Mon voisin d'en face (En Correction)

13. Casting

Doojoon trépignait d'impatience. Ça faisait seulement dix minutes que Kikwang était rentré dans la salle et pas moyen de savoir ce qu'il s'y passait. Il regarde son téléphone pour la énième fois pour regarder l'heure.

Il se décoiffe de nervosité, tellement la pression lui montait à la tête.

" Ça ne va pas ?" L'interroge une voix à sa gauche.

Il lève les yeux vers l'individu avant d'apercevoir le visage de Yoseob.

" Tu passes après? Lui demande-t-il, allant droit au but.
- Euh... oui..."

Doojoon le dévisage de haut en bas scrutant les moindres détails de sa tenu.

Il portait un débardeur de basket avec un bermuda beige, bien entendu il avait mis une paire de basket, et quelques bijoux sur son cou et poignets.

En le regardant ainsi, il ne trouvait pas qu'il soit mieux que Kikwang en modèle. C'est lorsque ses yeux se sont posés sur son visage qu'il réalise que ses atouts étaient bien là. Pas le fait qu'il soit plus beau, non, Kikwang avait beaucoup de charme pour ça, mais il avait des traits faciaux qui le rendaient unique et singulier.

" Qu'est-ce qu'il y a?" Lui demande Yoseob se sentant complètement mis à nu.

La porte en face d'eux s'ouvre et Kikwang apparaît sous leurs yeux inquisiteurs.

Doojoon se précipite dans sa direction et lui demande comment ça s'est passé. Mais ce dernier ne lui répond pas. Ses yeux étaient figés vers Yoseob qui s'apprêtait à rentrer dans la salle.

Il ne ressentait aucune animosité envers son ami. Il n'en a jamais ressentie. Il a toujours était fier qu'il réussisse dans tout ce qu'il entreprend, fier de l'avoir en ami, de l'avoir de son côté. Mais aujourd'hui, c'est devenu un rival. Jamais il n'aurait pensé se retrouver dans cette posture. Il avait l'impression à ce moment même de trahir son ami, de lui faire obstacle.

Au moment où leurs regards se sont croisés, Yoseob lu dans les yeux de son ami, une immense honte. Lorsque leur chemin se sont croisés, il entendit un chuchotement qui lui glace le sang en un instant. En pénétrant dans la salle d'audition, il n'est plus sûr de rien, pas même de sa présence ici.

" Alors? Comment ça s'est passé? Le questionne Doojoon tout nerveux.
- Ça été.
- Tu penses être pris?
- On verra."

Kikwang n'avait plus la tête à supporter Doojoon. D'habitudes c'est lui qui parle trop et Doojoon qui râle, mais pas aujourd'hui. Il n'avait qu'une envie, rentrer chez lui et retourner se coucher.

Sur l'arrêt de bus Kikwang regarde les voitures passer une par une. Les voir défiler devant ses yeux, lui donne l'impression que le temps passe plus vite. Mais il sait bien au fond de lui que ce n'est pas le cas.

Doojoon avait fini par se taire. Ce n'était pas le moment. Après nombreuses tentatives pour lui remonter le moral il a fini par abandonner. Lui aussi attendait le bus sur cette arrêt, étant venu tous les deux ensemble.

Ce dernier ne tarde pas à arriver, les deux hommes s'installent chacun de leur côté.

Quelque chose d'important s'est passé dans cette sale et Doojoon le savait. Jamais il n'a vu Kikwang dans cette état, pas même lors de leur première dispute. Il se jura à lui-même de découvrir ce qu'il s'est passé, mais pour le moment, il préfère le laisser tranquille.

Arrivé devant leur quartier, les deux hommes déscendent du bus pour prendre de nouveau la même direction. C'est ici, que Kikwang réalise que ce n'était pas une si bonne idée que ça, de se faire ami avec son voisin. Car même lorsqu'il souhaite être seul, il n'a d'autre choix que de subir sa présence.

Qu'est-ce qu'il détestait être comme ça. Se sentir mal, honteux et avoir ce sentiment d'échec remplis de frustration. Mais ce qu'il détestait par dessus tout, c'est que quelqu'un le voix comme ça. D'habitude, il fait en sorte de tout garder pour lui et de ne rien montrer à personne jusqu'à ce qu'il se retrouve seul. Mais aujourd'hui, il n'en avait vraiment pas la force. De plus, ce réveil matinale mouvementé, ajoutait un poids à sa douleur moral qui ne pouvait plus être retenu.

Il monte à son appartement, sans un mot pour son voisin et s'enferme dans sa chambre. Il s'engouffre dans son lit et allume la télévision. Après avoir zapper plusieurs chaînes, il fini par l'éteindre et s'endormir.

C'est la sonnerie de son téléphone portable, qui le réveil. Il tends son bras vers la table de chevet pour s'emparer de l'objet. En regardant l'heure au passage il se redresse immédiatement sur son lit.

" Il est vingt deux heures ???" S'exclame-t-il.

Seulement après, il réalise que quelqu'un était en train de l'appeler. Ce quelqu'un n'étant personne d'autre que son voisin d'en face.

" Allô?
- Rends-toi sur ton balcon.
- Pourquoi?
- Prends ton cadeau en passant.
- D'accord."

Il raccroche et se lève enfin de son lit. Il s'empare de la boîte en question et va ouvrir la bais vitrée donnant sur le bâtiment de Doojoon.

Ce dernier l'attendait, la fenêtre de sa chambre ouverte, lumière allumé.

" Je te donne l'autorisation de l'ouvrir! Lui crit-il.
- Pourquoi tu n'es pas monté? Lui demande Kikwang en déchirant l'emballage.
- Je me sens plus en sécurité ici!"

Qu'avait-il mis dans cette boîte pour que Kikwang puisse devenir une menace?

Il ouvre le couvercle et voit à l'intérieur un emballage pour chassures. Il se précipite à le retirer vraiment curieux, un sourire se dessinant même sur son visage. Mais en voyant la paire, un fou rire immuable le prends si bien qu'il se recroqueville sur lui même pour se prendre le ventre dans les mains.

Doojoon le regardait avec une immence joie de lui avoir redonner le sourire.

" Qu'est-ce c'est que ça? L'interroge Kikwang en prenant la chaussure jaune dans sa main.
- Des babouches! C'est hyper tendance en occident!
- C'est vrai??"

Kikwang s'empresse de retirer ses sandales pour mettre sa nouvelle paire à ses pieds. Il lève le pied, le passant par dessus la rembarde, pour montrer à Doojoon.

" Alors? J'ai la classe?
- Assurée! Répond Doojoon en pointant ses pouces vers le haut.
- On mange ensemble? Demande Kikwang comme une évidence.
- C'est moi qui régale!"

Je dois vous avouer qu'à l'heure actuel même moi je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans cette sale ni même ce qu'a pu bien dire Kikwang à Yoseob.