Soirée upperware (1)

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🔥🔥🔥 L'intégralité du fil « Soirée upperware » contiendra du contenu érotique/sexuel. 🔥🔥🔥

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Manhattan Beach, la semaine suivante

— Tiens, les toutous, on a reçu du courrier ! annonce Sung-ki en anglais aux chiens qui reniflent le bord de la route.
Il tourne la clé de la boîte aux lettres dans l'autre sens pour la refermer, puis rempoche son trousseau, constitué de plus de straps à l'effigie de personnages de mangas que de clés.

Deux laisses autour de chaque poignet, le danseur emmène Sunshine, Vinci, Dali et Vasco faire la « promenade du déjeuner », comme il appelle le petit tour qu'il leur fait faire tous les jours soit avant, soit après l'heure de midi — selon le moment où il va travailler. 

Aujourd'hui, il donnait cours en matinée, puis est rentré avec Elian avec qui il a mangé dans le jardin, entourés des chiens toujours heureux de retrouver l'un de leurs deux maîtres.

Les semaines de Sung-ki se déroulent toujours de la même façon, autour d'une routine qui ne varie que lorsqu'il est en vacances. Loin de l'ennuyer, ces horaires et activités qui se répètent lui offrent une stabilité capable de canaliser son tempérament brouillon, sa propension à partir dans tous les sens.

En ce radieux mardi de juin, le danseur et ses compagnons à quatre pattes se mettent en route tranquillement. Sung-ki n'est pas pressé ; il aime prendre son temps en regardant ce qui l'entoure et en permettant aux chiens de renifler tout ce qui les intéresse.

Tout en marchant, il retourne l'enveloppe noire sur laquelle leurs deux noms, à Anders et à lui, sont écrits en élégantes lettres dorées, dans une typographie cursive très difficile à déchiffrer pour la dyslexie du Coréen.

Ils ne reçoivent jamais de courrier papier, ou presque ; c'est plutôt par acquit de conscience que tous les jours, en passant devant la boîte aux lettres, le danseur l'ouvre. C'est donc avec beaucoup de curiosité que Sung-ki décachette à présent l'enveloppe.

À l'intérieur, un carton au toucher soyeux sans images. Le Coréen plisse les yeux derrière ses nouvelles Ray-Ban jaunes, puis finit par s'arrêter en plein milieu du trottoir : le mouvement du papier au fil des vibrations que sa promenade lui imprime n'aide pas les lettres volantes à rester à leur place ; P et B se mélangent plus allègrement que jamais.

« S-e-c-r-e-t   P-a-r-t-y », dit le titre en anglais. De plus en plus curieux, Sunk-ki poursuit ses efforts malgré les boucles de calligraphie. « S-o-i-r-é-e   u-p-p-e-r-w-a-r-e ». De l'autre côté du carton, il reconnaît l'adresse d'Elian et Blanche, et la lumière se fait dans son esprit avant qu'il n'ait besoin de l'abîmer sur la lecture du paragraphe de description. La soirée sextoys de Blanche !

— Génial ! dit-il à Vasco qui sent un caillou au bout de sa chaussure. On va bien s'amuser !

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Palos Verdes Estates

Une heure plus tard, le téléphone d'Anders vibre sur son bureau. L'écran verrouillé, qui s'est illuminé, lui indique qu'il s'agit d'un message Whatsapp de Sung-ki avec plusieurs images jointes.

Le jeune homme lève les yeux, jette un regard à l'horloge de son ordinateur, puis décide qu'il peut bien s'accorder une petite pause pour consulter le message qu'il vient de recevoir. 

Il manque de s'étouffer quand les fichiers que Sung-ki lui a transmis lui sautent en plein visage. Lui qui espérait pourtant que Blanche ait oublié — ou mieux, qu'elle ait purement et simplement plaisanté. Mais la réalité est bel et bien là, et Anders peut bien se demander pourquoi, elle ne changera pas. 

Il déchiffre la carte de Blanche dont son compagnon lui a envoyé un cliché, envisage un instant de refuser d'y aller, puis se dit que Sung-ki sera content, et cela suffit.

— Tu as hâte d'y être, alors ? Tu crois qu'il faut qu'on amène à manger ?
La réponse de Sung-ki par message vocal ne se fait pas attendre :
— Tu te rends compte qu'Elian ne m'a rien dit ce midi alors qu'on a déjeuné ensemble ?? J'ai téléphoné à Blanche après avoir trouvé l'invitation, et elle m'a dit que non, elle s'occupait de tout ! On aura à manger et à boire sur place ! Et oui, on a hâte d'y être ! Ça va être super ! Je n'ai jamais fait ça de ma vie !!

🔥🔥🔥 (jusqu'à la fin)

Quelques secondes plus tard, une autre photo apparaît sur l'écran du Suédois : un selfie de Sung-ki nu sur leur lit, qui fait le V de la victoire d'une main et brandit le gode noir de l'autre. Les quatre chiens sont couchés autour de lui et chacun arbore une pince à téton au collier. La légende, en anglais, dit : « fin prêts pour la soirée sextoys ! »

Anders repose brutalement son téléphone sur son bureau, écran contre le verre, et regarde autour de lui, alors qu'il sait pourtant pertinemment qu'il est seul. Il déglutit, souffle pour se calmer et reprend l'appareil pour mieux regarder la photographie que son compagnon lui a envoyée. Il s'humecte les lèvres et répond, d'une voix basse :

— Ce n'est pas cool de faire ça ; je dois encore attendre avant de rentrer. Maintenant, je vais juste avoir envie de toi.
— Je t'attends de pied ferme ! répond encore Sung-ki, en renvoyant un selfie en gros plan du gode, dont l'extrémité est dans sa bouche.

Soleil de MinuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant