Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Elrond resta un moment silencieux - probablement abasourdi - je pouvais le comprendre quant à ma demande.
- Au... roi Thranduil ? répéta-t-il incertain en passant une longue mèche brune derrière son oreille pointue. Êtes-vous sûre de vous, Heri ?
Je calmais les battements de mon cœur impromptus et nerveux. Oui j'étais certaine, je me tenais à mon plan.
- Oui.
Elrond ajouta un doux sourire à sa mine inquiète.
- Le connaissez-vous ? Sans vous offenser, jeune nissë, Thranduil n'est pas un des Elfes les plus hospitaliers que je connaisse et il a peu de rapport avec les étrangers...
Je levais les yeux au ciel. Un coup de vent léger passa dans mes cheveux rouges et dans ma robe écourtée.
- Il n'aime pas les étrangers sauf lorsqu'il s'agit de faire du commerce avec son vin, hum ? Plus sérieusement, j'ai besoin de lui envoyer cette lettre, s'il vous plait.
Je m'approchais d'Elrond, suppliante, déterminée et je lui saisissais un pan de sa tenue d'un bleu océan. Je sentais son souffle sur mon front et très clairement, je ne savais pas comment je faisais pour rester aussi calme en façade.
Il paru tellement touché par le flou dans mes yeux nénuphars, enfin c'était ce que je voyais du moins, qu'il accepta.
- Si vous insistez, Heri, je vous écoute.
- Vous n'avez pas besoin d'une plume et d'encre ?
- J'ai une bonne mémoire, je suis un Elfe, jeune nissë, me taquina-t-il toujours en sindarin.
Ah ! Okay, je continuais de respirer : inspirer, expirer et recommencer, ce n'était pas bien compliqué, non ? Bah devant un homme aussi beau-gosse, si. Vraiment.
Mon plan était le suivant : ces rêves ne faisaient pas partit de Noir Loukoum, ça devait donc être une force autre qui nous donnait ses songes et Thranduil s'en rappelait comme moi je m'en souvenais. Nous étions liés !
Alors le mieux, puisqu'on se connaîssait déjà - d'une certaine manière - c'était de le prévenir de mon arrivée. Il devait savoir que j'étais l'Élue.
Je n'avais pas de cicatrice sur le front, mais j'avais sa bague à mettre à mon doigt et son amour à porter dans mon coeur. Je préférais qu'il soit prévenu, que je sois réelle et pas un fantasme elfique un peu étrange. Même si j'en serais honorée, il devait savoir.
La seule question qui m'inquiétait était : si ce n'était pas Noir Loukoum... c'était qui ?
- Alors, repris-je lentement, j'aimerai que vous écrivez ceci...
- Attendez, me coupa-t-il gentiment en s'asseyant sur un petit banc de pierre et me montrant la place à côté de lui, installez-vous.
