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QUÊTE 2 《𝘚𝘈𝘜𝘝𝘌𝘙 𝘓𝘈 𝘊𝘖𝘔𝘗𝘈𝘎𝘕𝘐𝘌》 music - coming home (cover)
J'avais toujours une image parfaite du Balrog de la Moria. Il était impressionnant... vraiment fantastique. Il ne ressemblait à rien au monde. Il était différent. Un peu comme moi. Il était seul, au fond d'une mine peuplée de cadavres, au milieu du néant. Je ne souhaiterai jamais une telle vie de solitude à qui que ce soit. Jamais.
Alors un Balrog pouvait être un tortionnaire, un général de guerre, un corrompu, je le portais quand même dans mon coeur.
Bouche bée devant la splendeur démoniaque qui s'élèva au-dessus des profondeurs abyssales, j'observais ses immenses ailes de chauve-souris, sa peau de cendre, ses veines de feu. Sa chaleur me brûlait la peau. Je grimaçai, mais je ne reculais pas. Mon palpitant battait lentement, comme celui d'un elfe mais mon esprit était au bord d'une joie gigantesque, qui débordait d'une coupe déjà bien pleine.
J'avais les larmes aux yeux alors que mes joues se recouvraient de suie. J'avais l'impression d'être en pleine lumière et de me prendre plusieurs coups de soleil, jusqu'à faire frémir mon épiderme. La vache ! Je serrais les dents. Je ne reculerai pas. Jamais. C'était mon rêve et malgré le fait que le vivre en vrai était totalement ahurissant, je me sentais... vivante.
Lentement, avec un sourire, je fermais les yeux et je lui servis ma plus belle révérence, d'une telle manière que je penchais à 90°. Mon nez était obstrué par l'odeur de souffre et de bois brûlé.
- Pardonnez-moi de vous avoir réveillé, j'avais besoin de vous parler, expliquai-je le plus distinctement possible.
Je me relevais. Le Balrog me fixa de ses yeux de feu. Il était absolument titanesque, je pourrais tenir dans la paume de sa main qui tenait un fouet enflammé à neuf queues. Il resta silencieux, profondément silencieux, sa respiration faisait trembler les parois. Ses cornes étaient d'une finesse incroyable, un peu émoussées par le temps. Puisqu'il ne m'avait tué, je savais que je pouvais continuer.
- Mon nom est Macaria Galene. Je viens ici pour avoir votre aide en... échange d'un service de ma part qui pourrait vous aider dans le futur.
À ce moment précis, il descendit brutalement son visage de braises vers moi. Je me forçais à ne pas hurler. À ne pas courir. À ne pas fuir. Je restais à ma place. Son souffle brûlant fit grincer ma peau et j'entendis une voix semblable à l'avalanche d'une montagne.
- Tu n'as pas peur. Les Elfes ont le cœur rempli de terreur à ma vue. Les Humains préfèrent ne pas imaginer ma présence. Mais toi, tu es les deux et tu n'as pas peur. Pour cela, le grand Fléau de Durin va t'écouter.
Un frisson d'enthousiasme roula le long de mon échine. Je n'arrivais pas à y croire ! J'étais vraiment en train de vivre une aventure de dingue ! Où était mon appareil photo, nom de nom ?! Oh mes dieux ! Je repris mon souffle.
