Chapitre 25 : L'enfant de Victor

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PDV Nicolas

Ça fait trois jours que le verdict est tombé. Je suis enceint.

J'ai fondu en larmes dans le bureau de mon médecin. Comment lui dire que mon Alpha ne veut pas d'enfant ? Il m'a bien proposé d'avorter, mais l'idée me révulse. Pourtant je sais que Victor ne sera pas d'accord. Je sais qu'il ne veut pas d'enfant de moi. Il m'aime, mais il a déjà un enfant qui suffit à son bonheur.

Mais moi, je veux un enfant de lui, et une petite voix me dit que c'est certainement ma seule chance d'avoir un enfant de l'Alpha que j'aime.

Je dois donc faire un choix : ma vie auprès de Victor, ou l'enfant que j'attends de lui... Je suis perdant dans les deux cas.


J'ai dit à Victor que j'étais malade. Je n'ai pas le courage d'aller travailler. Voir des enfants me fait penser à celui que je porte, et me met encore plus mal. La seule présence de James m'est douloureuse, et pourtant, j'ai pour lui un amour sans mesure. J'avais même prévu de demander à Victor s'il serait d'accord que James m'appelle aussi ''Papa''... A cette pensée, mon estomac fait un looping, et je me retrouve la tête dans les toilettes, à vomir le peu de nourriture que j'ai réussi à avaler.

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Deux semaines que je sais... Je n'ai toujours rien dit à Victor. Je crains trop sa réaction. Mais il sait que quelque chose ne va pas. Sans aller jusqu'à me refuser à lui – je l'aime bien trop pour ça – je n'arrive plus à m'abandonner dans ses bras. Je finis même en pleurs à chaque fois qu'il me touche, même quand il ne va pas plus loin qu'un simple câlin.

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Ça ne lui plait pas, et particulièrement vu que je pleure souvent en ce moment, mais Victor doit s'absenter pour trois jours, pour son travail. Pour ma part, en un mois, je n'ai pas pu retourner à la garderie. C'est au-dessus de mes forces. De toute façon, j'ai fait le nécessaire.

Mon Alpha ne sait toujours rien. J'ai décidé que c'était mieux ainsi. Je ne veux pas que, comme moi, il se retrouve face à un choix si douloureux. Je lui aurais au moins épargné ça.

J'ai réussi à convaincre Victor d'offrir à James quelques jours dans un centre de vacances. Il n'était pas trop pour, mais j'ai argué que j'allais profiter de leur absence à tous deux pour me refaire une santé. Ça a convaincu mon Alpha. Mais je ne suis pas fier de moi.


Victor doit être dans son avion à l'heure qu'il est. Il a déposé James à son camp de vacances sur le chemin. Je suis donc seul. Et c'est ce que je voulais.

Je pose mes valises sur le lit, ainsi que des sacs. Et je vide mon armoire. J'essaie de le faire machinalement, sans trop penser. Mais quand je vide la dernière étagère, et que tombe la petite boîte noire dans laquelle Victor avait mis ma clé avant de me l'offrir, je ne peux plus me retenir, et j'éclate en sanglots. Les souvenirs de ces dernières années sont heureux. Et c'est justement pour ça que j'ai si mal.

Je mets une bonne heure à retrouver suffisamment de calme pour continuer mes préparatifs.

A la fin de la journée, j'ai fini de tout préparer, mais je suis vidé de toute énergie. Non que faire mes valises ait été épuisant physiquement, mais ça l'a été mentalement, même si j'ai fonctionné comme un automate toute la journée. Demain, des déménageurs viendront chercher mes affaires pour les emmener dans l'appartement que j'ai trouvé. Il est dans le quartier Oméga. Ce n'est pas très grand, mais il suffira pour moi et mon enfant.


Au moment d'aller me coucher, je me glisse dans l'une des grandes chemises de Victor que je n'ai pas encore lavée. Elle porte son odeur. Je sais que c'est la dernière fois que je peux faire ça. Que je peux sentir son parfum. Je repense à ces derniers jours. J'ai profité des bras de mon Alpha, tout en faisant mon possible pour ne pas pleurer. J'ai profité aussi de ses talents de cuisinier, de sa douceur, de sa tendresse... Et même de son romantisme.

Mon Oméga T2 : La Genèse [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant