Chapitre 8 : Baby-sitting

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PDV Nicolas

Hervé et moi passons l'après-midi chez Monsieur Hergonoff, à siroter des cappuccinos sur sa terrasse. Enfin, surtout Hervé qui raffole de cette boisson. Moi, je préfère ne pas abuser de la générosité de notre hôte et me contente de suivre mon ami seulement une tasse sur quatre.

_ Tu vas être remonté comme une pile ! » tente-je de le ralentir alors qu'il fait couler sa septième tasse.

_ Pas grave ! De toute façon, il va me falloir au moins ça ! » rit-il. « Ce soir, Arnaud et moi allons essayer de faire un bébé ! Mes chaleurs devraient arriver vers vingt-et-une heure. C'est génial, non ?

_ Tu n'as pas peur de la grossesse ? » m'inquiète-je pour mon ami.

_ Nicolas... » soupire-t-il. « Ça... ça fait partie des choses auxquelles j'évite de penser. Je sais qu'une grossesse d'Oméga homme est dangereuse, et que seuls six Omégas sur dix en sortent vivants, et encore moins indemnes... Mais... j'aime Arnaud. Et je veux faire ça pour lui.

_ Es-tu sûr que ce choix est bien le tien ? Qu'il ne t'a pas manipulé pour te faire dire oui ? » grogne-je. « Après tout, qu'elle certitude as-tu ?

_ Nicolas, arrête ! » s'énerve Hervé. « Arnaud n'est pas David, ok ? Il m'aime réellement, et jamais il ne ferait rien contre moi !

Je détourne le regard. Je sais qu'il a raison, que je laisse ma mauvaise expérience avec David obscurcir mon jugement sur tous les autres Alphas. Mais je n'y peux rien, c'est plus fort que moi.


Le petit James dort une bonne partie de l'après-midi, ce qui nous laisse le temps de papoter tranquillement.

_ Et sinon... comment tu le trouves ? » me sourit Hervé.

_ De quoi tu parles ? » demande-je, peu concentré sur ce dont il me parle.

_ Monsieur Hergonoff, idiot ! » crie-t-il presque.

Je me sens rougir dans l'instant.

_ Il te plait. Avoue ! » m'asticote mon ami.

Je ne peux empêcher un sourire niais de prendre place sur mon visage. Est-ce que Victor Hergonoff me plait ? Par tous les dieux... c'est le plus gros euphémisme que je n'ai jamais entendu ! Cet homme est un Apollon vivant, avec sa haute stature, ses cheveux blonds comme les blés, ses yeux couleur de pluie, ses lèvres pleines si roses... Il est si carré d'épaules, que je suis presque sûr qu'il fait une fois et demi ma largeur. Et, quand j'ai remonté ses manches, j'ai pu voir à quel point il est musclé. En fait, rien que de penser à lui, je sens une douce chaleur prendre place dans le bas de mon ventre, et mes fesses commencent déjà à s'humidifier.

_ Ni-co-las... » m'interpelle Hervé en riant, me tirant de ma rêverie.

_ Tu veux vraiment savoir ? » lui demande-je, bien que connaissant déjà la réponse. Il hoche la tête vivement, un sourire sur les lèvres, et je poursuis : « Je crois qu'il pourrait me mettre en chaleur d'un simple regard.

Mon ami et moi échangeons un regard complice, et nous éclatons de rire.


PDV Victor

L'inauguration est terminée et tout c'est très bien passé. Nicolas avait raison pour ma tenue, j'ai eu l'air plus décontracté, et donc plus accessible. Mes employés sont donc plus facilement venus à ma rencontre, ce qui était aussi le but de cette cérémonie.

Je jette un regard à ma montre, et espère que les deux Omégas, l'un des deux surtout, sont encore chez moi. Mais il est déjà dix-neuf heures, et je crains d'avoir manqué ma chance. Après tout, quand il m'a proposé de venir avec Nicolas, Hervé m'a dit qu'ils ne rentreraient pas tard, donc mon petit brun est déjà certainement rentré chez lui...

Mon Oméga T2 : La Genèse [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant