Soirée upperware (5)

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— Tiens ! dit le danseur en tendant immédiatement la carte qu'il a tirée à son compagnon. Lis toi-même, si tu veux !
— Alors... Ah ! Ah ! Yes !
Anders se lève presque du canapé avec un cri victorieux.
— « Envoyez un sms torride à votre compagnon avec des mots crus. ». Parfait ! Sung-ki, à toi l'honneur ! Tu peux m'envoyer un message vocal, au fait, à la place.
— Tu as l'air étrangement réjoui, Andy, fait remarquer Elian depuis sa chaise. Est-ce parce que ça n'implique pas d'attouchements en public ou de sensualité, ou parce que tu as toujours rêvé que Sunshine te parle avec des mots crus ?
— Non, non, répond le Suédois. juste que pour une fois depuis le début, on a un défi qui peut se réaliser facilement.

De son côté, le danseur attrape le bras de son compagnon.
— Tu as toujours rêvé de ça, Andy ? Mais pourquoi tu ne me l'as jamais dit ?
— C'est Elian qui met ces mots-là dans ma bouche !
— Au fait, on entend quoi par « mots crus » ? Tu voudrais que je te dise des mots comment ?
— Dis ce que tu as envie de dire, Sunshine, lui assure Anders. Juste des trucs que tu trouves sexy.
— Des mots crus, c'est par exemple « bite », non ? suggère Reign. « Prends-moi avec ta grosse bite ? »
Elian soupire.
— La classe, Reignie...
— Ah, je vois bien, maintenant ! Merci, Reign ! sourit Sung-ki. Alors, qu'est-ce que je pourrais dire, hmm...
Il réfléchit en tapotant ses lèvres d'un doigt et en regardant Anders dans les yeux.

Enfin, il saisit son téléphone dans sa poche, le déverrouille et clique sur Whatsapp.
— Mais si je fais un message vocal là devant toi, ça sert à quoi ? Autant que je te le dise directement sans l'enregistrer, non ? Ou bien tu veux un souvenir sur ton portable ?
— C'est pour le défi, Sung-ki ! Sinon, tu peux me l'envoyer depuis une autre pièce, et comme ça, j'ai la surprise ?
— Bonne idée ! s'exclame le danseur en bondissant hors de la pièce pour aller s'enfermer dans les toilettes.
— Quelqu'un veut encore du gâteau pendant qu'il fait ça ? demande Blanche à la cantonade.

Quelques minutes plus tard, le téléphone d'Anders vibre.
— Alors... je présume qu'il faut que tout le monde l'écoute, ou ce n'est pas nécessaire ?
— C'est ton message, Andy, donc fais comme tu le sens, répond Kyung-hwan, tandis que Sung-ki jaillit à nouveau dans la pièce.
— Alors, tu as écouté ??
— Euh, pas encore... je... euh, je voulais d'abord savoir si Blanche pouvait me passer un casque ou des écouteurs ?
— Pas de problème !

La Martiniquaise fouille pour retrouver les siens, jusqu'à ce qu'elle mette la main sur le casque d'Elian à la place. Elle le tend au Suédois.
— Voilà, tu es paré !
L'ancien hockeyeur la remercie d'un sourire, branche le casque à son téléphone, puis presse le bouton « lecture ». La voix enjouée de Sung-ki envahit aussitôt ses tympans.

Andyyyy ! Prends-moi avec ta grosse queue, Roy, qui est si sexy ! J'aime avoir Roy dans mon trou ! Et j'aime aussi mettre Dong-woo dans ton beau trou ! Non, « beau », ce n'est pas assez cru, sûrement... dans ton gros trou ? dans ton trou tout court ! Bref, j'ai hâte de te défoncer le trou à nouveau très bientôt et de te faire un strip tease et toutes les choses qu'on a apprises ce soir ! Hmm, cru... Qu'est-ce qui est cru... Je vais te ruiner ! Je vais te tirer les boules ! Je vais te ramoner le trou ! Mets-moi Roy bien profond ! Dong-woo a envie de ta bouche et moi, j'ai envie de tout toi ! Est-ce que c'est bon, là ? Assez torride et assez cru ? En tout cas, je t'aime, Andy, et j'ai hâte d'être rentré dans notre lit pour mettre en pratique tout ce qu'on a appris aujourd'hui ! Avec ta grosse bite, comme a dit Reign ! Voilà !

Anders n'a pas besoin de retranscrire à voix haute le message que son compagnon lui a laissé ; ses joues, d'une magnifique couleur écarlate, disent tout ce qu'il y a dire, de même que ses tortillements gênés sur sa chaise. Il ose à peine regarder les autres dans les yeux, de peur qu'ils se mettent soudain à lire dans ses pensées ; il se contente de serrer la main de Sung-ki dans la sienne. Il se racle ensuite la gorge, retire son casque et tente de passer une main qui se veut désinvolte dans ses cheveux blonds.
— Hum... Bon... je peux tirer une carte, moi aussi, du coup ? Sung-ki a très bien réussi son défi.
— C'est vrai ? vérifie le danseur, tout sourire. Tu as aimé ? C'était assez torride, donc ? Assez cru ?

Soleil de MinuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant