L'Insurrection [En correction !!]

Épilogue

Toutes les personnes importantes du Monde Obscur se regroupaient actuellement dans un vaste pièce, un amphithéâtre pour être exact, et s'asseyaient à une place indiquée. Les vampires, les loups-garous et les sorciers se mélangeaient, plus de différence n'était acceptée. Si l'un s'insurgeait de siéger à côté d'une autre espèce, le silence lui était imposé. Chacun savait pourquoi il entrait ici, et aucun ne semblait vouloir créer un conflit. Les tensions avaient été abandonnées, délaissées sur le champ de bataille à Albuquerque.

La mort de la Paix, la Guerre et la Désolation jeta un vent gelé sur la population surnaturelle. Tous se sentaient coupables à leur façon. Les neutres se répétaient constamment qu'ils aurait pu agir en sa faveur et peut-être n'aurait-elle pas eu à se sacrifier. Ceux de son camp se morfondaient de ne pas avoir réagi assez vite pour l'en empêcher. Ceux du camp de la Trinité se taisaient tout simplement, honteux d'avoir participé à cela. Seulement, peu comprenait les motivations d'Irène, quand elle fit exploser le Krystal. Elle désirait la mort. Car elle entraînerait Mélissandre avec elle, apporterait la sérénité éternellement à Stanislas et se libérait de tous ses carcans. Gabriel approuvait sa décision, même s'il se lamentait tous les jours, à chaque seconde. Andreas approuvait également, mais ne s'en remettrait jamais. Démettra avait encore un peu de mal, mais elle lui accordait à nouveau sa confiance. Les autres ne saisissaient pas. Ils ne pouvaient concevoir qu'elle avait souffert et souffrait continuellement en étant vivante et que, malgré la chute de la Trinité, elle ne cesserait pas de souffrir.

- Bien ! cria un politique afin d'obtenir l'attention des convives. Aujourd'hui, nous avons tous admis que la guerre millénaire, ainsi que l'Insurrection, ne devaient surtout pas se reproduire. C'est pourquoi une nouvelle Constitution a été rédigée, puis lue, et signée par la majorité des parties. Une Fédération, rassemblant toutes les espèces, et les solitaires, régentera désormais le Monde Obscur. Il ne s'agira plus d'un gouvernement oppressant, avec un Conseil qui impose ses règles et lois individuellement aux différentes races. Non ! Dorénavant, la Fédération sera guidée par un Grand Congrès qui se rencontrera toutes les semaines, ou plus si nécessaire, et qui proposera, votera et appliquera des lois collectives. A tous les Immortels ! insista-t-il, même si tous acquiesçaient déjà à ces propos. Afin de respecter une équité parfaite, le Congrès se formera du Coven Royal, contenant les plus puissants et aguerris sorciers ; des alphas des meutes grandes ou petites, peu importe la taille, tant que leur meneur exerce justement son pouvoir ; et des monarques des Assemblées vampires. Six représentants par espèce, explicita-t-il, sous les hochements verticaux de tête. Cependant, ce n'est pas tout ! s'exclama l'homme, surprenant les convives de cette conférence. En plus de ces représentants, le Congrès bénéficiera à son sein des héros de guerre qui se sont battus pour le Monde Obscur au péril de leur vie. J'ai nommé Andreas, anciennement Ambassadeur de l'Assemblée du Nord, Démettra, l'humaine immortelle qui  se chargera de rapporter les volontés des personnes dans le même cas spécial qu'elle, et Rocklow, alpha qui n'avait été choisi parmi les six... Des oppositions ?

Aucun n'opposa de résistance, puisqu'ils souhaitaient tous que ces héros travaillent au Congrès. Cela vexa légèrement Andreas, à qui personne n'avait demandé son avis, mais il détenait une expérience en matière de diplomatie et il préférait avoir constamment un œil sur la politique. Au cas où certains jouent au plus malins et tentent de prendre le pouvoir. Le locuteur annonça la fin de la séance et ils purent se séparer, retournant vaquer à leurs occupations.

Le blond adressa un vague signe de main à Angelina et s'éloigna. La jeune vampire observa sa trajectoire et comprit ses intentions, elle ne le suivit donc pas et patienta dehors. Tandis que la salle se vidait, Démettra rangeait son bloc-note dans son sac, également mécontente que nul ne l'ait averti au préalable de son entrée au Congrès. Seulement, tout comme Andreas, elle appréciait garder une main mise sur ce nouveau régime politique.