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Au moins je ne m'étais pas trompée, il n'aimait pas du tout l'idée. Je m'accrochai pour ne pas perdre la face. Je ne devais pas perdre cette fois. Non.
- Je l'interdis ! trancha-t-il.
- Vous devez l'accepter, contrai-je entre peine et agacement, c'est mon choix et mon rêve !
- Le Balrog de la Moria ! s'emporta-t-il. Avez-vous perdu l'esprit ?
- Mon esprit va très bien, Votre Majesté, je vous remercie. Et vous devez me faire confiance !
- Vous faire confiance ? gronda-t-il désabusé. Vous venez à peine de sortir de votre convalescence ! Vous venez à peine de ressusciter, rectifia-t-il, c'est du suicide !
- Mais je ne me suis jamais sentie aussi vivante que maintenant ! Ça ne peut pas attendre. Vous devez me croire.
- Je ne peux vous risquer pour quelques Nains, siffla-t-il méprisant.
- Ce ne sont pas que quelques Nains ! lançai-je ma voix grimpant dans les aigus. Ce sont mes amis ! Et ce n'est pas seulement ça, j'aiderai à préserver un futur royaume, un peuple et pas seulement (il s'arrêta en me fixant intensément) si vous continuez dans cette voie-là, vous allez perdre aussi Legolas. Faites-moi confiance et laissez-moi arranger les choses !
Les soldats qui montaient la garde à l'entrée se crispèrent sous le ton de nos voix qui montaient. Thranduil ne semblait pas le remarquer. L'évocation de son fils le fit frémir sans le faire plier, cependant contrairement aux garded. À vrai dire, je m'en fichais bien aussi s'ils assistaient à notre scène de ménage, le plus important était que que je gagne ce combat. En quelque sorte.
- C'est NON.
- C'est oui ! Si vous voulez sauver des vies et réparer les tords à venir, c'est oui que je dois entendre !
- Je ne peux accepter, coupa-t-il, c'est beaucoup trop dangereux !
- Mais nécessaire !
Il attrapa mes épaules avec une certaine fermeté mais beaucoup de douceur en même temps. Il me secoua légèrement.
- Regardez-moi, intima-t-il (ce que je fis), pourquoi prendre tout ces risques ? Comment pouvez-vous être certaine le Fléau ne vous détruise pas ?
- Je suis une Devineresse, lançai-je avec un petit sourire.
Il ne pu se lancer dans la plaisanterie.
- Mais pourquoi?
- Parce que je dois les sauver, ce sont mes amis.
- Et si ça ne se passe pas comme prévu ? Si vous ne revenez pas de la Moria ? Non seulement vos amis Nains vont mourir, mais je vous perdrai aussi !
