Un client comme les autres

Semaine 8

Publication : 30/10/2019

Avancée de l'histoire : du 01 au 07/11/????+1

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Ce qu'il y a de bien après la fête d'Halloween c'est le calme qui repose le matin. Les enfants sont épuisés d'avoir couru partout, les parents font profil bas et s'excusent des enfantillages de leur progéniture. Les rues décorées par des citrouilles en papier ou naturelles, de squelettes et d'autres broutilles sont également agréables à regarder.

Et toutes ces merveilles, j'aurais pu les voir depuis mon emplacement. J'aurais pu si je n'étais pas obligé de fermer les rideaux pour être sûr que mon inconnu ne m'espionne pas depuis l'extérieur. Encore un plaisir gâché par lui.

Et s'ajoute mon beau client qui m'a demandé à l'instant un café à emporter. Dès le lundi matin.. Bon début de semaine ! En parlant du loup, le voilà qui m'envoie son message habituel.

Inconnu chiant :

>> 10h05 >> Matinée.

Franchement. Tu m'agaces. << 10h06 <<

À cause de toi je n'ai pas pu voir les clients sortir du café et se diriger vers leur prochaine étape, leur gobelet à la main, leur manteau sur les épaules, leurs cheveux dégoulinant d'eau de pluie. << 10h07 <<

Non non, je ne parle pas d'un client en particulier...

Changeons légèrement de sujet.

Inconnu chiant :

J'aime la pluie. << 10h08 <<

Les clients restent plus longtemps et je peux les admirer sans qu'ils le remarquent. << 10h09 <<

En y pensant mieux, j'ai l'air d'être comme toi. << 10h09 <<

Un fou. << 10h09 <<

Petit pic habituel... placé !

Voilà, je peux continuer ma journée morne tranquillement. Puis demain, c'est la fête des morts. J'irai me recueillir au cimetière du centre-ville. J'ai à y voir quelques membres de ma famille.

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Comme tous les ans, j'ai pris ma matinée et dès l'aube suis sorti de mon habitation. Je marche lentement dans les allées du cimetière le plus imposant de Séoul. Je marche avec des centaines de personnes créant une foule de visages tourmentés, tristes ou apaisés. Enfant, j'allais déjà visiter la tombe de ma famille, mon grand-père paternel étant décédé avant ma naissance. J'y allais pour saluer le père de mon père ainsi que ses ancêtres. Je ne me tenais pas toujours à carreaux le reste de l'année, mais ce jour-là, j'agissais en tant qu'enfant modèle. Je m'inclinais respectueusement devant des personnes que je ne connaissais pas, je ne marchais pas sur les tombes des autres familles — ce qui n'était pas le cas de mon grand cousin, je leur adressais une parole silencieuse, pour les remercier de notre condition.