Mon Oméga T2 : La Genèse [terminée]

Chapitre 32 : Prostitution - Partie 3

Attention, ce chapitre contient des scènes à caractère sexuel homosexuel. 

PDV Nicolas

Alina a réussi ses examens avec brio. Je n'en attendais pas moins d'elle. Mais maintenant, une question se pose : comment lui payer ses études ?

Ces dernières années, malgré le coût toujours plus élevé de chaque chose du quotidien, j'ai réussi à diminuer le nombre de mes ''prestations'', au point de ne plus me prostituer. Mais ma fille est une Alpha et elle mérite de faire des études pour gagner convenablement sa vie. Alors je reprends mon petit carnet où je notais les coordonnées de mes clients, et compose certains numéros. Malheureusement, ils ne sont plus intéressés par ce que j'ai à offrir, préférant des Omégas plus jeunes, ou se limitant désormais aux personnes de leur caste. Ce sont les réponses que j'ai. Jusqu'à ce que je pianote le dernier numéro, sans grande conviction.

_ Bonjour, Monsieur Boigon. C'est ''N''. » dis-je à mon ancien client, me présentant sous le pseudonyme que j'avais fini par adopter.

_ N ! Ça faisait longtemps, mon mignon. Que puis-je pour toi ?

''Mon mignon''... Je déteste depuis toujours quand il m'appelle comme ça. Ça me rappelle trop la nuit où son ami blond m'avait pris si violemment, dans cette chambre d'hôtel où je les avais retrouvés. Parfois, cette soirée, et en particulier le blond, hante encore mes cauchemars.

_ Je... Je voulais savoir si vous n'auriez pas envie d'un peu de compagnie. » réponds-je à mi-voix, la honte de ce que je suis en train de faire me gagnant : non seulement je me prostitue à nouveau, mais j'en suis à chercher des clients...

Mais je le fais pour ma fille, pour son avenir. Alors je serre les dents et tiens bon.

J'entends le Béta ricaner au bout du fil. Il doit sentir que je suis un peu désespéré, et j'ai peur qu'il ne cherche à en tirer profit.

_ Je te manque à ce point ?

A sa réplique, je comprends qu'il n'a rien saisi de mon besoin d'argent. Il se gargarise juste que je l'appelle. Il est tellement arrogant. Mais c'est tant mieux, car je vais pouvoir jouer là-dessus.

_ Vous savez bien que vous êtes mon client préféré. » le flatté-je, avec un sourire.

Il éclate de rire.

_ C'est ce que j'aime chez toi, mon mignon. Tu sais toujours quoi dire pour me faire plaisir.

_ Et je sais aussi quoi faire... » l'aguiche-je d'un ton libidineux.

_ Et j'avoue que ça fait de toi mon Oméga préféré. » s'amuse-t-il. « Tu serais disponible quand ?

_ Dites-moi quand vous souhaitez me voir. Je ferais en sorte d'être disponible pour vous. » lui susurre-je.

_ A mon bureau, dans une heure ?

_ Je serai là. » réponds-je.

Je raccroche, et lève le regard vers le miroir face à moi. A quarante-trois ans, je suis à nouveau une pute.

******

Je revois finalement différents clients, à différents moments, épargnant, au fil de l'été, une jolie somme pour les études d'Alina. La routine est toujours la même, ils me disent ce qu'ils veulent, j'annonce le prix, et je récupère l'argent avant de m'exécuter.

Autre point fixe : tous les vendredis soir, je vais voir Monsieur Boigon, à son bureau.

******

J'arrive au bureau de Monsieur Boigon à l'heure prévue. Sans poser la moindre question, le vigile m'ouvre la porte et me dit quel ascenseur emprunter. J'apprécie qu'il ne fasse pas de commentaire et ne me regarde pas avec mépris. Il doit pourtant savoir ce que je fais ici.