xxviii. 𝘓𝘦𝘴 𝘦𝘯𝘰𝘳𝘮𝘦𝘴 𝘢𝘣𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴

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Je me réveillais calmement, mais mon front était luisant de sueur

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Je me réveillais calmement, mais mon front était luisant de sueur. J'avais l'impression de m'étouffer avec du pain de mie et en même temps de me prendre des claques en continu. La vache !

Je me relevais, du coton dans les oreilles et les joues brûlantes. J'avais quoi ? Trois jours de fièvre dans les dents ? Bon sang, j'avais besoin de médicaments ! Rah... ma tête.

Après avoir bien râlée (ce qui me confirmait que je n'étais pas si fiévreuse que cela finalement) je me rendais compte que ce n'était pas des plumes que j'avais sous les paumes, mais de la paille, du foin aussi. Je levais haut les sourcils.

Attendez. Je devais remettre mes pendules à zéro et reprendre depuis le début. Alors que ma vue récupérait peu à peu ses droits, je me rappelais distinctement de ma sortie de chez les gobelins, l'incendie, ce fou d'Azog et les Aigles qui nous avaient sauvé la mise.

Je me mettais d'un coup à rougir, les yeux écarquillés. Je penchais ma tête vers ma poitrine, mais je n'avais pas les seins à l'air, bien au contraire. Je m'examinais scrupuleusement.

La petite robe elfique - qui était depuis longtemps plus qu'un tas de chiffon - avait été remplacée par un pantalon un peu large pour moi et d'une chemise, dans les tons taupe. Définitement, des habits Nains.

J'étais même presque sûre d'avoir déjà vu ce pantalon sur Kili et la chemise sur le torse de Fili. Je souriais dans le noir avant de me renfrogner.

Ils m'avaient déshabillé les petits sacripants ! J'étais reconnaissante certes, mais j'avais besoin d'explications ! Et ma pudeur alors ? Elle était partie prendre une douche ? Personnellement, j'en avais bien besoin.

Enfin bon, au moins étais-je habillée plus convenablement, mes chaussures Oxford tenaient encore la route et j'étais emmitouflée dans l'épaisse cape de Thorin. J'étais aussi en un seul morceau.

Mes rêves m'indiquaient certainement que je perdais l'esprit, mais ça n'avait aucune importance puisque finalement, j'étais en vie et puis un peu de folie c'était aussi la moindre des choses pour vivre.

Je décidais donc de me relever. Je me rendais compte que j'étais dans une sorte de ferme avec des compartiments pour des vaches imposantes qui machonnaient tranquillement leur nourriture.

Toute la Compagnie était endormie à mes côtés. Je les recomptais par mesure de sécurité et j'étais soulagée de remarquer que je n'avais perdue personne ! Pendant un instant je ne voyais pas la tignasse de Bilbo, mais fort heureusement, je remarquais que la porte principale de la maison était ouverte.

La maison de Beorn, l'homme-ours.

Avais-je donc râté toute une course-poursuite ? Mon corps devait vraiment être à bout. Heureusement pour moi, j'allais beaucoup mieux maintenant.

Au même moment, alors que je me préparais à éviter, nattes, têtes, nez et bras pour sortir de ce foin et des Nains, une énorme abeille se posta devant mes yeux. La surprise me tétanisa et puis mon cœur se calma. Elle faisait bien la taille de ma main, mais elle était toute duveteuse et pleine de pollen.

NOIR LOUKOUM ━゙COULEURS THE HOBBIT ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant