li. 𝘓𝘦 𝘱𝘭𝘢𝘯

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À dire vrai, je n'en revenais pas

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À dire vrai, je n'en revenais pas. Mes oreilles bourdonnaient alors que les différents conseillers de Thranduil quittaient la salle après m'avoir salué comme si j'étais leur égale voir plus. Du haut du trône, je les regardais disparaître dans les allées sculptées. La vache !

A quel moment étais-je devenue si grandiose à leurs yeux ? Avant, ils s'accomodaient de ma présence sans vraiment y faire attention, peut-être un brin d curiosité mais maintenant... j'étais une véritable Dame. Grâce à Thranduil. Et ce n'était pas un surnom affectueux comme le disait la Compagnie, c'était un véritable titre !

Qu'avais-je dis à Gandalf la première fois que nous nous sommes vu ? "Je ne suis pas une dame." Qu'avait-il répondu ? "Peut-être pas maintenant mais plus tard." Il savait déjà ?!

  - Heureuse ? me demanda calmement Thranduil comme s'il venait de m'offrir une paire de chaussettes.

  - Heureuse ? répétai-je. Choquée, plutôt ! Pas dans le mauvais sens bien entendu... mais, Thranduil... vous êtes sûr ?

  - Bien entendu. La nouvelle va se répandre et sera officielle.

Je descendis de l'accoudoir pour glisser jusqu'à ses cuisses, les genoux repliés comme une sirène ou un chat qu'importait, face à lui, je ne savais plus quoi dire.

  - Je vous remercie, c'est d'une grande générosité... Mais pourquoi ?

J'étais certainement sur le cul. Jusque là, notre liaison n'avait rien de véritablement officielle. J'étais un peu comme une femme secrète dont il appréciait la compagnie, aux yeux des courtisans et de ses sujets.

Mais là, il avait avoué la vérité au monde entier !

Thranduil me sourit, ses mèches pâles caressèrent sa mâchoire, délicatement, alors qu'il posait son front contre le mien. La chaleur de nos deux corps s'enlaça comme des rubans amoureux. Ses grandes mains passèrent le long de mon dos et réveillèrent tout mes sens que je connaissais à peine.

  - Parce que, souffla l'elvenking, je veux que vous soyez accueillie à Valinor avec le respect que vous méritez. Je veux que tout les Elfes sachent que vous êtes à mes côtés, que vous n'êtes pas seule, quelque soit la bonté que vous a accordé Irmo.

Je me mordis la lèvre inférieure. Sa prévenance était adorable.

  - Vous pensez qu'Irmo les aura prévenu ? Que je ne suis pas vraiment une Humaine... enfin que je ne sois plus ce que j'étais. Ils ne seront pas surpris ?

Je m'embrouillais les esprits, sapristi ! Mais Thranduil avait comprit ce que je voulais dire.

  - Ne vous inquiétez de rien, miluis, répondit-il affectueux en sindarin.

Je souris avant de reprendre. Il était temps que je lui dise la vérité sur mon plan. Seul Gandalf et moi savions ce que je voulais faire de mes derniers jours ici. Comment je voulais sauver la Compagnie, éviter les mort... ça n'allait pas lui plaire.

  - Vous allez donc rejoindre les troupes pour vous rendre au combat et défendre les Nains des Orcs ?

  - Oui - il m'observa en profondeur - si vous comptez venir, c'est hors de question. C'est bien trop dangereux.

  - Pas exactement... marmonnai-je. Je comptais faire mon voyage de mon côté. Un voyage très important. J'apporterai mon aide à la bataille d'une autre façon.

L'elvenking fronça les sourcils.

  - Que racontez-vous Macaria ? Quel voyage ? Vous devez rester en sécurité jusqu'au jour du départ.

Je pris une grande inspiration. Je savais que ça allait lui faire mal. Qu'il allait avoir peur. Moi aussi. Mais c'était mon rêve. Je n'abandonnerai pas et même si on se disputait sur le sujet, cela allait nous rendre que plus soudés. Plus tard...

Je devais pourtant lui expliquer en douceur mais franchement. Je devais lui faire comprendre le poids du pour et du contre.

Lentement, je me mis debout, à un pas de lui à peine. Il se redressa dans son siège, nerveux avec sa belle couronne d'or. J'enlevais ma première manche de ma robe crémeuse, la seconde. Mes épaules nues se dévoilèrent, puis ma poitrine et je maintenais l'étoffe sur ma taille. Une grosse cicatrice, rose, pénétrait dans ma chair, entre mes seins jusqu'à mon nombril.

  - Je vous ai vu poser le regard sur elle de nombreuses fois depuis que nous partageons l'intimité, Thranduil. Je sais que vous vous posez la question. Qui m'a fait cela ? Je vais vous le dire, c'était juste avant notre dernier rêve lucide... Azog le Profanateur est le responsable.

L'elfe se crispa de colère et enfonça ses jolies doigts dans le bois de son trône. Incapable de parler tant la haine le trahissait, il serra les lèvres.

  - Il m'a fait souffrir, il m'a utilisé comme un appât et que diable m'aurait-il fait encore... je ne le sais guère. Mais je sais pourtant une autre chose. Comme cette cicatrice est réelle devant vos yeux, mon roi, je sais aussi que sous l'arme cruelle de l'Orc Pâle mourront beaucoup de mes amis de la Compagnie si je ne fais rien !

Ma voix se brisa sur la fin sans que je puisse rien y faire. Bon sang ! Les larmes coulèrent sous mes joues alors que Thranduil contemplait ma détresse en contenant ses propres émotions tumultueuses. Je reniflai et ravalai un sanglot qui se coinça dans ma gorge.

  - Fili... Kili... Thorin, annonçai-je la voix bloquée, je ne peux pas le permettre, je dois les sauver !

  - Comment... contra Thranduil sévère, comment comptez-vous accomplir un tel exploit tout en me disant que vous ne voulez pas venir dans mon armée ?

Je retardai un peu le moment en ajoutant.

  - Ce plan c'est quelque chose de très ancien, de très important pour moi. C'est un des rêves dont faisait mention Irmo dans la salle étoilée. Ce que je dois absolument accomplir avant de partir.

L'elvenking m'entendait mais il voulait savoir.

  - Quelle sera la destination de votre voyage ?

  - Les Mines de la Moria, claquai-je en me reprenant, sérieuse.

Le regard de Thranduil s'écarquilla sous le choc, l'impression et l'inquiétude.

  - Je vous demande pardon, Macaria ? gronda-t-il. La Moria ?

Je hochais la tête, sûre de moi. Ce plan était tout après le coeur Thranduil. Tout.

  - Oui. Je vais... - je marquai un silence - je vais réveiller le Fléau de Durin. Je vais dompter le Balrog de la Moria.

Thranduil se leva d'un coup de son trône et son cri résonna dans tout Woodland Realm.

Et une dispute ! UNE ! C'était fatale j'ai envie de dire ! Mais est-ce que Thranduil cessera d'être égoïste pour lui permettre de réaliser son plan ?

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Et une dispute ! UNE ! C'était fatale j'ai envie de dire ! Mais est-ce que Thranduil cessera d'être égoïste pour lui permettre de réaliser son plan ?

NOIR LOUKOUM ━゙COULEURS THE HOBBIT ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant