CHAPITRE 26

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Lester

Je m'habillai dans ma chambre. J'enfilai mon smoking noir et ma cravate pour ensuite me rendre à l'église. Ma fiancée est à côté du curée, vêtue de sa merveilleuse robe de mariée. Un fin voile couvre son sublime visage. Quelques larmes coulent sur mes joues lorsque j'arrive à ses côtés. Elle porte le collier que je lui avait achetée pour Noël. Sa robe lui couvrait les bras.

– Lester Blunt, souhaitez-vous prendre Léonore Saint-Clair comme épouse ?
– Oui.
– Léonore Saint-Clair, souhaitez-vous prendre Lester Blunt comme époux ?
– Oui. – ses yeux se remplirent de larmes.
– Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

Je pris ma femme dans mes bras et l'embrassa.

(***)

Nous montions dans le bateau qui allait nous amener à New-York. Nous avions une belle chambre, et grande. Au milieu de la pièce se trouvait une table ronde accompagnée de ses deux chaises. Léonore s'assit sur le lit et regarde sa bague.

– Viens à mes côtés – elle tapotait le lit.

Je m'avançai vers elle et m'assis à ses côtés.

– Est-ce que tu es fatiguée ?
– Un peu, et toi ? C'était une journée riche en émotions.

Elle s'allongea sur le lit et je fis pareil.

– Enfin mari et femme. – soufflais-je avant de déposer de doux baiser sur mon cou.
– La nuit commence à tomber. – me fit-elle remarquer en montrant le hublot.
– Tant mieux.

Elle me sourit comprenant ce que je voulais dire.

– Est-ce que tu peux me déboutonner ma robe ? J'aimerai aller prendre une douche.

Ma femme se releva, et après de longues minutes pour enlever sa robe elle tomba sur le sol. Léonore s'enferma dans la salle de bain, j'ôtais mes vêtement et je m'allongeai de nouveau dans le lit. Je fermai les yeux et repensai à cette magnifique journée. Quelques minutes plus tard, elle sortit de la douche, vêtue d'une robe de chambre.

– Tu es vraiment sublime. – me dit-elle en se mordant la lèvre.
– Si madame Blunt veut bien s'allonger à mes côtés – dis-je en lui montrant l'espace vide dans le lit.

Elle me sourit et fait tomber sa robe de chambre sur le sol.

(***)

Je me réveille et vois qu'elle est toujours dans mes bras. Les draps blancs dessinent le contour de son magnifique corps. Ma femme a sa tête appuyée sur mon torse et sa main sur mon sternum. Sa respiration est régulière ce qui m'indiquai qu'elle dort encore. Je passai ma mains dans ses cheveux châtains et la regardai. J'avais passé une très bonne nuit et j'adorai commencer ma journée comme cela. Elle bailla et me regarda. Instantanément, elle releva les draps pour cacher sa poitrine.

– Tu n'as pas besoin de te cacher, chérie.

Elle se colla encore plus à moi et m'embrassa lentement.

– Tu es réveillé depuis longtemps ? – Léonore sortit du lit et malheureusement pour moi elle s'habilla.
– Non. Tu as bien dormi ?
– Parfaitement et toi ?
– Comme un bébé.

(***)

Nous arrivâmes à New-York et elle ne put s'empêcher de fondre en larme. Elle s'assit sur le bord du lit et pleurs toute les larmes de son corps.

– Je ne suis dit que venir ici était le rêve de ton père – commençai-je – mais il est mort avant, alors je me suis dit que tu pouvais accomplir son rêve à sa place. J'espère que mon idée ne te dérange pas.
– C'est merveilleux – dit-elle entre deux sanglots. – merci.

Je la pris dans mes bras et séchai ses larmes.

– Tu ne sais pas ce que ce voyage représente pour moi, merci Lester.
– De rien, chérie.

(***)

Quatre mois passèrent et malheureusement notre voyage de noce devait finir.

Nous venions d'arriver à Londres, j'étais fatigué dû au décalage horaire et ma femme aussi.

– Lester, j'ai quelque chose à te dire – m'avertit-elle en entrant dans notre appartement.

Ses joues étaient rouges, et ses yeux noisettes fixaient ses chaussures. Quelque chose me disait qu'elle avait honte de ce qu'elle allait me dire.

– Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as de nouveau envie de vomir ?
– Non... pas encore...
– Est-ce que tu es malade ?
– Non, enfin... je pense pas qu'on puisse qualifier cela de maladie.
– Chérie, je m'inquiète, qu' est-ce que tu as ?

Je m'approchai d'elle et pris ses mains dans les miennes.

– Je crois...
– Tu crois quoi ?
– Je crois que tu vas être papa.
– Quoi ? Tu es sérieuse ? Je vais être papa !

Je le pris dans mes bras puis la lâcha et sautillais de joie ! La femme que j'aime le plus au monde allait me donner un enfant. Je m'agenouillai et regarda son ventre. C'est vrai qu'elle avait prit un peu de poids, et qu'elle mangeait plus mais je ne pensais pas qu'elle allait m'annoncer une nouvelle aussi réjouissante que celle là. Je me relevai et l'embrassai.

– Il faut qu'on achète un berceau et aussi des habits. Et il faut penser à des prénoms. – dis-je à toute vitesse en faisant les cents pas dans le salon.

Sa main se posa sur la mienne.

– Je t'aime Lester, j'avais peur de te le dire, je pensais que tu allais te fâcher.
– Pourquoi est-ce que je m'énerverai ?
– Je ne sais pas...
– C'est la troisième meilleure journée de ma vie !

Elle fronça les sourcils.

– La première c'était notre mariage – expliquai-je, la deuxième sera la naissance de notre enfant et la troisième c'est celle là ! – je la pris de nouveau dans mes bras et l'embrassa.
– Lester, pouvons-nous célébrer cela demain ? Je me sens un peu fatiguée.
– Bien sûr chérie. Je suis tellement heureux !

Je l'accompagnais dans notre chambre et l'aida à se déshabiller. Puis elle défit mon noeud de cravate, je me déshabillais et enfilai mon pyjama.

– Tu aimerais que ce soit une fille ou un garçon ? – me demanda-t-elle en se tournant vers moi.

À vrai dire je n'avais même pas réfléchi à la question.

– Peu importe. Mais c'est vrai que j'aimerai beaucoup avoir une fille et un garçon.
– Des jumeaux ?
– Pas forcément. – j'étendis ma mains jusqu'à son ventre. – si le premier enfant est une fille, j'aimerai avoir ensuite un garçon et vice-versa. Mais si tu as des jumeaux fille et garçon c'est formidable.

Elle posa sa main froide sur la mienne.

– Tu as froid ?
– Non je vais bien.
– Tes mains sont froides. – je m'approchai plus d'elle et déposa un baiser sur son front.
– Ta chaleur me manquait.

Elle se blottit contre mon torse et s'endormit.

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