CHAPITRE 25

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Edgar

J'entrai dans l'église et regardai ma fiancée, m'attendant avec le curé. Je n'ai rien ressenti lorsque je l'ai vu. Je cherchai du regard Léonore, malheureusement pour moi, lorsque je la trouvai dans l'église elle avait son bras enroulé autour de mon meilleur ami. Saint-Clair regardai amoureusement Lester. Oh ! Comme j'aurais tué pour qu'elle me regarde de cette manière. Rosalina toussota pour me ramener à la réalité.

– Edgar Douglas, souhaitez-vous prendre Rosalina Valverde de Castilla comme épouse ?

La question à laquelle j'avais tant réfléchi et dont je n'avais toujours pas la moindres réponse.

– Edgar ! souffla Rosalina sévèrement.

Est-ce qu'elle avait été là pendant mon deuil ? Non. Est-ce que je l'aimais ? Non. Est-ce que j'avais envie de passer le reste de mes jours avec elle ? Non.

– Non.
– Non. – répéta-t-elle abasourdie. – Comment ça non ! – vociféra-t-elle en se tournant vers son père.
– Je ne veux pas me marier – répétai-je en sortant de l'église.

Je m'enfermai chez moi et sifflai seul mes bouteilles de whisky. La douleur était trop grande. Ma mère, mon père tous les deuxmorts et la femme que j'aime de tout mon cœur dans les bras de mon meilleur ami ! Qu'avais-je donc fait pour mériter tout ça ? Quel offense avais-je faite à mon dieu pour recevoir un châtiment sûr cruel ? Je repensais immédiatement à la fille que je voyais dans mes rêves. Puis je me suis dis que c'était totalement impossible que se soit à cause de ça. Cette fille ne pouvait pas être la cause de toutes mes souffrances. Quelqu'un toqua à la porte, je titubais jusqu'à l'entrée et ouvrit la porte. Je reçu un coup de poing et je tomba sur le sol. Lester me sépara de mon assaillant et m'emmena au salon. Léonore me regarda probablement dégoûtée par mon état d'ébriété très avancé. Elle nettoya ma lèvre et le nez qui avait coulé de mon nez.

Si seulement elle pouvait être à moi. Je posai mes mains sur mes hanches et je l'approchai de moi.

– Arrête tes bêtises, Edgar, et lâche-moi. – siffla-t-elle sévèrement entre ses dents.

Je n'avais jamais vu cette facette de Léonore. Je m'agrippais encore plus forts à ses hanches mais Lester me vit être trop proche de son bien le plus précieux et me l'arracha des mains.

– Tu vas bien, princesse ? – je l'entendis dire à sa fiancée.
– Oui, ça va.
– Ne le prends pas en compte, Edgar est totalement soûl, il ne sait probablement pas ce qu'il fait.

(***)

Rosalina était retourné chez elle, et depuis une semaine je vivais reclus dans mon appartement. J'avais renvoyé la domestique et je lui demandais de venir uniquement pour m'apporter quelques bouteilles de whisky, de vodka et de vin. Je n'ouvrais la porte à personne, pas même Lester. Léonore... je ne cessais pas de penser à elle, à son odeur de lavande, à ses yeux, ses hanches, son rire, à ses lèvres. Lèvres que je me goûterai jamais. Puis je repensais à la petite fille dans mon enfance. Je les avais perdues les deux parce que j'avais peur de mes sentiments. J'ai commis deux fois la même erreur stupide. J'aurai dû voir qu'elle était parfaite pour moi, j'aurai dû être comme Lester. Dans quelques jours leur mariage allait se célébré et j'étais le parrain. Devrais-je rester chez moi ou faire acte de présence ? Est-ce que j'avais vraiment envie de voir ma domestique se marier avec mon meilleur ami ? La réponse me parut évidente. Non. Mais j'allais y aller.

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