CHAPITRE 20

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Edgar

Léonore apparut dans le salon pour nous servir le petit-déjeuner. Elle paraissait fatiguée, comme si quelque chose troublait son sommeil. Je me demandais ce qu'elle avait fait pendant les heures libres que je lui avais donné. Avait-lu un livre ? Avait-elle fait du tricot ? S'était-elle reposer ? Était-elle restée dans sa chambre avec les autres domestiques ? Était-elle allée chez Lester ? Si oui, qu'avait-elle fait avec lui ? Tant de questions et aucune réponse. Léonore m'annonça que cet après-midi, mon meilleur ami allait passer afin de m'annoncer quelque chose de grandiose, selon lui.

(***)

Saint-Clair alla ouvrir la porte et Lester entra dans le salon avec elle.

– Alors mon cher ami, quellej était la si bonne nouvelle que tu avais à me dire ?
– Ne sois pas si impatient, mon cher Edgar, prenons d'abord un thé et discutons de tout cela ensemble.
– Saint-Clair va préparer le thé – ordonnai-je, puis je me retournai vers mon ami et l'invita à prendre place au salon.
– Ou est ta fiancée ?
– Elle est dans sa chambre, pourquoi, tu veux aussi qu'elle soit là ?
– Oui.

Je vais la chercher. Lorsque nous revenons, Saint-Clair apporte le plateau avec la théière. Elle servit d'abord ma fiancée, ensuite moi et finalement elle renversa du thé sur Lester en le servant. Elle s'excusa platement et l'invita à la suivre en cuisine pour enlever la tache. Il la suivit dans la cuisine. Ma fiancée et moi attendions dans le salon, voyant qu'au bout de quelques minutes ils ne venaient pas, je suis allé les chercher. Je me levai et me rendis à la cuisine. Mon cœur rata un battement. Lester était assit sur le bord de la table, Saint-Clair était dans ses bras et ils s'embrassaient passionnément. Je sentis en moi quelque chose de briser. Mon cœur peut-être ? Cette sensation était encore pire que le jour où mon ancienne fiancée m'a laissé seul à l'église le jour de notre mariage. Une nausée s'empara de mon estomac et je dû faire un effort surhumain pour sortir de là sans faire de bruit. Je me cachai derrière la porte et les écouta.

– Tu es si belle ma princesse.
– Lester, on devrai y retourner.
– J'ai envie de dire à tout le monde que tu es ma prétendante et que bientôt tu seras ma fiancée puis ma femme.
– Je t'aime.

J'entendis des pas et pris mes jambes à mon cou. Je m'assis à côté de Rosalina et attends patiemment à ma place. Ils revinrent côte à côte.

– J'ai une grande nouvelle – dit-il en souriant.
– Ne nous fais plus attendre – ordonnai-Je sympathiquement.
– Léonore est ma prétendante.

Rosalina dévisagea Léonore, mais elle les félicita quand même. Pour ma part je me levai et pris mon ami dans mes bras.

– Félicitations !
– Merci Edgar.
– Est-ce que vous allez garder votre relation secrète ?
– Non, je ne pense pas. J'aimerai donné une fête pour que tout mes amis le sachent mais ma prétendante n'a pas d'habits de fête et je dois demander à madame Ryans de lui en confectionner un.
– C'est normal qu'elle n'ait pas de vêtement de fête, ta prétendante n'est qu'une domestique.
– Bien même en étant une domestique, ma prétendante a plus de classe que vous, Rosalina.

Je ne réagis pas et cela irrite ma fiancée qui hors d'elle quitte le salon.

– Tu penses que tu pourrais aller avec Léonore chez madame Ryans ? – questionna-t-il en posant sa main sur mon épaule. – Je n'ai pas envie de savoir quelle robe elle veut acheter, j'aimerai avoir la surprise le jour de la fête.

La DomestiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant