Mon voisin d'en face (En Correction)

47. Au moment où...

Il s'était mis à pleuvoir. Comme si le temps s'était accordé avec la situation. Ils étaient resté plusieurs minutes à se regarder sans bouger, ne remarquant pas le départ de Dongwoon qui avait compris être de trop. C'était étrange et à la fois merveilleux. Quelques mètres les séparaient et pourtant, c'était comme s'ils étaient collé l'un à l'autre.
Tout se bousculait, entremêlé entre le questionnement et la peur. Que dire? Que faire?

C'est finalement Doojoon qui brise le silence.

" Euh... ça fera 8732 ₩."

Kikwang ne réagit pas. Il n'était plus sûr de vouloir de bières à présent. Il avait en face de lui ce qu'il désirait le plus au monde.

Voyant Kikwang immobile Doojoon renchérit.

" Tu veux que je te les apportes chez toi?"

Chez lui, combien de temps n'était-il pas venu le voir?

" Kikwang?"

Il quitte enfin ses pensées et s'avance vers la caisse pour venir régler ses articles. Doojoon lui répète le prix tandis qu'il sortait sa carte bancaire. Durant la courte transaction du paiement, Doojoon s'autorise à prendre de ses nouvelles. C'était risqué et il le savait, mais ne rien dire aurait été tout aussi déplacé.

" Comment tu vas?"

Kikwang ne répond pas et le fixe dans les yeux. Doojoon dévie le regard pour lui rendre le ticket de caisse.

" Quand est-ce que tu finis? L'interroge le danseur au regard sombre.
- Dans longtemps mon service vient tout juste de commencer...
- Je vais t'attendre."

Il ne laisse pas le temps à Doojoon de répondre et s'en va s'asseoir sur la table haute qui servait au repas rapide.

Doojoon retourne dans les rayons refaire l'approvisionnement essayant tant bien que mal d'occulter la présence de son ex petit ami. Mais ses yeux en avaient que pour lui, et lorsque la supérette atteint le moment plat de la nuit, il vient à lui.

Le brun c'était endormi sur la table, écouteurs aux oreilles. Il était si beau, si innocent, si fragile. Il était presque impossible de ne pas s'en emparer. En le voyant ainsi il était sûr, il n'y aura pas de discutions final, il n'y aura pas d'excuse d'adieux. Il le voulait que pour lui, plus jamais il ne laissera quelqu'un poser ses mains sur lui.

Il vient s'asseoir à sa gauche et pose sa tête sur la table près de la sienne pour venir le contempler de plus près. Il pouvait sentir son souffle contre sa peau, une sensation qu'il n'aurait jamais penser autant aimer. C'était incontrôlable mais il voulait le toucher. Il ne fera rien de déplacé, il ne faisait rien de déplacé se répétait-il pour avoir le courage de poursuivre son geste.

Il lève son bras droit et laisse sa main le guider vers le visage de la belle au bois dormant. Au moment où sa main allait se poser sur sa joue, il se ressaisi et stop son geste. Il n'avait pas le droit, il n'était pas digne de lui. Il le toucherait avec sa permission. Alors qu'il allait retirer son bras, une main se pose sur la sienne la collant de force sur sa joue.

Son cœur se met à battre plus fort et la température de son corps augmente instantanément.

" Je suis bien réel." Lui répond Kikwang gardant ses yeux fermés.

Son étreinte se resserre sur sa main le rendant si faible.

" Et tu es réel, n'est-ce pas?"

Kikwang ouvre les yeux et recule son visage surprit voir Doojoon si près de lui.

Doojoon le regarde sans expression, mais ses yeux le trahissent lorsque des larmes se forment et coulent le long de sont nez. Kikwang se rapproche de nouveau et vient poser sa main sur sa joue pour lui essuyer les yeux.