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Le sentier se faufilait entre les chênes, les grillons cliquaient sur les écorces et la sève des arbres brillaient comme du miel. Quelque part, au-delà des liserons et des ronces, un vieux champs anciennement cultivé était maintenant envahi par les herbes folles.
Mes cuisses gémissaient. Je n'aurai jamais cru l'équitation aussi susceptible de me faire des crampes aussi monstrueuses ! Bon sang ! Je retirais mon béret pour éviter de suer inutilement de la tête. Finalement après des soupirs de douleurs (clairement atroces) je tombais dés nue sur un paysage magnifique qui me coupa clairement le souffle que je n'avais plus.
Une splendide cascade à l'eau miroitante, se jettait dans un petit lac encerclé de mousse émeraude et de végétation vert bouteille. Encore une fois je regrettais de ne pas prendre de photos souvenirs avec mes yeux.
Folle de joie, je retirais tout mes vêtements- en vérifiant qu'aucun oeil inquisiteur se cache dans les fourrées - posais mon tas de vêtements vintage sur un rocher et plongeais dans l'eau. Tiède à tendance froide mais juste agréable. Bon, je pouvais pas avoir des thermes romains non plus. Mais que ça faisait du bien !
Je plongeais encore, recrachais l'eau et passais une main sur mon visage trempé et plaquais mes cheveux auburn en arrière. J'étais contente que les sirènes n'existaient pas dans ce monde. Enfin, de ce que je savais.
Je pataugeais un bon moment, tranquillement, profitant, essayant de me nettoyer copieusement sans gel douche.
Au même moment, un bruit, je me retournais prête à aboyer tel un Cerbère mais j'avais tord, ce n'était pas un Nain voyeur mais Gandalf qui partait au loin. Je me figeais. Pourquoi partait-il ? Je me souvenais plus de ce moment dans le film. Quelle importance ? Je devais absolument le mettre au courant de mes projets futurs.
À lui, je ne pouvais pas mentir.
Rapidement, je remontais sur la rive, manquais de me couper un orteil avec les graviers et renfilais mes habits à vive allure, mes cheveux dégoûlinant dans mon dos. Déjà, enfiler des vêtements avec la peau mouillée ce n'était pas de la tarte, mais les cheveux trempés ce n'était vraiment pas agréable.
Cependant, j'arrivais quand même à aboutir à cet exploit et j'appelais Gandalf en passant à travers les buissons.
- Gandalf ! Attendez !
Le Magicien se retourna, il semblait de fort mauvaise humeur. Je m'arrêtais devant lui, essoufflée et essorais mes cheveux.
- Gente dame.
- Que vous arrive-t-il ? Où partez-vous ?
- Me ressourcer. Sinon ces Nains vont me rendre fou.
Je souriais avant de me redresser et de lui annoncer beaucoup plus sérieusement.
