Episode 26

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La vengeance est une femme
Episode 26

- Il a rendez-vous ce soir avec un jeune dans un hôtel. C’est son amant.
- Il est homo ?
- Disons qu’il aime aussi les hommes en l’occurrence les jeunes d’une vingtaine d’années.
- Pourquoi ça ne m’étonne pas. Dis-je en refermant le dossier que Brad m’a apporté. Tes gars sont prêts ?
- Oui. Ils ont hâte de donner une bonne leçon à celui qui les a mis à la rues eux et leurs familles.
- Je les veux balaises.
- Pour ça tu n’as pas à t’en faire.
- Qu’est-ce qu’on fait de son amant ?
- On s’en charge ne t’inquiète pas pour ça.
- Ok. Où se trouve Malcom actuellement ?
- Dans le restau d’un hôtel où séjourne le partenaire avec qui il doit signer une affaire.
- Le périmètre est sécurisé ?
- Oui.
- Ok tu peux y aller.

Je reste seule pour terminer un travail que j’avais commencé en pensant au plan de ce soir. Il va mal se faire défoncer ce type. Comment un gros type comme lui peut avoir des penchants pour les jeunes garçons ? S’il y a bien une chose que j’ai compris dans ce milieu c’est que deux choses le mine : les crimes rituels et le sexe. Ils sont tous de gros pervers homme comme femme. Ils adorent la dépravation sexuelle et sont tous bisexuels. Les hommes mariés couchent avec d’autres hommes en particuliers les jeunes certainement pour se sentir jeunes et les mères de famille avec des jeunes filles. Ils savent que c’est par ça qu’on les conduira à leurs pertes mais ils continuent quand même. Mes beaux-parents aussi sont dans cette pratique mais pour eux je ne suis pas pressée. Je boucle le dossier sur lequel je travaillais et sors pour prendre ma pause. Je me dirige vers le bureau de Pamela pour qu’on aille déjeuner. Je frappe deux coups et elle me dit d’entrer.

- Alors ma belle on va déjeu oohh elles sont de qui ces magnifiques fleurs ?

Elle pose l’énorme bouquet de fleur qu’elle reniflait quand je suis rentrée et prend la carte qui s’y trouve. Elle se met à la lire à haute voix.

- « J’ai essayé de trouver des roses qui soient aussi belles que toi mais j’en ai pas trouvé alors je me suis contenté de celles-là en espérant que ta beauté les illumine. Tu rends magnifique tout ce que tu touches. Agréable journée beauté. A.S »
- A.S comme Antony SAKO ?
- Oui. Des cadeaux de ce genre il m’en fait presque chaque jour.
- Et ?
- Et rien du tout. Allons déjeuner je meure de faim.

Je souris et nous sortons retrouver April qui range ses affaires. Ensemble nous nous rendons dans le restau juste à quelques minutes de la boite et nous y installons. Une fois nos commandes passées nous plongeons dans diverses conversations.

- Comment va Mel ? Ca fait une semaine que je ne l’ai pas vu. Demande Pamela.
- Il est chef de sécurité chez Les maisons YOUL.
- De Terry YOUL ?
- Oui. Et ça va. J’ai voulu l’éloigner un peu de moi pour qu’il prenne son envol.
- Et tu as bien fait. Je ne sais pas si c’est moi mais April et lui ont des traits de ressemblance.
- Oui c’est parce que nous sommes…
- Tout le temps ensemble que tu penses cela, coupais-je April en lui faisant signe des yeux. Il peut arriver que des gens se ressemblent.
- Oui c’est vrai.
- Excusez-moi mesdames mais j’ai un colis pour mademoiselle Pamela BEYNAUD. Dit un jeune qui s’est approché de notre table.
- Oui c’est moi.

Il lui tend un petit sac en carton et elle signe la fiche de livraison avant qu’il ne prenne congé de nous. Elle sort du sac une boite et quand elle l’ouvre nous restons wahoo. Une magnifique montre avec gourmette incrustés de diamant.

- Oh mon Dieu ! S’exclame-t-elle en prenant les bijoux dans ses mains pour les contempler.
- C’est encore un cadeau d’Antony ? Demandais-je.

Elle prend aussitôt la carte qui accompagne et la lit encore à voix haute.

- « Je t’ai vu la contempler hier à Sococé avec envie et j’ai voulu te l’offrir. A.S ». Je n’arrive pas à croire qu’il me l’ait offerte. Elle coûte super chère et comme je ne me voyais pas mettre une somme exorbitante dans un bijou je ne l’ai pas acheté malgré que j’en avais grave envie. Nous étions en ballade avec les filles à Sococé et c’est là que j’ai flashé dessus.
- En tout cas il a fait fort là.
- Tu reçois toujours ce genre de cadeau de ton ex-mari ? Demande April dépassée.
- Oui comme je l’ai dit à Vicky mais ce n’est pas seulement ça. Antony a changé du tout au tout. Il est attentionné, doux, tout le temps souriant bref tout ce qu’il n’était pas avant avec moi. Il organise chaque week-end des sorties en famille et le plus bizarre c’est qu’il me fait des compliments à chaque carrefour. J’en suis dépassée.
- Hé les choses de mon corps ooh. S’exclame April.
- C’était quoi ça ? Je lui demande surprise.
- Quoi comment ? Ça te surprend que je parle comme une Africaine quoi ? Je suis abonnée sur différentes pages de chroniques Africaines et j’adore leurs expressions.
- Où est passé la stétoise ?
- Elle est restée à Washington-Dulles International Airport. Pardon revenons à Pamela. Donc vous êtes de nouveau ensemble ?
- Quoi nooon. Nous venons à peine de divorcer, on ne va pas se remettre ensemble. Ça serait insensé.
- Mais tu n’es pas indifférente à ses petites attentions ? Parlais-je.
- Non enfin si, enfin, je ne sais pas trop. C’est nouveau pour moi tout ça. Je n’avais pas prévu retourner avec lui. Nous avons été mariés une fois et ça a été le cauchemar et là vraiment je n’ai pas envie de revivre ça.
- Il s’est peut-être rendu compte qu’il avait été vache avec toi et il veut réparer ses erreurs.
- Je pense que maintenant qu’il t’a perdu il se rend compte de ton importance. Complète April.
- Je ne sais plus quoi en penser.
- Laisse donc les choses se faire et tu verras par la suite. Lui conseillais-je.
- D’accord.

LA VENGEANCE EST UNE FEMME TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant