Mon Oméga T2 : La Genèse [terminée]

Chapitre 1 : Nicolas

_ Tu me fais chier, Nicolas ! » me hurle David en descendant du lit.

Mon Alpha me regarde, moi, nu au milieu des draps froissés, en train de pleurer. David, nu lui aussi, est hors de lui.

_ J'ai été patient. » reprend-il, rageant toujours. « J'ai bien voulu comprendre que ce que je te demandais n'était pas facile, et qu'il te fallait du temps ! Mais c'est la troisième fois cette semaine que tu refuses, que je pose mes mains sur ta gorge ! Alors que tu m'avais dit, que tu étais d'accord ! Je ne te force pas, mais là... M*** ! J'en avais vraiment envie, et d'un coup, toi, tu me dis que tu ne veux plus...

_ Je... je suis ... désolé, David. » pleure-je, me cachant sous les draps, tout en essayant de gérer ma panique face à la colère de mon Alpha. « Je... j'ai eu peur, que tu serres, que tu me fasses mal...

_ Regarde-moi bien, Nicolas ! Est-ce que, une seule fois, je t'ai fait du mal ? Même le jour où je t'ai défloré ? Ou l'année dernière, quand tu étais stressé et tendu au point que j'avais du mal à te dilater ? Ou même, quand je suis revenu de mon mois de déplacement, qui nous a séparés, est-ce que je t'ai pris violemment ? » enchaîne-t-il les questions alors que je secoue négativement la tête. « Alors, b*** ! Qu'est-ce qui peut bien te faire croire que là, je vais te faire mal ?

_ Je ne sais pas, David. » réponds-je au blond. « J'ai peur, je n'ai pas d'autre explication à te donner... » achève-je en baissant les yeux.

L'Alpha se détourna en passant rageusement ses mains dans ses cheveux, avant de revenir s'asseoir sur le lit, les dents toujours serrées. Je remonte le drap sur moi, comme s'il pouvait me protéger. Je n'ai jamais vu David dans cet état, et ça me fait peur. Tout comme son idée de m'étrangler pendant qu'il me fait l'amour. Je trouve ça... dérangeant, en plus d'être dangereux. Le fait d'être un Alpha ne lui apporte-t-il pas la domination nécessaire sur moi ? Pourquoi a-t-il ce besoin de me rabaisser de la sorte ? De faire de moi, une simple poupée entre ses mains ?

Je vois son regard se poser sur le drap qui me recouvre, et il soupire.

_ OK. Ce n'est pas grave, chaton. » me sourit-il en posant sa main sur ma cuisse couverte. « Je suppose que c'est encore trop tôt.

Puis il se penche vers moi, prend mon visage entre ses mains, et ses pouces essuient mes larmes, avant de m'attirer à lui pour m'embrasser. La tendresse qu'il met dans son baiser me rassure et m'apaise et je relâche le drap pour passer mes mains autour de son cou.

David se glisse sous les couvertures et me prend dans ses bras, sans essayer de reprendre notre ébat, et je lui en suis reconnaissant. Je pose ma tête brune sur son torse musclé, et m'endors ainsi, à l'abri dans les bras du plus merveilleux des Alphas.

A mon réveil, je suis toujours dans les bras de David. Il me caresse négligemment le dos, le regard perdu devant lui.

_ Bonjour, David. » lui souris-je.

Mes mots le sortent de ses pensées et il tourne la tête pour me regarder avant de me sourire.

_ Bonjour, chaton. Bien dormi ?

_ Dans tes bras, toujours.

Il se penche et m'embrasse doucement.

_ Pour hier soir, je suis désolé d'avoir crié, chaton.

Je rougis et baisse les yeux, un peu honteux de mon comportement.

_ Ce... C'est de ma faute. Je... Je t'ai dit oui, pour ensuite tout arrêter. Je suis désolé, David.

_ Tu as paniqué, je comprends. Même si je ne t'ai jamais fait de mal. Je sais que je te demande beaucoup. Mais ça serait une vraie preuve de foi en moi, et en nous, à mes yeux, si tu acceptais.

_ Tu veux m'étrangler, David. Ce n'est pas rien. J'ai confiance en toi, mais... imagine que ça dérape, que tu serres trop fort... Je n'aurais jamais la force de te repousser pour que tu arrêtes.

_ Tu penses vraiment que tu auras besoin de me repousser ? Chaton, tu sais très bien que je ne te ferai jamais de mal. Tu es mon petit trésor.

_ Je suis si précieux que ça pour toi ? » demande-je, plein d'espoir.

_ Bien sûr. » me sourit-il en retour.

_ Alors... » tente-je en baissant les yeux, mes dents mordant ma lèvre d'anxiété. « Tu me marquerais ?

Son regard est d'abord surpris, puis il éclate de rire et me serre contre lui avant d'embrasser mon front.

_ J'y pensais justement avant que tu ne te réveilles !

_ Vraiment ? » m'enthousiasme-je, ravi de la façon dont il prend ma demande. « Tu... Tu serais d'accord ? » demande-je en me redressant.

_ J'ai déjà hâte de voir ton petit cou tirer sur le violet, chaton. » me sourit-il en caressant ma gorge.

Un grand sourire me gagne et je lui saute au cou alors qu'il rit de plus belle.