saisit d'une casquette et d'un sweat. Je pars en claquant la porte.

Je marche encore, encore et encore.

J'arrive chez Doums, mais il n'y a pas Adèle:

-Je peux rester ici?

-Bien sûr le reuf.

-Merci Doumams.

Je m'endort dans la chambre d'ami. Le lendemain, je me suis calmé. J'arrive à l'appartement et reste bouche bée.