C'est lui... Le type louche de l'université. Il est allongé sur son lit avec son portable et ses écouteurs.
Quand la maman de Maddie avait mentionné un deuxième enfant, je ne me serais jamais douté qu'il aurait mon âge sinon, pourquoi faire appel à un baby-sitter ? Il a l'air aussi surpris que moi car il se lève d'un bond, me regarde de haut en bas (ma petite robe doit faire effet hehe) et s'exclame :
- Putain Maddie, je t'ai déjà dit de ne pas rentrer dans ma chambre et toi qu'est-ce que tu fous ici ?!
- Mais Matt calme toi ! C'est ma baby-sitter ! Répond Maddie.
- C'est un complot ma parole ! Bon maintenant dégagez.
Je décide de prendre la parole, il n'a pas le droit de nous parler comme ça !
- Baisse d'un ton, ta petite sœur voulait juste te montrer un dessin. Et si tu n'es pas content que je sois là, pourquoi ce n'est pas toi qui garde Maddie ?
- Je n'ai pas que ça à foutre.
Maddie me chuchote à l'oreille qu'elle m'expliquera la situation plus tard et s'écrie en s'agitant :
- Je reviens, je vais aux toilettes !
Nous sommes maintenant seuls tout les deux. Lui debout devant son lit et moi à l'entrée de la chambre. Il m'observe avec insistance. Il y a un blanc. Je fais le tour de sa chambre des yeux et là; j'aperçois mon sac à main sur son bureau. Je brise le silence :
- Au fait, je pourrais récupérer mon sac à main s'il te plaît ? Dis-je en désignant le sac sur le bureau.
Ses joues rosissent et il me répond :
- Ouais, tiens.
J'attends les bras croisés en fronçant les sourcils :
- Et c'est tout ?
- Ok, excuse moi. J'avais vraiment besoin d'argent et quand je t'ai vu dans la rue, j'ai pensé que tu étais l'une de ces petites Bourges qui se fichent d'avoir un sac en plus ou en moins en leur possession. D'accord c'était débile mais je n'y ai pas touché. Quand je t'ai vu dans la classe à l'université, j'ai réalisé que j'avais fais une belle connerie. J'attendais juste le bon moment pour te le rendre. Donc tiens Juliette Perrin, je te remets ton sac à main, comme neuf ! Dit-il avec un sourire.
Il connaît mon nom. Il a du fouiller dans mon sac pour le trouver mais c'est bizarre car je ne transporte jamais mes papiers d'identité dans mon sac à main. Et là je repense à ma vieille carte de bus française que j'ai voulu garder en souvenir et je regrette amèrement ce choix. Je revois encore ma tête cadavérique sur la photo de la carte et je suis soudain morte de honte. En plus, je ne sais vraiment pas quoi dire, je m'attendais à ce qu'il me remballe comme il le fait d'habitude et à la place, il m'avoue tout. Je prends mon sac et lui réponds :
- Merci bien mais tu sais quand on a vraiment besoin d'argent Matt Lewis, on peut se débrouiller autrement que de dépouiller les gens. On peut faire du baby-sitting par exemple !
Franchement, je me demande pourquoi il aurait besoin d'argent vu la maison luxueuse dans laquelle il vit et après il ose dire que je suis une bourge... c'est l'hôpital qui se fout de la charité là ! Il sourit :
- Oui, j'essayerai d'y penser la prochaine fois.
La petite Maddie qui remonte les escaliers en courant coupe court à notre conversation :
- Bon Juju on peut retourner en bas ? Mon frère il n'est pas drôle...
- Comment ça je ne suis pas drôle ?! Viens ici petite canaille !
Maddie se met à hurler et à rigoler en même temps en courant partout dans la maison suivie de près par Matt qui menace de la chatouiller. Ils sont trop mignons ! Maintenant que je les vois ensemble, la ressemblance est frappante. Leur petit jeu se poursuit jusqu'au rez-de-chaussée et arrivés au salon, ils se jettent sur le canapé et ils se chatouillent. Maddie essaye de se débattre en vain. Elle choppe un coussin et voilà que ça repart en bataille de d'oreillers. Je les observe de loin en souriant, ils ont une très bonne complicité ! Un oreiller m'arrive en pleine tête ce qui me sort aussitôt de ma rêverie. C'est Matt qui me l'a balancé et il affiche un sourire victorieux quand il voit que je suis sonnée. Il ne va pas s'en tirer comme ça celui-là en plus Maddie m'appelle à la rescousse. Je ramasse le coussin et lui renvoie avec force dans la tête. Il se baisse pour l'éviter et rit :
- Apprends à viser va !
Maddie en profite pour l'étouffer avec un coussin et c'est à notre tour de rire à gorge déployée.
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RomansMoi c'est Juliette. J'ai 18 ans et je prends mon envol pour l'université en Amérique. Je suis assez timide et pas très sociable mais tout va changer... Pour moi, c'est un nouveau départ. ~All rights reserved~