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Je l'avais laissé partir. C'était comme recevoir une blessure sur le champs de bataille. Une douleur forte et cuisante, mais il ne fallait pas perdre de temps, il fallait continuer de se battre, pour ne pas perdre la vie. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais ça me paraissait viscérale de la laisser y aller.
Bien sûr, aurais-je pu l'enfermer avant le dîner mais cela ne le rendrait pas de bonne humeur et les humains avaient tendance à avoir des tempérament fougueux. Je ne la connaissais pas encore cette Macaria, mais je jouais sur un terrain étranger et je préférais être prudent.
Et puis, ce sourire, il paraissait franc et d'une douceur... enfin non, hum, franc et donc je pensais pouvoir lui faire confiance. Son retour - ou non - allait vite le prouver.
Parce que d'après cet Ecu-de-Chêne de malheurs, elle était sa Devineresse et je ne savais pas pourquoi mais cela m'était parfaitement incommodant.
Je fronçais légèrement les sourcils et reprenais mon attention ailleurs, jambes croisées sur mon trône majestueux.
Donc, je l'avais laissé partir.
Je tapais mon accoudoir, pensif. Je savais l'alerte donnée pour les Nains, je savais qu'elle voulait les aider et qu'elle allait les aider à s'échapper. En vérité j'en avais que faire. Bien sûr pouvais-je garder Thorin une éternité pour qu'il cède pour les gemmes mais d'un autre côté... cette Macaria m'avait confirmé que dans l'avenir, j'allais retrouver ce trésor précieux.
Calardan arriva, aussi essoufflé qu'horrifié et troubla ma médiation pour une information que je savais sans doute déjà mais... tant pis.
- Oui...?
- Ingaran, la Dame... elle est partie ! La garde la vue poursuivre les Nains !
- Je sais... répondis-je ennuyé.
- D'accord... souhaitez-vous qu'elle soit traquée aussi ?
- Non ! grondais-je immédiatement en lui lançant un regard noir. Le premier qui la touche je le raccourcirai moi-même. Portégez-la discrètement et attendez-là lorsqu'elle aura fini, pour la reconduire jusqu'au palais. Je ne veux pas d'ennuis avec les Orcs.
Abasourdi par cette soudaine... attention de ma part, sans aucun doute, Calardan obéit pour ne pas se recevoir mes foudres et se demanda ce que j'avais trafiqué avec cette nissë pendant son audience. Mais ça ne le regardait pas.
Il partit aussitôt. Voila une bonne chose de faite. Je me sentais plus léger et pourtant je n'avais pas de verre de vin en main. Triste constatation.
Où en étais-je ? Ah oui, la confiance pour cette Humaine. Je ne savais pas pourquoi... normalement j'avais mon cercle confident, quelques membres de ma cour et Legolas bien entendu, mais cela s'arrêtait là.
