Benjamin est passé à l'appart nous rendre visite ou plus officieusement pour me narguer.
- Je ne pensais pas en voir autant de ma belle-sœur. Un bout de nichon, un bout de chatte. Avec une aussi petite serviette, il faut savoir faire des choix. On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre...
Il ravive un moment de honte que j'aurais préféré oublier, de son côté, bien sûr, il jubile d'autant plus en constatant ma gêne se muer en colère.
- Tu ne parles plus de cela, d'accord ! Lui ordonné-je, autoritaire.
- Au contraire, j'adore t'énerver. Il rit à pleines dents.
Son insolence attise ma fureur.
- Si tu ébruites quoi que ce soit, je te..., les mots me manquent.
- Tu me quoi ? Dit-il en plantant son regard dans le mien, pas du tout impressionné.
Je réfléchis un moment à la suite à donner, me faisant perdre le peu de crédibilité dont j'étais encore capable.
- J'ai une solution, me propose t-il. Je t'en montre autant et on sera quitte.
- C'est puéril.
- Ca me parait une bonne idée.
- N'y pense pas !
Indifférent à mes tentatives de le dissuader ou plutôt voyant là un moyen de m'agacer davantage, il déboutonne sa chemise et pour éviter que je ne l'empêche de continuer, s'enfuit à travers la pièce. Son avance sur moi lui permettant de laisser libre court à son strip-tease. Je ramasse à mesure ses habits et lui intime l'ordre, bien inutile, d'arrêter. Il rit au éclat tel un gamin farceur, manque de perdre l'équilibre et retirant ses chaussures. Il escalade le canapé, atterrit sur la table avec une agilité étonnante.
- Benjamin Lucciano, viens ici tout de suite !
En plus, Kévin ne devrait pas tarder à rentrer, s'il le trouve ainsi, on va prendre cher tous les deux. Il a du entendre mes prières et s'arrête heureusement. Pas moi si bien que dans mon élan, je lui rentre dedans et se sont ses pectoraux qui freinent ma chute. Je me reprends et m'efforce de retrouver un air contrarié. Il est en boxer planté devant moi.
- T'as qu'un mot à dire et je le retire aussi. On sera quitte. T'auras eu ta revanche.
Qu'est-ce qu'il cherche à la fin ? Il explose de rire.
- Tu verrais la tête que tu fais !
Il récupère ses vêtements que je tiens toujours à bout de bras et se rhabille. Il a encore la chemise ouverte mais a remis son bermuda quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Ouf ! Il joue avec mes nerfs...
Kévin rentre et le salue distraitement, il semble si préoccupé qu'il n'a pas fait de remarque sur le désordre qui règne dans le salon. Benjamin doit voir dans son attitude la fin d'une opportunité de s'amuser et nous quitte. Un cérémonieux je peux te parler ? sert de préambule. Je m'allume une cigarette pour retrouver un semblant de calme. Je ne travaillais pas aujourd'hui, Maxime s'est-il plaint de mon manque de productivité des jours derniers ? Je crois que j'aurais préféré à ce qui va suivre...
VOUS LISEZ
L'audacieuse Sofia Capriaglini / Tome 6 / Présomption d'innocence
ChickLitKévin a tout fait pour m'aider : m'embaucher dans son cabinet d'avocat, me donner un fils, quitter sa femme et m'aider à surmonter mon traumatisme psychologique. Seulement quand il souhaite agrandir notre famille, c'est la panique ! Il oublie ou quo...