Des phoques en Europe -- Préparatifs

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Le lendemain matin, dès qu'il est réveillé, Sung-ki, comme toujours collé au dos de son compagnon, secoue un peu le bras de ce dernier par-dessus son corps.
— Andy ! Il faut appeler les phoques ! Sinon, ils risquent de ne plus avoir de place pour nous aujourd'hui ou demain !
Anders grogne un peu — lui qui déteste être réveillé de manière brutale — et enfonce un instant son visage dans son oreiller.

Il fronce le nez, puis se redresse finalement sur un bras avant de se tourner et de s'asseoir pour ensuite se frotter les yeux. Il attrape son portable, le petit papier où il a noté le numéro de téléphone pour éviter d'avoir à aller rechercher la photo.
— Ça tombe bien, ils viennent juste d'ouvrir...
Anders tape le numéro sur son écran, puis s'appuie sur la tête de lit avant de prendre la main de Sung-ki dans la sienne, machinalement.

La conversation en anglais est brève et, dix minutes plus tard, le Suédois lâche son téléphone sur le matelas.
— Alors... ça tombe bien pour nous, il restait des places pour aujourd'hui. Pour un départ à 14h30. Il va m'envoyer un mail pour les détails, mais je lui ai dit que c'était bon.
Anders étouffe un bâillement derrière le revers de sa main.
— À mon avis, il faudrait partir vers 11h45, histoire d'être bien sûrs d'arriver à l'heure. Donc...

Le Suédois repousse d'un geste éclair la couette qui les couvre et s'extirpe du lit :
— Il n'y a plus qu'à ! Tu veux qu'on dîne au bord de la mer aussi comme on avait dit ?
— Oui, c'était une bonne idée ! On n'a plus l'habitude d'être privés d'océan aussi longtemps que quand on vient en Europe, alors profitons-en ! Et tu veux faire quoi d'ici à ce qu'on parte ? Tu veux redormir un peu ?
— Non, ça va aller. Je propose qu'on aille prendre une douche, notre petit-déj, qu'on fasse un tour du lac encore pour nous aérer un peu la tête. Puis, on part pour Zeebruges ?

Anders se dirige vers la valise et s'agenouille devant :
— Hum... j'imagine qu'il va falloir prendre une tenue adaptée pour le bateau. Je vais aussi prendre une tenue pour le soir, au cas où.
Sung-ki s'assied, les jambes hors du lit.
— « Une tenue pour le soir » : genre chaude ou genre habillée ? Il faut prendre un maillot pour aller voir les phoques, tu as demandé ? Et c'est quoi, une tenue adaptée pour le bateau ?
— Non, pas vraiment habillé, mais juste pas un truc de plage ? Enfin, tu sais comment je suis avec tout ça !
Anders pianote sur ses lèvres du bout des doigts.
— Pour le bateau, à mon avis, t-shirt et short, ça devrait parfaitement suffire. Et sans doute prendre un pull, au cas où, car à mon avis, il fera frais en mer, surtout s'il y a du vent.

Le Suédois sort quelques vêtements de son bagage, puis se redresse et se tourne vers Sung-ki :
— Tu viens prendre ta douche avec moi ?
Le danseur saute sur ses pieds.
— Avec plaisir ! Mais laisse-moi prendre des vêtements aussi. Et pour le maillot, alors ? Tu ne voudras pas aller nager un peu, tant qu'on est à la mer ? Ça te rafraîchirait, après tout ce que tu as sué à Walibi hier !
— On peut ! Ça ne coûte rien de le mettre dans le sac.
— O. K. !

Sung-ki choisit à son tour quelques vêtements, qu'il jette sur le lit sans ménagement au risque de faire grincer les dents de son compagnon. Il lui saisit ensuite la main pour l'entraîner dans la salle de bain.
— Viens vite ; il ne faut pas qu'on soit en retard, car le bateau ne nous attendra sûrement pas !
Il prend tout de même le temps de plaquer brutalement Anders contre la paroi de la douche pour l'embrasser.

Anders étouffe un léger gémissement entre les lèvres et s'agrippe de ses mains à ses épaules. Ses doigts glissent sur la peau mouillée de Sung-ki, dévalent son dos, s'arrêtent juste au-dessus de la courbe de ses fesses. Son compagnon le presse un peu plus contre le mur, et Anders écarte légèrement les cuisses pour mieux l'accueillir contre lui.

Soleil de MinuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant