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Il faisait sombre. Sombre comme dans un oeuf.
Un ange se tenait devant moi. Qu'il était beau. Non, ce n'était pas un ange. C'était un hologramme. Il me parlait.
"Bonjour Macaria Hygeia Galene, Je suis sincèrement désolé et je vous présente mes condoléances. Votre véritable corps, sur Terre, est décédé.
Vous êtes officiellement une imagiNÉE, vous appartenez corps et âme au monde que vous avez choisi en deuxième chance.
Mes félicitations.
Malheureusement, je détecte une anomalie dans votre système. Une maladie. Le fait est que vous n'êtes pas partie naturellement et Noir Loukoum pourrait être perturbé. Je sais que vous avez gardé votre maladie et votre âge, les mêmes données, là où vous-êtes, cela pourrait vous tuer, ici aussi.
Je regrette de vous dire ceci, mais si vous n'êtes pas dans un monde avantagée par une grande avancée en médecine, comme le nôtre, votre second corps ne survivra pas non plus et je sais aussi que c'est le cas.
Prenez vos dispositions, soyez forte, cela va faire mal, mais les derniers instants seront des plus doux.
Je suis encore sincèrement navré, et j'espère que vous avez trouvé un peu de paix dans votre voyage.
À votre belle mort, Macaria."
*
Quelques instants plus tôt, Woodland Realm,
Le soleil me réveilla. On pouvait dire que je m'étais prit un rayon en plein dans le faciès. Bon sang ! Je baillais. Je n'ai pas dormi aussi bien depuis des lustres !
J'ouvrais un oeil, puis deux. J'essayais de me mettre sur mes coudes, mais un poids mort pesait sur ma taille. Je regardais. Un bras. Une belle main masculine. Ah ! Les images érotiques de la veille me tombèrent dessus brutalement. J'avais... on avait... ma première fois ! Oh mes dieux !
Je me mis à rougir brutalement. Je me retournais, Thranduil était là sauf qu'il... avait les yeux ouverts, ultra fixe. J'hurlais. Il fit un bon. J'en fis un, encore plus haut. Le voyant tout paniqué devant moi je comprenais mon idiotie. Mais non, il dormait les yeux ouverts ! C'était un elfe à la fin ! Mince !
- Que se passe-t-il, miluis ?! demanda Thranduil en regardant sa chambre (vide) d'un oeil alerte.
Je lâchai un soupir de soulagement.
- Sapristi de mille sabords, déclamai-je en m'écroulant en avant sur son torse avec un sourire nerveux, vous m'avez fait une peur bleue !
L'elvenking me serra contre lui. Son corps était chaud, le bout de ses cheveux pâles caressaient ma tignasse auburn en désordre. J'avais complètement les seins à l'air mais je m'en fichais maintenant. Je posais mon front sur son torse. Son cœur, lent, battait doucement contre ma peau.
