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Quelques temps auparavant.
Fatiguée par les épreuves qui m'étaient tombées dessus depuis quelques temps (et mes règles) je m'étais légèrement assoupie contre la porte. Mais c'était le temps de quelques minutes à peine. Mon corps était beaucoup trop stressé pour dormir totalement.
Je me relevais, lissais mes vêtements, je roulais ma colonne vertébrale pour voir si je n'avais pas de tâche (mais non, tout allait bien). Puis je commençais à sentir la nervosité me grimper le long de mes jambes et de mes bras, mon cœur battre la chamade. Tellement rapidement, qu'il se serrait contre mes côtes. On respire, on respire.
Je m'obligeais à garder mon calme. Je posais mes flocons. Du calme.
Je regardais ma tenue et je me maudissais. Des poils, des habits Nains c'était pire que tout ! La tension monta et mes yeux s'embuèrent. Je ne savais même pas pourquoi je pleurais ! J'essuyais mes cristaux humides.
- Fichues larmes ! sifflai-je avec humeur. Je suis très bien comme je suis.
Je me mordais la lèvre inférieure et essayais de garder la tête haute. Très bien comme je suis. Très bien comme je suis. Au même moment un drôle de bruissement derrière-moi. Je me retournais, inquiète, aux aguets. Personne dans la salle d'attente, j'étais seule.
- Macaria...? fit une voix familière qui me soulagea directement comme un vent d'ouest qui soufflait la tempête.
Bilbo apparu, là, dans la pièce, l'anneau sûrement dans sa paume. Je restais bouche bée.
- Bilbo ! murmurai-je en me précipitant dans ses bras. Je pensais ne pas vous voir ! N'allez-vous pas sauver les autres ?
Il me serra silencieusement dans ses bras. Lorsque je voulu m'éloigner, il resserra sa poigne pour ne pas m'écarter. Je ne pouvais pas voir son visage mais je pouvais entendre ses mots tout contre mon oreille.
- J'avais raison... n'est-ce pas ?
Un sanglot me prit la gorge. J'étais incapable de répondre.
- Vous allez nous laisser... vous allez rester à Mirkwood. L'homme que vous aimez, il est ici.
Comme je ne voulais pas fondre en larmes. J'acquiesçais lentement. Il soupira tout en me caressant le dos.
- Pourquoi ne pas me l'avoir dit ? se brisa sa voix.
- Je... je ne pouvais pas.
Les larmes dévalèrent en torrent.
- Je comprend, répondit-il après un long moment, je vous comprend, Macaria, ne vous en voulez pas. La Compagnie ?
Je reniflais.
- Ils ne savent pas... Je ne pense pas les revoir mais j'avais promis de leur dire... pour Thorin et les autres, ils le méritent. Je le sais.
Je sentis les traits de son visage se tirer. Il souriait parmis ses larmes. J'étais incapable de faire de même.
