CHAPITRE 16

154 17 0
                                    

Edgar

J'étais allongé sur mon lit les yeux fermés mais je n'arrivais pas à dormir, alors je sorti de ma chambre et me servit un verre de whiskey. La porte de service s'ouvrit et je tentai de me calmer, de ne pas lui montrer mon inquiétude. Elle s'approcha de moi, ses yeux avaient de lourdes de poche, due à la fatigue endurée à la prison.

– Saint-Clair ? m'écriai-je comme si je n'avais pas entendu la porte s'ouvrir. Je posai mon verre – Lester m'a dit que vous étiez en prison, qu'avez-vous fait ?
– Votre fiancée est éveillée ? – me demanda-t-elle en inspectant la pièce l'aide de ses jolis noisette.
– Non, pourquoi ?
– Puis-je m'asseoir ?
– Bien sûr que oui – dis-je en la regardant. Elle avait mauvaise mine.
– Votre fiancée ne vous a rien dit ?
– Dire quoi ? Est-ce que le fait que vous soyez allée en prison à un lien avec votre balade avec ma fiancée ? – quémandai-je en espérant que Rosalina n'ait rien avoir avec ça.
– Oui, votre fiancée m'a accusé de lui avoir volé son bracelet. Ce qui est entièrement faux. Je ne sais pas comment elle a fait pour déposer son bracelet dans mon cabas mais je ne lui ai pas volé son bracelet. – m'expliqua-t-elle calmement.
– Je vous crois, et je vous prierai de ne pas en parler avec ma fiancée. Je me suis déjà disputé avec elle à votre sujet.
– Bien monsieur Douglas, je vais aller me coucher si vous le voulez bien, je suis fatiguée, sale.
– Je parlerai avec Rosalina de cet accident, cela devait être un quiproquo.
Moi-même ne croyait pas ce que je venais de lui dire. Je finis mon verre et retournai dans ma chambre.

(***)

– Rosalina, j'aimerai vous parler – dis-je tandis que Saint-Clair servait le petit-déjeuner. – Saint-Clair laissez-nous seuls.
– Que désirez-vous mon cher Edgar ?
– Êtes-vous certaine que vous n'avez rien à me dire ? – quémandai-je en ne la lâchant pas du regard.
– Non, mon cher Edgar – ricana-t-elle. – Pourquoi est-ce que je vous mentirais ?
– Pour me cacher une chose que vous avez faite et qui n'est pas correct ? Tel qu'envoyer une innocente en prison ?
– C'est votre domestique qui vous l'a raconté ?

Elle vous ment Edgar.

– Je ne vois pas pourquoi elle ferait une telle chose, Rosalina. Vous êtes une dame, pas une domestique alors comportez-vous en tant que tel !

Saint-Clair entra dans le salon avec une théière et des scones sur le plateau.

– Qu'est-ce que tu dit ? – hurla ma fiancée.
– Je n'ai fait que dire la vérité – rétorqua la domestique après son attaque de toux. – je ne vous ai pas volé votre bracelet.
– Et comment expliques-tu le fait qu'on l'ait retrouvé dans ton caba ? – Saint-Clair toussait à nouveau. C'était une toux rauque, elle devait être un peu malade.
– Vous avez dû le mettre dans mon cabas pour m'accuser, je n'aurais jamais voulu de ce bracelet il est très laid.

Rosalina gifla Saint-Clair si violemment que le bruit s'écoutait en écho dans le salon. Puis ma fiancée frappa le plateau si fort qu'il tomba sur le sol. La théière en porcelaine se brisa en mille morceau.

– Nettoie, souillonne – dit-elle en partant.
Saint-Clair toussa encore, et je l'aidai à ramasser les bouts de la théière.
– Je suis désolée pour votre théière, vous pourrez me la décompter de mon salaire.
– Ce n'est pas toi qui l'as cassé, ce n'est pas à toi de payer pour les actes enfantin de ma fiancée – dis-je sur le coup de l'énervement.
– Merci pour votre compréhension, monsieur Douglas.

Je quittai le salon et me rendit au tribunal.

(***)

Je rentrai à la maison, et me dirigeai directement dans mon bureau. J'étais de mauvaise humeur, j'avais perdu le procès, je m'étais disputé avec ma fiancée et j'avais perdu un théière assez onéreuse. Je m'assis sur mon bureau et voit une petite pile de cinq enveloppe qui m'étaient destinées. La seule que j'ouvrit directement fut celle de mon père. Dans sa lettre il me disait qu'il allait rester encore un bon moment là-bas, juste le temps que l'hiver passe. Il voulait que ma fiancée nous passions Noël ensemble et seuls, ce qui me semblait très incorrect de sa part, mais je n'allais pas me plaindre. Après tout ce n'était pas ma réputation qui allait être déchirée. Il me rappela que dès qu'il rentrerait il allait fixer une date pour notre mariage. Sujet que je ne voulais pas aborder. J'avais essayé de l'aimer charnellement c'était possible, mais son comportement était si insupportable. Je remis la lettre dans son enveloppe et Saint-Clair m'annonça la visite de la famille Avery. Je sorti de mon bureau et je les retrouvai au salon avec Rosalina. Monsieur Paul Avery et sa femme, Julianne discutaient avec Rosalina, tandis que leur fille, Léa buvait un tasse de thé. Je m'assis à côté de la fille des Avery et parle avec elle de sa journée. Je présentai Saint-Clair à la famille de médecin. Madame Avery nous expliqua que son fils, Augustus n'avais pas pu venir car il était en train de travailler à l'hôpital. Après de longue minutes j'observai le fin visage de Léa, sans réellement savoir pourquoi, car mon coeur appartenait déjà à une femme, mais je la regardais et plus je l'observais plus je pouvais sentir le regard pesant de Rosalina. Je relevai le regard en sa direction et elle n'avait pas l'air très heureuse de me voir regarder une autre femme. J'entendai Saint-Clair toussé dans la cuisine et apparemment je n'étais pas le seul, car monsieur Avery me proposa d'aller voir ma domestique ce à quoi ma fiancée répondit que ce n'était que de l'exagération, et qu'elle n'était pas très malade. Lorsque la famille Avery s'en alla, Rosalina devint rouge de colère.

– Je suis ta fiancée – beugla-t-elle en gesticulant – Je suis ta fiancée ! C'est moi que tu devrais regardé comme un idiot, pas cette... cette idiote !
– Rosalina ne soyez pas jalouse s'il vous plaît, et cette idiote s'appelle Léa.
– Je suis jalouse parce qu'au lieu de rendre les autres femmes jalouse de moi, vous me rendez jalouse des autres ! – cria-t-elle en lançant sa tasse de thé par terre.
– Veuillez cesser de casser ma vaisselle ! – dis-je calmement. – et arrêter avec votre spectacle, comportez-vous comme vous devez ! Vous n'êtes plus une petite fille de cinq ans, bon dieu !

Elle s'en alla et claqua la porte de
l'appartement en sortant. À vrai dire je ne m'en fichais de savoir ou elle allait. Je ne souhaitais simplement plus la voir, pour l'instant. Saint-Clair entra dans le salon et ramassa en toussant le cadavre de la tasse.

La DomestiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant