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Chambre 5 Daijour Diverre Maladie de la patiente : les flocons
Macaria angoissait à la mort. Qui ne le serait pas dans sa situation ? Aujourd'hui elle allait savoir si son avenir se situait dans son éternel lit d'hôpital ou plutôt dans le merveilleux monde de Tolkien. Il y avait de quoi stresser et pas qu'un peu.
Du coup, ce matin, tandis qu'elle était seule dans son jardin privé, elle était passée par derrière pour rejoindre les cuisines et prendre quelques muffins fourrés au caramel et à la crème café pour en revenir pleins les bras dans sa chambre.
À Daijour Diverre, aucun patients n'étaient dangereux juste mourants... comme elle.
Certes, Macaria avait donc les flocons mais elle avait le péché mignon de la gourmandise absolue lorsqu'elle était soumise au stress. Pour elle, la nourriture c'était aussi sacrée que pour les Hobbits.
Assise sur son lit bien fait, en tailleur, Macaria devorait tranquillement son gâteau en oubliant, grâce au sucre qui coulait dans ses veines.
Sa chambre n'était pas très spacieuse, mais colorée de jaune sur les fenêtres et les meubles recouverts de plantes d'intérieures. Tout était épuré, comme le style extérieur de l'hôpital. Une porte-fenêtre menait à son "jardin secret", l'appelait-elle.
En vérité c'était un morceau de l'extérieur du parc, reclu pour elle seule grâce à un dôme de verre qui servait de serre. À l'intérieur, des edelweiss, des alysson de lapeyrouse, des alise faux-orpin, des ancolies et des angélique de razouls. Bref, beaucoup de fleurs de montagne.
Macaria était à l'hôpital depuis ses cinq ans, elle en avait vingt-et-un et elle allait mourir dans quelques mois. Elle avait passé sa vie ici, sa brève petite existence de seize années sur ce même sommet montagneux.
Elle avait eu le temps de devenir experte en films, en série, en horticulture, en création de bijoux et même en dessin. Elle connaissait le monde dans son art sans connaître la véritable sensation d'appartenir à cette Terre.
Puis Macaria était tombée amoureuse de beaucoup d'héros, même de Louis pendant son adolescence - qui était un héros aussi pour être infirmier - et puis Thranduil est arrivé et n'a pas quitté son esprit. Encore et encore.
Elle soupira, rêveuse, (sans la bave au coin de la bouche).
Macaria était une jolie fille, comme le reste de sa fratrie. Elle avait des cheveux auburn, le teint olivâtre et le regard vert nénuphar. Ses cils étaient blancs dû à sa condition et semblaient glisser des petits bruits de cristaux. Elle avait ce visage enjoué comme si elle dissimulait toujours un petit sourire agréable.
