20. Marie toi

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UNE SEMAINE PLUS TÔT

" Mon fils! Te voilà rentrée à la maison!" Crit sa mère en venant le prendre dans ses bras.

Doojoon se laisse faire et ne lui répond pas. Sa venu à Goyang n'était pas sans raison, il n'allait pas tarder à comprendre les motivations de sa mère derrière ce long voyage.

Elle le prend par l'épaule et le fait rentrer dans la grande demeure familiale.

Une fois autour de la table du salon, et le café servit, elle ne tarde pas à lui expliquer la véritable raison de sa présence ici.

" Pourquoi m'avoir fait venir?" Demande Doojoon sur la défensive.

Elle commence par se racler la gorge et repose sa tasse sur la table basse, avant de croiser ses jambes et de se prendre les mains l'une dans l'autre.

" Et bien je pense qu'il est temps pour toi de te trouver quelqu'un."

Rien qu'à ses mots, Doojoon comprend tout de suite où elle voulait en venir et ne peut s'empêcher de soupirer.

" Maman, je n'ai pas besoin de ça dans ma vie.
- Mais tu dis ça parce que tu n'as jamais rencontrer de femme hors mis ta sœur!
- Il faut dire qu'elle m'a passé toute envie de me mettre avec quelqu'un!
- Yah! proteste-t-elle en arrivant dans la salle à manger avec sa canette de coca à la main, en attendant moi je suis marier!
- Ce n'est pas grâce à ta sale tronche!
- Aish! Tu veux que je te frappe?
- Ça suffit!" Proteste la mère de famille.

Doojoon reporte de nouveau son attention sur elle attendant qu'elle poursuive son idée.

" Je t'ai organisé des rendez-vous arrangés, comme je sais que tu vis à Séoul, je me suis débrouillé pour que tout ce passe là-bas...
- Maman...
- Tiens, j'ai les photos des jeunes filles, dit-elles posant une pile de photos sur la table.
- Ouah, mais tu m'as prit pour une machine ou quoi? S'exclame-t-il en feuilletant la longue liste de photos.
- Tu ne m'as jamais dis qu'elle était ton type de femme...
- Il y a peut être une raison à ça..." Marmonne-t-il.

Les deux femmes le fixent dangereusement et il comprends avoir commis une erreur.

" Ah je veux dire, que ce n'est pas des choses qu'on parle avec... vous..."

Un long silence s'en suit comme si les deux filles essayaient de voir la vérité dans ses propos.

" Le mariage est prévu après ta compétition.
- Quoi?
- Quoi? Répète Doori.
- Eh bien... s'exprime sa mère visiblement embarrasser par la situation, cela fait déjà longtemps que papa nous a quitté... et... l'argent ne rentre pas tout seul... alors je me suis dit que si tu te mariais avec une fille... avec une bonne situation...
- Pardon? L'interroge Doojoon outré par ses propos
- Mon fils, ne le vois pas comme un mariage arrangé... c'est...
- C'est quoi? Une autre façon de tenir ton fils par les couilles? S'emporte-t-il.
- Doojoon, comment parles-tu à maman! s'exclame sa soeur.
- J'en ai rien à faire de tes problèmes d'argent, tu veux une solution efficace? Bouge ton cul de ta chaise et va te trouvé un travail! 10 ans que je me tape un sport que je déteste pour faire plaisir à un père que je déteste et tu crois que je vais me marier pour tes beaux yeux?
- Doojoon tu vas trop loin..."

Il se lève du canapé et jette les photos sur la tables.

" Alors si je peux pédaler pendants des heures pour sauvé l'honneur d'un père alcoolique, je ne me marierais pas pour une mère démissionnaire!"

Il se dirige vers la sortie bousculant sa sœur au passage.

" Doojoon! Crit alors sa mère pour l'arrêter au dernier moment. Tu penses que tu peux partir comme ça? Tu crois que je vais te laisser te la couler douce pendant que je croule sous les dettes? "

Il se retourne dans sa direction pour lui faire face. Elle s'était levé à son tour et le regardait furieusement.

" Tu es tout de même pas assez stupide pour oublier qui te paix ton loyer, ton sport et ton petit confort?
- Qu'est-ce que tu veux dire par là?
- Si tu refuse de te marier, je n'aurais d'autre solution que de te couper les vivres."

Doojoon s'immobilise comprenant trop bien la situation.

S'il y a bien une chose que Doojoon n'admettrait jamais, c'est le fait d'être totalement dépendant de sa mère. Même après qu'il est fait le choix de quitter la maison familiale, cette dernière lui à toujours apporté l'aide nécessaire pour son bien être.

Cette réalité était difficile à admettre, mais il n'avait jamais rien fait de sa vie à part du sport, et n'avait jamais travailler où que ce soit. Si durant une seconde l'idée de tout plaquer pour recommencer une vie normal en se trouvant un travail lui avait traversé l'esprit, il se rappel vite que le monde extérieur lui était totalement étranger et qu'il n'en s'en sentait pas capable.

" N'est-ce pas toi, qui, à l'instant me disait de me trouver un travail? Je pourrais te retourner la proposition."

Doojoon ne dit rien et se lèche brièvement les lèvres de nervosité.

" Je pense qu'il serait préférable pour toi d'accepté de rencontrer ces femmes." Dit-elle en venant à lui après avoir récupérer les photos sur la table.

Elle lui tends les papiers et lui chuchote:

" Les lieux de rendez-vous sont marqués juste derrière, prends celle que tu veux."

DE NOS JOURS

Doojoon feuillette les photos une par une et les classe par date de rencontre. Il ne peut s'empêcher de soupirer à chacune d'elle se trouvant totalement lâche et désemparé.

Tout ce bousculait dans sa tête. Il n'avait jamais imaginé que sa vie prendrait un tel tournant. Il n'avait pas pour habitude d'anticiper les choses et était une personne vivant au jour le jour. La seul chose de prévu depuis maintenant des années était cette fichu compétition et rien d'autre.

Tout comme il n'avait pas anticipé de rencontrer Kikwang, il n'aurait jamais pensé éprouvé de tel sentiments à son égard. Il se rendait compte de cela, maintenant que la réalité le rattrapait.

Il n'avait aucune envie de partager sa vie avec qui que ce soit. Il n'avait nul envie de faire des rencontres, de se marier ni même de fonder une famille. Il n'avait jamais réussi à se faire des amis, comment parviendrait-il en amour?

De plus, au delà d'une vie à deux, il n'avait jamais encore réalisé, un seul de ses rêve. Il n'avait jamais participé à une compétition de football et n'avait jamais eu la chance d'aller voir un match avec des amis. Le football était sa seul raison d'être. Sans ce sport qu'il affectionne particulièrement, il n'aurait jamais eu la force de poursuivre la voix de son père, de supporté la pression familiale et d'affronté les inconnus qui grouillaient dans cette grande ville.

Quelqu'un sonne à la porte, l'obligeant à quitter ses pensées. Il s'empresse de cacher les photos sous son oreiller et d'aller ouvrir. Ce n'était ni plus ni moins que son voisin d'en face qui venait lui réclamer un repas ensemble.

" C'est d'accord pour ce soir! lui répond-t-il, tu me laisse 5 minutes pour me changer?
- Seulement?
- Je reviens!"

Mon voisin d'en face (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant