Episode 24

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La vengeance est une femme
Episode 24

***Antony SAKO***

Je me lève comme chaque matin depuis mon divorce nonchalamment du lit et parcoure du regard ma chambre. Je me sens seul. Je me lève pour me rendre à la douche où je me lave et me brosse les dents avant de ressortir. Je m’arrête pendant je ne sais combien de minutes tout comme la veille et les jours d’avant devant mon dressing en train de regarder mes vêtements ne sachant lequel porter. C’était Pamela qui s’occupait de me choisir mes tenues en prenant en compte le jour, mon agenda, le climat, la météo etc… Depuis notre séparation je ne m’en sors plus ou du moins pas totalement. Bref. Je choisi une tenue comme ça, veste, chemise et me prépare. J’y ajoute une montre en argent et des paires de souliers noirs. Je sors ensuite de la chambre me faire un café que je bois rapidement pour me rendre au bureau. J’ai quitté la maison pour me prendre un appart dans la même commune pour ne pas être loin des filles. Mes petites chéries, ça me manque vraiment de ne pas les voir les matins au levé et les soirs. Je passe quelque week-end avec elles quand je ne suis pas occupé.

J’arrive au bureau et à peine installé que ma secrétaire entre avec son bloc note en main. Elle commence à me citer mon programme de la journée plus précisément mon rendez-vous avec un partenaire dans un restaurant. Il est toujours bon de discuter affaire en mangeant parce que quand le ventre est plein on est heureux et on fait de bonnes affaires. Je suis chef d’entreprise et je n’ai pas vraiment bavé pour en être là. Mes parents sont riches et ont des relations un peu partout donc ça m’a facilité les choses. Disons même que c’est mon statut de gosse de riche qui m’a donné la grosse tête. Je me croyais tout permis et invincible si bien que je ne me foutais pas mal des gens autour de moi surtout ma femme ou du moins mon ex-femme. Je travail jusqu’à 12h et descends pour me rendre à mon rendez-vous. Quand j’arrive dans le restaurant mon rendez-vous est déjà là. Je le rejoins donc et commande une assiette de salade de fruits. Je n’ai pas vraiment faim. Pendant que nous discutons, un éclat de rire me fait détourner les yeux et je suis surpris de voir Pamela assise à une table avec un homme. Je ressens un léger pincement au cœur. Elle n’a pas perdu de temps je dois dire. Je ne sais pas si c’est mon éternel orgueil de gosse de riche mais ça me fait tout chose de voir un autre homme la toucher comme le type avec qui elle est le fait. Il lui caresse la main et lui raconte je ne sais quoi qui la fait rire. Je reporte mon attention sur mon rendez-vous mais je ne suis plus très concentré. Je baisse la tête sur mon alliance que je n’ai toujours pas retiré, va savoir pourquoi, et il y a comme une sorte de regret qui me remplit. Tous mes rêves de quand j’étais jeune me reviennent d’un seul coup.    

Le divorce ne faisait pas parti de mes projets ni de mes rêves ou du moins était la dernière sur la liste. J’étais ce qu’on pourrait appeler un lover, un romantique né et je rêvais de vivre une grande histoire d’amour avec celle dont je tomberais follement amoureux. Normalement ce genre de chose c’est pour les filles mais moi j’étais l’exception qui dérogeait à la règle. Je voulais être riche pour combler ma future femme et nos futurs enfants de tout, absolument tout. Voyager partout dans le monde et s’aimer comme si c’était le dernier jour. Mais tout ça a été jeté à la poubelle quand une ambition démesurée m’a rempli la tête. J’avais de l’argent mais j’en voulais mille fois plus ainsi que le prestige et l’honneur.

Mon mariage avec Pamela n’était rien d’autre qu’un arrangement. Une histoire de pouvoir. Nos parents respectifs voulaient en tirer profil et moi aussi d’ailleurs. Mon père était le Vice-président du pays à l’époque donc M BEYNAUD pour rentrer dans les bonnes grâces et se frayer un bon chemin vers le fauteuil présidentiel a voulu que moi l’unique garçon de mes parents épouse son unique fille Pamela. Mes parents ont accepté parce qu’ils savaient qu’ils pourraient aussi se servir de lui comme bon lui semble. Ils m’ont expliqué ce que ce mariage pourrait m’apporter à moi qui avais aussi des ambitions politique. Pour dire vrai je ne l’aimais pas Pamela, pas parce qu’elle n’était pas belle et tout, non, mais plutôt parce que j’étais du genre coureur de jupon. Je préférais les putes que de baiser avec le même cul pendant des années. Elle faisait donc partie de ma longue liste de cul à visiter. J’ai voulu des enfants pour me sentir homme. Je voulais surtout un garçon, un héritier mais Pam ne m’a donné que des filles que j’adore d’ailleurs. Je n’ai pas voulu engrosser l’une de mes putes pour éviter d’avoir une multitude d’enfants de mères différentes parce que rien ne garantirait qu’elle me donnerait un garçon. J’attendais juste le moment où ça viendrait, en attendant je menais ma vie comme je l’entendais. Je me foutais de celle qui était ma femme et comblait de tout mes putes. Combien de fois j’ai cogné Pamela ? Combien de fois je l’ai violé parce qu’elle était trop fatiguée pour se donner simplement à moi ? Combien de fois je l’ai traité comme de la merde ? Combien de fois je l’ai privé de sa liberté et de sa joie ? Je voulais que la seule chose qu’elle ait à faire dans sa vie soit de s’occuper de mes enfants. C’est donc normal qu’elle ait voulu divorcer.

LA VENGEANCE EST UNE FEMME TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant