CHAPITRE 24

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Léonore

Je rentrai chez Lester et il me prit dans ses bras.

– J'ai peur pour notre ami – il dépose un simple baiser sur mes lèvres avant de s'asseoir sur le sofa.
– Ça me parait bizarre qu'il continue avec les préparatifs pour le mariage.
– Dis-moi que nous n'allons pas déplacé notre date de mariage. – il se retourna vers moi et mes prit les mains.

Retarder notre mariage n'était pas ce que je voulais. Je désirais de tout mon cœur être sa femme, mon amour pour lui était sincère. Et me marier avec lui apporterai un coup final à mon plan.

– Rien au monde pourra m'empêcher d'être ta femme.

Il me fit m'asseoir sur ses cuisses et m'embrassa.

– Tu es magnifique. Tu sais, Edgar avait des vues sur toi bang qu'on lui présente sa fiancée.

Je pense qu'il les a encore.

– Comment le sais-tu ?
– Entre hommes ils nous arrive parfois de parler des femmes. Surtout lorsqu'elles font tourner des têtes comme tu le fais.

Je souris timidement.

– Est-ce que madame Ryans a commencé à faire ta robe ?
– Oui, ne t'en fais pas mon cœur, tout sera prêt pour notre mariage.
– Il faut que nous choisissions notre gâteau de mariage, j'ai marqué un rendez-vous chez le meilleur pâtissier de Londres demain matin, est-ce que cela te conviens ?
– C'est parfait, j'espère que le rendez-vous ne durera pas longtemps car après je dois passer voir monsieur Avery pour lui donner les derniers croquis des bagues que j'ai créée.
– Est-ce que je peux les voir ?
– Ça t'intéresse ?
– Bien ma princesse, tout ce que tu aimes, déteste, craint, m'intéresse.

Son sourire réchauffa mon cœur. Comme une enfant de cinq ans, je me levai et allai chercher mon cahier.

– Voilà ! – je lui donnai le cahier et il commença a le feuilleter. – j'ai dessiné deux bracelets et trois bagues.
– Elle est magnifique – dit-il en s'arrêtant sur la dernière bague.
– Tu trouves ?
– Oui. – s'écria-t-il.
– Et bien je me suis inspirée de ma bague de fiançailles – expliquai-je en lui montrant la bague qu'il avait choisi – j'ai rajouté quelques gravures sur l'anneau, j'ai également changé le diamant par un saphir et voilà ce que tu vois là. – dis-je en lui montrant mon cahier.
– Je vois que tu signes avec mon nom de famille.
– Lester ne le prend pas mal... j'ai pensé que ça allait te faire plaisir... après tout c'est grâce à toi que je peux travailler pour lui.
– Non ! Je ne le prenais pas mal, au contraire ça me fait très plaisir de voir que tu veux porter mon nom de famille.
– Léonore Blunt, c'est pas mal, non ? – hasardai-je.
– C'est magnifique.

Il posa mon cahier sur la table basse et me regarda droit dans les yeux.

– Je suis désolé de devoir te laisser mais je vais devoir aller travailler.
– Tu as un travail merveilleux, Lester, tu sauves des vies. Je te signale que tu as sauvé la mienne.
– Ne me rappelle pas cette pneumonie, j'ai eu si peur de te perdre.

Il se lève m'embrassa tendrement et s'en alla.

Je regardai le vide en pensant à mon prochain pas. Me marier avec Lester serait lui porter un coup dure, mais il est fort je ne pense pas que ça serait assez... Sauf si je l'ai déjà assez débilité... Avoir un enfant avec Lester serait quelque chose d'atroce pour lui et après tout nous allons nous marier alors quoi de plus normal qu'avoir un enfant ? Puis il faut dire que la soudaine mort de son père m'a facilité les choses. Je n'en voulais pas au père, mais au moins il m'a aidé. Je voulais faire du mal à Edgar, j'avais envie qu'il se sente comme je me suis sentie. Et lui n'a pas une personne qui vient lui faire du mal physiquement, contrairement à moi.

(***)

Lester et moi avions choisi notre gâteau pour le mariage et après, je dû me dépêcher pour revenir chez les Avery à l'heure.

– Pour une femme, vous dessinez très bien – me fit remarquer monsieur Avery.
– C'est que les mains des femmes et des hommes se ressemble beaucoup.
– J'aime beaucoup la bague avec les gravures mais j'aimerai que vous travaillez encore là-dessus – dit-il en me rendant le cahier.
– J'ai pensé, que je pourrais dessiner quelques broches, qu'en pensez-vous ?
– Des broches ? – il frotta son front et leva les yeux au ciel.
– Oui, des broches.
– Faites-moi quelques croquis, le prochain rendez-vous sera après votre mariage, je suppose qu'avec le peu de temps qu'il vous reste vous n'avez pas assez de temps pour travailler.
– C'est vrai que madame Ryans n'a pas encore fini ma robe de mariée et que je commence à stresser un peu, mais j'essayerai de vous faire les croquis les plus rapidement possible.

Je sortais de son appartement et regagnai ma future maison.

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