Soleil de Minuit

Sex toys

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Manhattan Beach, juin (six mois plus tard)

Anders pousse un soupir quand Sung-ki se retire de lui et lui lâche les hanches, auxquelles il s'est arrimé au point d'y laisser la marque de ses doigts. 

Son compagnon se laisse tomber à côté de lui et passe une jambe par-dessus les siennes ; il barre son torse de son bras et colle sa joue à son épaule. Anders, lui, reprend son souffle, le revers de la main sur le front. 

Il faudrait qu'il se lève pour aller jusque dans la salle de bain se nettoyer un peu, mais il est pour le moment encore éreinté et préfère se reposer avec Sung-ki sur le lit. L'une de ses mains agrippe la cuisse du Coréen, toujours posée sur la sienne, caresse sa peau, y dessine de petites volutes. Il sent contre sa propre cuisse le sexe encore à moitié tendu du danseur.

Après quelques minutes de silence tranquille, troublé par leurs respirations conjointes, Anders souffle :
— Dis, Sunshine... Je me demandais, tu n'aurais pas envie qu'on... hum... euh... teste des sextoys ? pour... pour pimenter un peu et voir ce que ça pourrait donner ?
Sung-ki se redresse contre son compagnon.
— Je n'ai jamais essayé ! Tu penses à quoi comme sextoys ? Oui, en tout cas : moi, je veux toujours bien tout tenter ! Tu en as déjà utilisé avant ?
— Hum... il faudra qu'on regarde ensemble, parce qu'il y a plein de trucs ?
— J'ai une idée ! s'exclame le Coréen. Demain, c'est samedi : tu es en congé, et moi, je ne donne cours que le matin ! Du coup, on peut aller faire les magasins ! 

Sung-ki a l'air emballé et les yeux brillants.
— Il faut chercher où il y a un sexshop dans le coin ! Je ne crois pas avoir déjà vu de vitrine de ce genre à Manhattan Beach, haha. Mais il doit y en avoir plein dans Los Angeles ? On pourra en profiter pour rendre visite à Kyung-hwan avant ou après. Si c'est après, on pourra lui montrer nos achats !
— Huuuuuh, je ne sais pas si Kyung-hwan aura envie de voir ça...
— Pourquoi pas ? À mon avis, si : il s'intéresse toujours à ce que je fais ! 

Le danseur passe une main sur le front d'Anders,pour dégager les mèches un peu humides qui s'y collent.
— Mais si toi, tu préfères qu'on n'en parle pas à d'autres, je ne lui dirai pas ! Mais il n'y a pas de honte à utiliser des sextoys aux États-Unis, si ?
— Oh, non, non, ce n'est pas honteux, c'est juste que... je sens qu'ensuite, il nous la ressortira à chaque fois, cette histoire. Après, tu peux lui dire, mais peut-être qu'il le garde pour lui, du coup ?
— O.K. ! On verra ! De toute façon, il faut déjà qu'on trouve des choses à acheter ! Tu avais quoi en tête ? Tu voudrais des trucs pour mettre où, pour faire quoi ? J'ai hâte d'être demain, en tout cas !
— Euuuh... peut-être hum... des trucs classiques ? Rien de... trop hardcore, tu vois, mais peut-être de simples euuuuh... godes...
Le mot est lâché du bout des lèvres.

Rassemblant son courage, l'ancien hockeyeur poursuit :
— Ou des vibro, ou ce genre de choses...
— Dans les mangas, on voit parfois des trucs comme des anneaux ou bien des plugs anaux, non ? Tu voudrais tester ça aussi ? C'est quoi, « trop hardcore » pour toi ?
— Des anneaux ? Et les plugs... pourquoi pas ? Les trucs hardcore, pour moi, ce seraient les trucs qui font mal ou ce genre de chose.
— Oui, il ne faut pas que tu te fasses mal, c'est sûr ! Et pour les anneaux, je ne sais pas comment ça s'appelle ! Mais des anneaux que tu mets autour de ta queue ! J'ai déjà vu ça, mais je ne sais plus dans quel manga. Bref, moi je veux bien essayer tout ce pour quoi tu es partant ! Ce sera amusant de choisir tout ça !
— Un cockring ? Si jamais tu veux tester ça... on pourra aussi essayer ? Mais oui, ça sera sans doute amusant... Mais il faudra qu'on aille dans un coin où on ne va pas souvent, car je n'ai pas spécialement envie de croiser des gens qu'on connaît, ah ah !
— Tes parents sont en Suède, donc déjà, tu ne risques pas de les croiser, eux ! Ce serait le pire pour toi, non ? demande Sung-ki en roulant sur le lit pour se retrouver à plat dos.
— Ça ! Si je pouvais épargner ça à mes parents !