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J'avais l'impression de vivre un rêve, dans un rêve, dans un autre rêve. Et c'était possible, enfin théoriquement non, mais je le ressentais ainsi. Thranduil abaissa lentement sa tête et je me disciplinais pour ne pas me jeter à ses pieds.
- Vous êtes donc bien la nissë de mes rêves, fit-il de sa voix sensuelle.
Oh mes dieux. Je reniflais, essuyais mes joues. J'essayais de me reprendre en main. Un peu de tenue ! Oh mes dieux. Il était si... beau ! Il sentait bon la framboise et la fraise, l'herbe tendrement coupée, la terre après la pluie. Il avait ses longs cheveux blancs comme drapés de diamants sous sa couronne. Son manteau lui donnait une prestance... waw. Ses yeux étaient clairs comme de l'eau de roche. Il faisait deux têtes de plus que moi mais ça me dérangeais pas au contraire... j'étais prête à me mettre sur la pointe des pieds.
- Merci d'avoir accepté de me voir, je lançais aussi intimidée que choquée. (La vache ! Plutôt deux fois qu'une)
- Votre missive était assez claire, les geôles ne seraient pas à votre goût, il me semble ? plaisanta-t-il.
AU SECOURS JE SOUHAITAIS LUI SAUTER DESSUS. Où était ma bague ? Les larmes disparurent. J'étais trop heureuse.
- Effectivement, merci d'avoir prit cette menace au sérieux.
- Parce que nous avons commencé nos premières paroles par une menace vous dites ?
Je me mordais la lèvre pour ne pas rire. S'il avait lu le premier brouillon de la lettre...
- Disons plutôt une requêtecorcée. On ne jette pas les dames aux cachots. Vous le savez.
Attendez. Je le grondais comme si c'était mon mari royal ! Je devais me reprendre ! Heureusement, si Thranduil était légèrement perturbé, il ne s'en offusqua pas. Il enchaîna merveilleusement bien, devrais-je dire.
- Je pense qu'une chambre elfique vous ira mieux alors, je me trompe ? demanda-t-il en me fixant avec une petite risette.
Ça y était, mon cœur faisait de la rumba.
- Ce serait parfait. Merci, rajoutais-je oubliant la moitié de ma phrase.
- Et... un dîner ? Je pense que nous avons des choses à nous dire, vous ne croyez pas, Heri ?
Son ton était tellement sensuel, je pensais m'évanouir et encore, juste après. Un peu comme les vieilles machines du début du XXIème siècle, les ordinateurs ? Avec les fenêtres buguées qui s'affichaient sur l'écran par dizaine pour signifier un virus ou une erreur. Bon sang, mais je m'égarais complètement !
