Mon Oméga T2 : La Genèse [terminée]

Chapitre 10 : Dîner

PDV Victor

J'ai passé une délicieuse après-midi en compagnie de Nicolas. C'est un jeune homme intelligent et sûr de lui, une fois passé sa timidité d'Oméga. Je mourrais d'envie de le ramener chez moi et de le faire mien, mais je me suis dit qu'il était préférable de laisser les choses avancer doucement. Et puis, il y a James. Sans compter que c'est Hervé, qui garde mon fils. Je ne voudrais pas que mon Oméga soit gêné devant son ami.

Mais l'envie que j'ai de lui est vraiment forte, même quand il n'est pas à mes cotés. C'en est au point que j'ai du mal à me concentrer sur mon travail.

Sur mon bureau, j'avise mon téléphone, qui semble me narguer depuis le début de la journée. Je regarde l'heure : seize heures... Nicolas finit le travail dans trente minutes et en a une vingtaine de plus de trajet... Donc, vers dix-sept heures, il devrait être chez lui...

A dix-sept heures trois, je n'y tiens plus et décroche mon téléphone avant de composer son numéro.

_ Nicolas Golder, j'écoute ! » fait sa voix claire dans le combiné.

Je me rends soudain compte que j'ignorais son nom de famille... Passons.

_ Bonjour, mon cœur.

_ Bonjour, Victor. » murmure-t-il presque, comme s'il était gêné.

_ Je ne te dérange pas ?

_ Du tout. Je viens de rentrer.

_ Je... Je voulais savoir... Tu es libre ce soir ? J'aimerai te voir.

Je l'entends sourire à l'autre bout du fil.

_ Je n'ai rien de prévu. Que voudrais-tu faire ? » me demande-t-il.

_ J'aimerai qu'on dîne tous les deux. Chez moi.

_ ...

_ Mon cœur ? » l'interpelle-je devant son silence.

_ Victor, je...

_ Je ne te forcerai à rien, Nicolas. » m'empresse-je d'ajouter. Idiot ! Tu lui as fait peur ! « J'ai juste envie de te voir. Il ne se passera rien que tu ne veuilles pas.

_ Ce n'est pas ça. » rit-il face à mon empressement. « Je voulais juste te dire : je ne cuisine pas très bien...

_ Alors c'est une chance que je ne comptais pas te le demander. » lui réponds-je, caressant. « Je pensais cuisiner moi-même.

_ Depuis quand les Alphas cuisinent-ils pour les Omégas ? » s'amuse-t-il.

_ Pour les autres, je ne sais pas. Mais moi, c'est depuis toi.

_ Victor... » murmure-t-il, ému.

_ Il faudra juste que tu sois indulgent : ça fait un moment que je cuisine essentiellement de la nourriture pour bébé.

Il rit, et je trouve ce son magique.

_ Alors ? » insiste-je. « C'est oui ?

_ Bien sûr que c'est oui. » me répond-il en souriant.

_ Alors je passe te chercher dès que j'ai fini ici. Vers dix-neuf heures. Si c'est bon pour toi ?

_ C'est parfait, Victor. Alors, à toute à l'heure...

_ A tout à l'heure, mon cœur.

Puis nous raccrochons, et je me rends compte qu'un sourire niais flotte sur mon visage.

J'arrive pile à l'heure chez Nicolas. L'immeuble où il vit est vraiment en mauvais état, et nécessiterait de nombreux travaux. Mais, quand je lui en fais la remarque, il se contente de rire et de me demander si je connais des entreprises qui accepteraient de travailler gratuitement, puisque les loyers sont tellement bas, qu'il n'y a aucune chance que les propriétaires aient des fonds pour financer les moindres travaux.