58~Black out (pdv Juliette)

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Que faisait-il? J'avais les yeux grands ouverts pendant que les siens, fermés côtoyaient les anges. J'ai trouvé la force de le repousser. Je lui assainis un gifle d'un revers de mains avant de courir dans les rues jusque chez moi. Qu'est-ce qui lui a pris de faire ça?

Les lèvres encore légèrement humides et sont odeur gravé en moi, je ferme la porte de mon appartement à double tour. Pourquoi? pourquoi? Pourquoi tous se torturent en moi? Je n'y arrive plus, je n'arrive plus à supporter tout ce que je ressens, tant d'émotions sont compactées en moi, tellement serrées que je pourrais en mourir.
Je m'enferme dans la salle de bain m'allonge dans la baignoire, l'eau se rempli peu à peu, et comme dans une mort lente. J'observe l'eau monter, monter encore et encore jusqu'à en déborder de la baignoire comme ce flux d'émotion près à déborder de mes yeux.
Je me lave ou plutôt je reste simplement dans l'eau quand mon portable vibre. Je le prends et voie une notification de SMS. C'est Ken:
~Désolé, j'ai perdu le contrôle.~
~Désolé pour la gifle~
~Un verre pour me faire pardonner?~
~Ok~

J'avais beaucoup hésité mais cette fois j'ai écouté mon coeur et envoyant ma raison se faire foutre:
~Cette fois je tente rien si tu tentes rien.~
~ J'espère bien~

Ken s'est toujours sorti de la galère comme ça, en casant une petite phrase pour détendre l'ambiance et apaiser les esprits.
~Je passes te chercher dans 3h et soit pas trop longue~

Je rigole légèrement et me détend pour profiter enfin de ce bain beaucoup trop chaud.
Progressivement je m'enfonce dans l'eau, je ne prend pas d'inspiration. D'abord l'eau caresse mes narines et continue son ascension jusqu'à me recouvrir intégralement le visage. Mes yeux restent ouverts cherchant immanquablement de la clarté dans tout ce flou. Je retiens à peine ma respiration, quelques bulles d'air remontent toutes rondes à la surface avant de se détruire et de provoquer des remous à la surface. D'un coup une horrible vision vint troubler ma vue comme emporté ailleurs. Je vois une main rentrer doucement dans l'eau avant de me saisir la tête et d'appuyer dessus de toutes ses forces pour me maintenir sous l'eau. Je me débat, hurle cherche de l'air mais seul de l'eau s'infiltre par mes narines et rentre douloureusement dans mes poumons.
J'hurle quand je sors enfin la tête de l'eau, je sors de la baignoire et m'assois contre celle-ci. Je cherche de l'air, de l'oxygène si précieux. Je n'avais pas fait ce cauchemar depuis un moment. La vérité c'était que Ken avait chassé plusieurs de mes démons dont celui-là. Je n'ai aucun souvenirs, je ne sais pas quand ce cauchemar est apparu ni pourquoi. Mais tout ce que je sais c'est qu'il était partie, maintenant Ken n'est plus là et certains souvenirs reviennent à la charge.
J'attrape une serviette que j'enroule autour de moi avant de m'allonger dans le canapé et de fixer le plafond blanc.
Lorsque je décide enfin de me préparer il est tard, Ken arrive dans 15 mins alors je cours dans tous les sens. Je me lisse les cheveux, met mon jeans noir avec mes airs force 1 rose pastel, un haut blanc, une veste chaude mais élégante et un sac à main noir. J'entends quelqu'un toquer à la porte, je lui ouvre:
-Salut, tu es prêtes?
-Oui, on y va?
-Oui.
-On va où?
-Ça c'est un secret.

Il joue avec ma curiosité et il le sait. Il a toujours aimé me torturer. C'est son treap de me faire souffrir. On roule un moment jusque dans une rue sombre. A première vue aucun bar ni quoi que ce soit:
-On est arrivé Princesse.
-T'es pas sérieux? Qu'est-ce qu'on fout là?
-Tu as du temps à rattraper.
-Ils me détestent tous.
-Non, ce n'est pas vrai.
-Ken??!
-Bon ok tous. Mais pas moi ni Mekra. J'ai parlé avec Framal et Sneazzy. Ils n'ont pas l'air énervé contre toi.
-Elle sait au moins que je suis là?
-Oui, c'est elle qui a accepté.
-Ok alors, mais si ça se passe mal je rentre chez moi.
-Aucun problème.

J'ouvre la porte de la voiture avec appréhension, le stress monte et revois ces mains de femme plonger dans cette eau glacée, me maintenant fermement la tête sous l'eau. Je monte les marches les unes après les autres en titubant. Il me demande de temps en temps si je vais bien, je ne sais même pas si je lui répond. J'ai de plus en plus de mal à respirer, ma tête tourne et cette fichue mains me tue doucement. J'entends la porte s'ouvrir puis....

Colocation pleine d'action (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant