xix. 𝘓𝘊 𝘊𝘰𝘯𝘎𝘊𝘪𝘭

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Bon, je voulais juste monter à la salle du Conseil mais bon sang de bonsoir, cette ville était un véritable labyrinthe ! Je m'étais perdue au moins trois fois tout en laissant ces jolis escaliers de marbre

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Bon, je voulais juste monter à la salle du Conseil mais bon sang de bonsoir, cette ville était un véritable labyrinthe ! Je m'étais perdue au moins trois fois tout en laissant ces jolis escaliers de marbre. Franchement ? De loin je les appréciais maintenant !

Non mais, ce genre de marches plus longues que hautes, impossible à gravir ? C'était mon pire cauchemar ! Je ne savais pas si je me cassais les reins ou les genoux le plus souvent, mais c'était un véritable enfer.

Bien sûr, je ne mentionnais pas la magnifique nuit étoilée qui se reflétait comme sur des miroirs anciens sur les cascades de Fondcombe. Bien sûr, j'exagérais ma souffrance ( à peine ) mais la cité des elfes était d'une beauté sans précédents.

La brise printanière, les senteurs sucrées, les architectures rondes et ouvertes... Oui, maintenant que j'étais en état de l'observer sans tourner de l'oeil, vomir ou faire des rêves étranges, je pouvais l'apprécier amplement.

Encore une fois, je regrettai de ne pas pouvoir faire de photos.

Bon, après je continuais de râler. Non mais la robe elfique était une véritable torture ! J'étais obligée de soulever les pans pour ne pas me prendre les pieds dedans, franchement non. Déjà avec un pantalon c'était compliqué, sans oublier que je devais me trimbaler une épée qui faisait mon poids, je ne pouvais pas me permettre de jouer la princesse Zelda dans les Terres Sauvages, sauf si je voulais y laisser ma tête et ma peau. Ce n'était pas vraiment mon plan.

Alors discrètement, je remarquais une pièce qui dévoilait un atelier de coûture ou de broderie ? Je me doutais que les Elfines faisaient leurs étoffes elles-même, elles étaient un peu vieux jeu, mais moi, j'avais une quête à vivre alors vous m'excuserez.

Sur la pointe des pieds, je récupérais une paire de cisaille sur une table de travail. Je commençais à découper le tissu qui ressemblait à de la tulle et du satin sous mes genoux. Pas de panique, je faisais toujours ça avec mes poupées dans ma jeunesse.

Lorsque je jettais le morceau tombé, la robe laissait mes jambes nues. C'était beaucoup plus agréable, moins respectueux, certes, mais plus pratique.

Le respect pouvait aller voir ailleurs, j'avais une vie à vivre.

Je posais ma main sur ma poitrine, fermais les yeux. Mes poumons étaient... bien. Les flocons étaient calmes. Tant mieux parce qu'avec ce cauchemar-érotique-sur-la-fin ce n'était pas gagné.

Je sortais de la pièce et gardais les ciseaux avec moi. Juste au cas où. Ce n'était pas du vol, mais un emprunt, je leur rendrai plus tard.

Je levais mes yeux nénuphars vers et ciel et je remarquais enfin - nom d'un chien - le seul escalier qui menait à la coupôle de la salle du Conseil.

Je commençais à grimper dans mes chaussures Oxford qui avaient miraculeusement survécu à la poursuite des Orcs. Quant à ma veste en jean... rest in peace.

NOIR LOUKOUM ━COULEURS THE HOBBIT ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant