Episode 20

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La vengeance est une femme
Episode 20

***Pamela Ehui BEYNAUD***

J’ai repris goût à la vie depuis que je travail. J’aime mon travail, j’adore travailler. J’ai toujours aimé travailler mais c’était sans compter sur l’approbation de mon époux. Un époux que je n’aime pas et que j’aimerai sans doute jamais. Je ne me suis pas mariée à lui par amour mais plutôt pour accomplir le désir de mes parents afin qu’ils accèdent au poste dont ils rêvaient à l’époque. Je n’avais que 24 ans lorsqu’ils m’ont promise en mariage à lui et à mes 25 ans nous nous marions donc voilà 9 ans que nous sommes mariés. C’était prévu qu’un an après notre mariage je demande le divorce pour infidélité parce que oui Antony était un gros pervers qui aimait les putes donc je prenais la pilule pour éviter de tomber enceinte mais Antony je ne sais comment a changé mes pilules contres un autre truc qui y ressemblait. Quelques mois plus tard je me retrouvais enceinte pour ma plus grande surprise de Nadia notre première. J’ai voulu malgré tout demander le divorce mais maman m’en a dissuadé en me faisant tout un speech sur les mères célibataires et le disfonctionnement des enfants qui ont des parents séparés. Je me suis laissé berner et à chaque fois que j’émettais l’envie de divorcer parce que je n’étais pas heureuse maman trouvait toujours des arguments qui m’obligeaient à rester. Deux ans plus tard je prenais une autre grossesse de Sara. Ma mère m’a lancé un jour à la figure « tu oublies cette histoire de divorce. Efface ça de ta tête. Tu es mariée et tu le resteras un point c’est tout. ». Voilà comment depuis je suis bloquée dans ce mariage.

Mais depuis l’agression d’Antony les choses ont changé. Il n’est plus aussi autoritaire, hautain et violent comme avant. Il me donne plus de liberté et a même pris des servantes pour s’occuper des enfants et m’aider dans les tâches de la maison sans oublier un chauffeur pour les enfants. Il est à mes petits soins et ne cesse de me répéter qu’il est prêt à m’accorder le divorce si je le lui demandais. Si maintenant que j’ai la possibilité de me libérer de ce mariage et que depuis je ne l’ai pas fait c’est parce que je ne voulais pas l’abandonner alors qu’il était très mal. Il avait besoin de moi pour l’aider dans ses soins donc ça aurait été atroce de ma part de l’abandonner à son sort mais maintenant qu’il va mieux et a même repris le travail je vais en profiter. Entre lui et moi ce n’était pas le grand amour donc il ne sera pas question de déception et tout.

Les enfants finissent de prendre leur petit déjeuner et je les accompagne jusqu’à leur voiture et les embrasse pour leur souhaiter une bonne journée à l’école. Quand je reviens je vois Antony termine son café en étant débout.

- Tu as fini ? Je lui demande en m’arrêtant devant lui.
- Oui. Tu as besoin de quelque chose ?
- Non. Tu es pressé ? Je voudrais te parler.
- Ok d’accord.

Nous nous asseyons de nouveau autour de la table à manger et je commence sans perdre de temps.

- Antony tu le sais tout comme moi que notre mariage n’est pas ce qui est de mieux. Nous ne nous sommes pas mariés parce que nous nous aimions mais plutôt parce que nos parents le voulaient. Alors je ne veux pas qu’on continue de se faire souffrir dans ce mariage sans lendemain c’est pourquoi je demande le divorce. Je veux qu’on arrête. En de bon terme pour nos enfants.

Il reste silencieux un bon moment la tête baissée puis la relève.

- C’est compris. Comme je te l’ai dit je ne vais pas m’opposer à ta décision. Je suis d’accord avec toi. Si cela peut te rendre heureuse je suis partant. Je me plierai à toutes tes exigences. Tu pourras garder la maison et y vivre avec les enfants. Je te laisserai leur garde et je les verrai les week-ends et pendant les vacances. Tu as toujours été meilleure parent que moi, dit-il avec un sourire un peu triste.
- D’accord c’est compris. J’irai voir l’avocat pour entamer la procédure.
- Ne t’inquiète pas pour ça je m’en occupe. Je dirai que c’est d’un commun accord que nous le faisons pour éviter que ce soit trop long.
- Ok. On va devoir réunir nos deux familles pour les informer.
- Oui. Je sens que ça ne sera pas du gâteau.
- Ouais.

LA VENGEANCE EST UNE FEMME TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant