Episode 46

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La vengeance est une femme
Episode 46

Ça fait un bon moment que nous roulons et je ne sais pas où nous allons vu que j’ai toujours ce satané sac sur la tête. Après qu’il me l’ai enlevé ils m’ont gardé enfermé dans une sorte d’entrepôt. Ils m’ont donné de quoi me nourrir parce que selon eux je devais être en forme pour être sacrifiée. Je n’ai pas touché à leur nourriture mais j’ai juste bu l’eau pour garder mes forces. Je sais néanmoins qu’il fait nuit à en croire le silence et l’obscurité dans la fourgonnette. Mes mains étant attachées par derrière je glisse mes doigts dans la poche de mon jeans et commence à jouer avec mon alliance. Je pense à Malcom. Je me demande dans quel état il doit être. Il doit certainement être en train de me maudire et regretter de m’avoir connu. Je lui dirai que je suis désolée et que malgré mon côté sombre je l’aime sincèrement. J’espère qu’il trouvera en lui la force de me pardonner. J’aurai dû l’écouter quand il m’a demandé de tout laisser tomber. Si je l’avais fait nous n’en serions pas là. Je n’ai pas pensé aux autres, je ne me suis pas dit qu’ils pouvaient payer pour mon acharnement. J’ai été égoïste, je l’ai toujours été mais je promets que si nous avons la chance de nous en sortir, je travaillerai à être la meilleure personne qui soit.

La fourgonnette gare et les deux hommes viennent m’y sortir avec force. Nous marchons vers je ne sais où. J’entends une porte s’ouvrir. On me libère mes mains puis d’un seul coup ils me balancent et referme la porte. Je retire le sac sur ma tête et quand je tourne la tête je vois Malcom allongé au sol tout sale.

- Oh gosh Boo.

Je me précipite vers lui et le prends dans mes bras. Je suis heureuse de le savoir en vie mais en même temps triste de le voir dans cet état. Il a une blessure dans le cou et il est faible. Je commence à pleurer.

- Pardonne-moi mon amour. Je suis si désolée. Je te demande pardon.

Il ouvre les yeux puis les referme et les ouvre à nouveau. Il m’a l’air drogué.

- Vicky. Dit-il faiblement.
- Oui mon amour. Je suis là. Je vais te faire sortir d’ici.
- Prie… tu dois… prier. Je me sens… faible pour…

Il retombe dans les pommes. Je lui tapote la joue pour le réveiller, c’est à ce moment que la porte s’ouvre sur deux hommes qui viennent le chercher pour l’emmener je ne sais où.

- Où allez-vous avec mon mari ? Je vous interdis de lui faire quoi que ce soit.

Ils sortent en même temps qu’un homme entre. Je le reconnais, c’est le chef de la secte. Deux autres hommes l’escortent et l’un d’eux pose une chaise sur laquelle il s’assoit. On m’enchaine à nouveau les mains mais cette fois par devant et on me fait asseoir de force par terre.

- Comme on se retrouve. Vingt ans après la mort de tes parents et te revoilà entre nos mains. Apparemment l’acharnement c’est de famille. D’abord ton père et maintenant toi.
- Où est mon mari ?
- On le prépare pour le sacrifice de tout à l’heure. Tu vas de nouveau assister au sacrifice d’un être cher puis après ce sera ton tour. La première fois cet imbécile d’Emile n’a pas bien fait son travail. Il a réfléchi avec son sexe qu’avec sa tête. Bon je vais aussi me préparer. On se revoit dans une dizaine de minute.

Il se lève, fait un signe à ses hommes puis sort avec l’un d’eux. Celui qui est resté s’avance dangereusement vers moi. J’essaye de me relever mais il m’empoigne les cheveux et me donne un coup dans le visage avec son genou. Je m’écroule et là je commence à recevoir des coups d’abord à la figure puis les restes dans mon ventre. J’essaye de me protéger du mieux que je peux en prenant la position fœtale. C’est maintenant je me rends compte de l’importance de la formation militaire que j’ai reçu. L’une des leçons était de savoir résister aux coups et là je dois résister pour Malcom. Je ne peux pas me laisser aller maintenant. À un moment, me sentant certainement affaiblie il arrête les cours et me retourne sur le dos pour ensuite se placer entre mes jambes. Il veut me violer. Lol s’il pense pouvoir y arriver eh bien il se fou le doigt dans l’œil. Bon déjà que ça ne va pas lui être facile parce que je porte un jeans mais ce sera aussi sans compter sur mon consentement. Je le laisse déboutonner mon jeans en faisant semblant d’être dans les pommes mais j’ouvre rapidement les yeux quand il me tripote les seins. Combien de fois vais-je dire qu’aucun homme n’a le droit de me toucher à part mon mari ? Le plus rapidement que je le peux j’écarte mes mains enchainées et lui enroule le coup avec la chaine qui pend entre mes mains. De toutes mes forces je resserre la chaine sur son cou à m’en faire mal aux poignets. Il essaye de se dégager mais je serre encore plus en serrant mes dents. Il finit par s’écrouler sur moi signe qu’il est mort. Je le jette par terre et prends son arme. Il faut que je retrouve Malcom pour nous en aller d’ici. Quand je sors je remarque que je suis dans une forêt et droit devant moi il y a une grande maison en bois dur. Il y a plein de gardes posté un peu partout. Alors que je réfléchis à ce que je dois faire, je reçois un coup violent sur la nuque. Je perds connaissance.

Je reviens à moi après avoir reçu quelque chose de glacé sur le visage. Quand j’ouvre les yeux je remarque que deux hommes me tiennent à genoux par les bras. Je relève les yeux et les vois tous y compris le père d’Antony dans leur même ténu alignés derrière ce qui me semble être un autel sur lequel est couché quelqu’un. Malcom. Non pas ça.

- Malcom. M’écriais-je. Libérez-le.

Ils ne m’entendent pas et gardent les yeux fermés. Le chef fait son entrée suivie d’Emile qui boite à cause de la balle que je lui ai tiré dans le pied. Celui-ci quand nos regards se croisent les détournent aussitôt.

- Tu n’es qu’un enfoiré Emile. Un fils de pute. Comment peux-tu venir ici pour sacrifier ton fils.

Je parle mais c’est comme s’ils ne m’entendaient pas. Ils se mettent à murmurer des choses incompréhensibles et commencent des tours autour de l’autel. Le chef verse je ne sais quoi autour de Malcom et les autres retournent à leurs places. Le chef prend avec précaution un couteau sur une table posée dans un coin de la pièce sur laquelle sont aussi disposés d’autres ustensiles comme une coupe en or. C’est dans cette coupe qu’ils mettent le sang et le boivent. Il tend le couteau à Emile qui s’avance lentement vers Malcom. Là je lutte avec les deux hommes en hurlant contre Emile jusqu’à me mettre debout.

- Emile je t’interdis de toucher à mon mari. Ne touche pas à un seul de ses cheveux sinon je vais te tuer. Je vais t’enfoncer ce même couteau dans le ventre et le tourner jusqu’à faire sortir tout ce qui s’y trouve. Tu n’es qu’un putain d’enfoiré de merde. Tu n’as pas le droit de me prendre mon mari. Comment peux-tu regarder ton fils et avoir le courage de t’avancer vers lui avec ce couteau ?

Emile se place devant l’autel et regarde longtemps Malcom allongé toujours inconscient. Je le vois qui commence à trembler de tous ses membres. Je vois une larme perler sur sa joue.

- Je ne peux pas le faire. Lâche-t-il contre toute attente.

Les autres arrêtent les incantations et commencent à se regarder surpris.

- Frère Emile faites le sacrifice maintenant.
- Non, c’est mon fils. Je n’en ai pas la force. Je me donne à sa place.

Aussitôt dit aussitôt fait. Emile lève le couteau et se l’enfonce dans le ventre. Un grabuge se fait et moi je profite de la distraction de tous pour me libérer de l’emprise de mes deux bourreaux. Je donne un coup entre les jambes de l’un et prends son arme. Je tire dans la tête du deuxième et commence à tirer n’importe comment dans la direction de ces gens. Je réussi à toucher deux d’entre eux puis alors que je continue à tirer je ressens une atroce douleur dans mes tripes qui me paralyse sur place. C’est comme-ci quelqu’un me les tenait fermement. Des incantations se lèvent dans toute la pièce et tous les regards sont braqués sur moi. Ils m’attaquent. Ma main se paralyse et l’arme tombe. Je commence à manquer d’air alors j’ouvre la bouche mais là encore j’ai l’impression que mon souffle de vie est en train de sortir. Du sang commence à couler de mon nez et de ma bouche. Je tombe sur mes genoux toujours paralysée. Ils élèvent encore plus haut leurs voix et là un énorme trou s’ouvre au sol puis des yeux rouges apparaissent et après… un énorme serpent. Bordel de merde c’est quoi ça ? Quand le serpent sort et se place en position d’attaque les sectaires se tiennent les mains et ferment leurs yeux. Le serpent s’avance vers moi et s’enroule autour de moi. Je commence à perdre connaissance. Avant de fermer les yeux je vois le chef de la secte enfonce un couteau dans le ventre de Malcom.

LA VENGEANCE EST UNE FEMME TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant