Chapitre 17 : Vie commune

859 80 34
                                    

PDV Nicolas

Je crois que c'est sa dernière phrase qui m'a décidé. Élever James ensemble, former une famille...

Mais une chose m'inquiète. Puisque James est là, c'est que Victor a déjà essayé de fonder une famille. Or, il est séparé. Je ne veux pas qu'il me fasse un enfant et me jette après. J'en souffrirais trop.

Je le regarde charger mes valises dans sa voiture. Je tremble, craignant aussi bien sa réaction que sa réponse, mais je dois savoir.

_ Victor ?

_ Oui, mon cœur ? » se redresse-t-il en me souriant.

_ Je... Je sais que c'est indiscret mais... La mère de James et toi... Pourquoi vous êtes-vous séparés ?

Je vois le beau visage de mon Alpha se tendre et je panique un peu. Je fais un effort pour ne pas fuir et me contente de tortiller mes mains en les regardant.

_ Nadine n'a pas supporté de donner naissance à un Béta. Pour elle, son enfant devait être un Alpha, et rien d'autre. » soupire-t-il, me faisant relever les yeux.

Je comprends immédiatement que je me suis trompé sur sa crispation. Il n'est pas en colère contre moi d'avoir posé la question, il est encore en colère contre son ex pour ce qu'elle leur a fait, à James et à lui.

_ Elle a coupé tous les ponts avec nous quand elle est partie. Quand tu es entré dans ma vie, j'ai compris une chose : Nadine et moi ne nous sommes jamais aimés et jamais elle n'aurait fait mon bonheur, même si elle avait aimé James. Mais avec toi, je sais que je serai heureux. Et pas seulement parce que tu aimes James. Mais parce que moi, je t'aime.

_ Je t'aime aussi, Victor. » réponds-je des larmes dans les yeux.

Il me prend dans ses bras et vient poser ses lèvres sur les miennes.

_ Nous allons être heureux, mon cœur. Je te le promets.

******

Victor a insisté pour monter toutes mes valises lui-même. C'est un trait typiquement Alpha, je le sais, mais là, ça m'agace un peu. Je ne suis pas si fragile, ni si faible. Mais Hervé, qui a gardé James pendant que nous vidions mon appartement, me fait voir le bon coté des choses : ça nous laisse du temps pour papoter !

_ Alors, alors ? Raconte-moi tout ! » commence-t-il tout bas, pour ne pas que Victor nous entende. « Comment se sont passées tes chaleurs ? Mieux que les dernières, si tu t'installes avec lui...

Je soupire.

_ Tu es épuisant, Hervé. Franchement, je t'adore, mais est-ce que tu pourrais intégrer le concept de vie privée ? Tu sais, cet espace personnel que je te réclame et auquel tu n'as accès qu'avec mon accord ?

Je lui prends le petit des bras, et embrasse sa joue rebondie, n'accordant plus d'attention à mon ami qui comprend très vite le message : aucune réponse à ses questions indiscrètes !

_ Je suppose que Monsieur Hergonoff ne va plus avoir besoin de moi pour garder ce petit bonhomme. » me sourit l'Oméga avec un regard entendu.

_ Bien sûr que si. » réplique-je. « Je ne quitterai pas mon emploi, Hervé. Alors, certes, tu auras peut-être un peu moins d'heures, mais Victor aura toujours besoin de toi pour s'occuper de lui.

_ Tu... Tu vas continuer à travailler ? » relève-t-il, surpris.

Je hoche la tête. Je sais bien que c'est le genre de chose qui étonne mon ami. Lui et moi avons des conceptions radicalement opposées de ce que doit être la vie d'un Oméga.

Mon Oméga T2 : La Genèse [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant