Mon Oméga T2 : La Genèse [terminée]

Chapitre 40 : Explications

_ Mon cœur... Je... J'aimerai te demander... Tu prends toujours tes suppresseurs ?

PDV Nicolas
Telle est la question qu'il m'a posé hier soir, juste après m'avoir fait l'amour. Et par tous les dieux, que c'était bon ! Pour toute réponse, je me suis contenté de lui sourire, en lui caressant le visage avec douceur.

Oui, je suis toujours sous suppresseurs. Mais le hasard du calendrier fait que mes prochaines chaleurs sont pour ce soir. Je me suis donc précipité chez mon médecin pour avoir des contraceptifs en lieu et place de mes suppresseurs habituels. Car, j'ai beau avoir atteint un certain âge – oui, j'en suis à ne plus vouloir avouer le chiffre exact – en tant qu'Oméga, je suis encore capable de procréer. Et je ne doute pas un instant que Victor pourrait me mettre enceint.

Or, même avec mon Alpha à mes cotés, je ne veux pas d'un second enfant. J'ai également prévenu mon employeur que je serais absent pour la semaine, et il a semblé outré. Mais je m'en moque. Ce qu'il pense ne m'intéresse pas. Je sais qu'à ses yeux, les Omégas sont remplaçables et interchangeables. Et puis, ce n'est pas comme si mon travail me plaisait.

De toute façon, au petit déjeuner, j'ai évoqué avec Victor le fait de bientôt prendre ma retraite, et j'ai vu le sourire de mon Alpha s'illuminer à cette idée. Aucun doute, lui est plus que d'accord !

Je reviens assez tôt chez Victor, prenant cependant le temps de payer le taxi avant de sortir de celui-ci, et laisse le maître d'hôtel prendre mes affaires pour la semaine, avant de me conduire au salon où je retrouve mon Alpha en pleine discussion au téléphone. A voir sa tenue, il arrive tout juste de son travail : il a desserré sa cravate et déboutonné le col de sa chemise, mais il porte toujours sa veste de costume, lequel, de couleur gris foncé, fait ressortir ses cheveux blancs et ses yeux si bleus.

En silence, je prends appui sur le cadre de porte et le dévore des yeux alors qu'il se serre un verre d'alcool, dont il boit tout de suite une gorgée. Je souris en entendant son ton autoritaire et sans appel alors qu'il donne ses directives. Il faut dire qu'il est devenu un Alpha très haut placé grâce à ses deux entreprises. Je suis tellement fier de lui, tellement fier d'être à lui. Et pour ce soir, je lui réserve une surprise bien plus grande que simplement mes chaleurs.

Il raccroche enfin, et s'aperçoit alors de ma présence.

_ Désolé, mon cœur... Un problème à régler avec le travail.

_ Je te pardonne... à une condition ! » lui souris-je, mutin.

Il lève un sourcil étonné, et je viens me glisser dans ses bras et l'embrasser avant de poursuivre.

_ Donne leur soirée à tes employés. » susurre-je à son oreille. « Je ne veux que toi et moi dans la maison pour mes chaleurs...

Je m'écarte un peu pour admirer l'effet de ma petite annonce, et mon Alpha semble soufflé.

_ Ce... ce soir ? » m'interroge-t-il à mi-voix.

Je hoche la tête en m'amusant de son air éberlué. Mais je commence à douter que ça lui fasse plaisir, car il ne se réjouit pas de la nouvelle, comme je m'y attendais.

_ A... à moins que tu ne veuilles pas. Je... J'ai des suppresseurs dans mon sac. Si tu veux qu'on attende...

Il sort soudain de sa torpeur et ses lèvres fondent sur les miennes pour les ouvrir avant de délicieusement m'envahir de sa langue. Ses bras me serrent et il m'embrasse avec passion, me faisant comprendre à quel point l'arrivée de mes chaleurs dès ce soir lui plait.