Mon voisin d'en face (En Correction)

42. Pas sans toi

L'heure tournait et aucun médecin à l'horizon. Ils lui avaient expliqué qu'il s'agissait d'une simple allergie alors pourquoi mettaient-il autant de temps? Devait-il prévenir Yoseob? Il était le seul qui puisse le rassurer dans une situation pareil.

Il sort son téléphone portable et le cherche parmi ses contacts. Il reste un long moment devant son écran, hésitant encore à lui expliquer la situation. Peut-être qu'il serait furieux et qu'il lui en voudrait d'avoir été si imprudent.

Il finit par verrouiller son portable et se décide de retourner à l'appartement de Kikwang pour aller finir de tout ranger et de désinfecter les lieux.

~

Lorsque Kikwang ouvre les yeux, il cligne plusieurs fois des yeux pour reconnaître son environnement avant de se souvenir de se qu'il s'était passé. Il se redresse brusquement réveillant l'autre personne se trouvant dans la salle. Une main entouré la sienne l'empêchant de sortir du lit.

Il dévisage la personne et la secoue pour qu'elle lui fasse face.

" Excusez-"

En voyant le visage de sa maman, l'émotion est tel qu'il se met à pleurer, lui sautant dans les bras.

" Eomma!
- Mon bébé." Lui répond-t-elle en le serrant à son tour.

Il ne veut plus la lâcher. Elle lui avait tant manqué. Il finit tout de même par la desserrer pour venir la contempler. Elle n'avait pas changé, ce qui était très important pour un fils. Elle est resté la même, qu'importe le temps qui les avait séparer. Il ne pouvait espérer meilleur réveil à ses côtés. Elle était si belle et son sourire avait toujours le don de lui réchauffer le cœur.

" Les médecins m'ont appelé, qu'est-ce qui s'est passé? Tu le sais que tu en es allergique.
- C'était un accident.
- Essuie moi ces larmes mon trésor. Dit-elle en lui caressant la joue.
- Eomma! Tu m'as tellement manqué! Répond-t-il en la serrant de nouveau dans ses bras.
- Ohh mon bébé, je suis là voyons!"

Quelques temps plus tard, le médecin est passé pour donner l'autorisation à Kikwang de repartir chez lui. Il lui a laissé une liste de médicaments à prendre jusqu'à ce que ses plaques disparaissent et d'autre en cas de situations similaires pour agir rapidement.

Kikwang sort du lit et commence à se changer lorsqu'une envie d'aller aux toilettes l'oblige à se rendre dans la salle de bain. En rentrant dans la pièce, il est foudroyé par son image dans le miroir. Il était méconnaissable. Sa peau de bébé était couverte de plaques et boutons réparties aléatoirement sur tout l'ensemble de son visage. Ses lèvres étaient encore plus gonflé que de nature et ses yeux étaient rougie par les vaisseaux sanguins grouillant dans ses vitrés.

Il pousse un crit de terreur avant de s'effondrer par terre. Sa mère accoure dans sa direction. Le voyant larmoyant par terre, elle vient le prendre dans ses bras et le serre fort contre elle.

" Je suis un monstre. Gémit-il.
- Ne dit pas ça mon beau Kikwang.
- Je ne veux pas qu'on me voit comme ça Eomma.
- J'ai apporté ce qu'il faut, ne t'inquiète pas."

Il se défait de son emprise pour la regarder de ses yeux humides.

" Eomma? Est-ce que je peux habiter à la maison quelques temps?
- Bien sûr!"

Il se jette de nouveau dans ses bras en guise de remerciement.

~

Lorsque Doojoon rentre dans son appartement - suivit de son colocataire - un profond sentiment de vide s'installe dans sa poitrine. Il dépose ses affaires sur la table de la cuisine et se dirige s'isoler dans la chambre.

" Je pars à la douche! Le préviens Junhyung en même temps qu'il fermait la porte.
- Ne prends pas toute l'eau chaude. " cri-t-il comme à son habitude.

Il vient s'allonger sur son lit lorsqu'il entend des bruits provenant de ses voisins d'à côté. Le couple était en plein ébats sexuelle et ce n'est pas la première fois que Doojoon se retrouve à partager ses moments de sa chambre. Si d'habitude il en riait avec Junhyung et s'amusait à faire des paris sur les positions qu'ils pouvaient prendre, aujourd'hui, il avait juste envie de les faire taire.

Il se lève du lit et sort de l'appartement pour aller frapper à la porte de ses voisins. Après quelques minutes d'attende c'est l'homme qui vient ouvrir la porte, couvert d'un peignoir blanc.

" Qu'est-ce qu'il y a ?" L'interroge-t-il essoufflé.

Doojoon le dévisage un long moment sans répondre. Que lui reprochait-il au juste? De prendre du bon temps avec la personne qu'il aime? Tout ça parce que, lui en était privé depuis 3 mois? Qui était-il pour empêcher les gens de s'aimer?

Il fait demi-tour et se dirige vers les escaliers pour descendre prendre l'air. Cette vie était trop étouffante.

Après trente minutes de marche, il finit par se poser sur un banc contemplant le ciel étoilé. En ce mois de septembre, le temps se faisait de plus en plus frais la nuit. Les mains de Doojoon était vite devenu rouge et un nuage de fumé sortait de ses narines à chacune de ses respirations.

Il regardait ces passants d'heure perdu prendre le chemin de leur domicile. Il y avait des mères avec leurs enfants sortant de leurs activités extra-scolaire, des hommes d'affaires l'oreille collé au téléphone, des couples pressés de se retrouver devant un repas chaud. Tous avaient une raison de vivre, une certaine chose qui les poussaient chaque matin à se lever et chaque soir à rentrer chez eux.

Tout à coup un couple s'arrête. L'homme retourne sa copine face à lui et se met à lui crier dessus.

" Tu me prends pour un con? C'est quoi cette excuse encore? Ça fait 7 ans qu'on est ensemble et t'arrive toujours à trouvé un échappatoire pour ne pas emménager avec moi.
- Seojin, je te jure que je veux autant que toi qu'on vive ensemble, mais je suis obligé d'accepter cette promotion à Busan...
- Mais c'est à l'autre bout du pays! Il n'y a que ton travail qui compte depuis le début! Toi et moi c'est finit."

Sans laisser le temps à la femme de répondre, il prends ses jambes à son cou et disparaît. Doojoon reste un long moment à observait la jeune femme restait sur place. Elle regardait ses chaussures en larmes. Il voyait tout le poids et toutes les responsabilités qui reposaient sur ses épaules. Il se revoyait 3 mois plus tôt, à cette instant précis où Kikwang avait prit la même décision.

Peut-être que Kikwang était désireux de la même chose que cette homme. Une relation sans histoire, juste eux et leurs rêves.

Mais il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir.