Chapitre 34 : Cœur brisé

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2130 mots

Mon Minie chéri me manque...

Depuis trois jours, mon moral est au plus bas. J'avais prévu qu'il me rejette, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il le fasse aussi violemment ; ce qui s'est produit est pire que le pire des scénarios.

Je n'arrive pas à comprendre ce qui m'a pris...

Je déprime depuis trois jours interminables. Trois longs jours... Je ne réponds ni à la porte ni à mes messages ; je laisse le téléphone sonner. J'ai le moral si bas que ça affecte même ma santé physique : je ne peux rien faire d'autre que rester en petite boule sous les draps et me vider tranquillement de mon eau. Lorsque mon ventre gronde, je le laisse souffrir jusqu'à ce que ça fasse trop mal pour supporter davantage. Je me fais une fois par jour un bol de nouilles instantanées. Je n'ai envie de rien faire, si ce n'est que de regretter.

Je sais que j'inquiète les garçons à ne donner aucun signe de vie. Je ne sais pas s'ils se doutent pourquoi je me sens si déprimé... Probablement que Jimin leur a dit, ou bien Na-Yung. Na-Yung est si gentille... Je crois qu'elle aurait plutôt inventé une excuse pour garder mon secret.

Oh, comme j'ai besoin de la voir... Je me demande si elle a terminé sa journée...

En effet, comme les cours à l'université ont repris, ma bonne confidente est de moins en moins disponible. Maintenant, elle est à l'université quatre jours sur sept et elle travaille le vendredi soir ainsi que le samedi entier. Son horaire devient aussi chargé que le nôtre, mais c'est une bonne nouvelle : cela signifie que sa vie reprend du mieux.

Mais aujourd'hui, c'est ma vie qui va mal - ma vie sentimentale, psychologique et émotionnelle. J'ai terriblement besoin de pleurer et Na-Yung est la seule personne qui sait...

Elle seule peut m'aider.

Exceptionnellement, en cet après-midi ensoleillé, je me lève et je m'habille faiblement. En fait, je ne fais que me glisser dans un sweat confortable et une une veste en jeans avant d'être prêt pour sortir. Comme j'ai une mine affreuse, je prends soin de porter un masque hygiénique et de placer le capuchon de mon sweat par-dessus ma tête avant de quitter. Sans motivation, je prend le bus jusqu'à l'Université Nationale de Séoul. Évidemment, je m'applique à dissimuler mon identité, de peur d'inquiéter les autres avec mon air dépressif. Avec mes écouteurs enfoncés dans les oreilles, je me coupe du monde extérieur en m'enfermant dans mes malheurs. Je ne veux pas faire chier les gens avec mon état lamentable.

Heureusement, mon arrêt arrive assez vite. Je descends silencieusement de l'autobus et je marche en direction des portes principales de l'université. Comme je constate que l'endroit est pratiquement désert, je décide d'aller attendre que les cours terminent, assis sur un banc. Si je n'étais pas aussi triste, je trouverais cet après-midi doré magnifique ; au-dessus du banc où je suis installé pendent les faibles branches d'un cerisier. Cette année, les fleurs durent exceptionnellement longtemps. Je soupire tout en pensant que Jimin aurait adoré cet endroit chaleureux...

Je m'égare dans mes pensées jusqu'à ce que je vois des gens quitter l'université en masses. Espérant y trouver Na-Yung, je retire mes écouteurs et je me dirige sournoisement vers l'entrée principale. J'attends patiemment près d'une poubelle avant de voir mon amie sortir en trombe. Je suis sur le point de me diriger vers elle que je me stoppe : un garçon la suit avec insistance. Selon la colère lisible sur le visage de la jeune fille, je suspecte quelque chose de grave. Soucieux, je les observe se diriger en ma direction. J'entends leur conversation.

- Pourquoi es-tu si bornée? s'énerve le jeune homme. Des femmes au même tempérament que toi devraient être domptées!

Que vient-il de dire??

Fleur de SoieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant