Partie 17

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-Oncle William ? Qu'est-ce que vous insinuez ?

-Que je soupçonne ton père d'avoir quelque chose à avoir avec le meurtre de ta mère.

Je me lève furieuse.

-Ah non ! Vous et moi saviez très bien que mon père n'était même pas à la maison le jour du crime, il n'y avait que ma mère et moi. Alors ne racontez pas n'importe quoi !

-Mais je ne...

-NON ! CA SUFFIT ! Moi aussi j'ai cru qu'il avait quelque chose à avoir dedans mais au fond non. Mon père est juste mystérieux. C'est tout. Il ne peut jamais, au grand jamais faire ça à maman quoiqu'il arrive.

Oncle William baisse la tête honteux.

-Au revoir !

Je prends mon sac et sors de la maison toute énervée. Mais il se prend pour qui lui ?

Une fois dans ma voiture, je baisse la tête sur mon volant et ferme les yeux. Faut que je me calme. Il ne faut pas que je m'emballe trop.  J'ai besoin d'aller le voir. J'ai besoin d'aller voir mon père.

Je démarre donc la voiture et roule jusqu'à la maison de mon père.

...

Je rentre brusquement chez lui, pas le temps de saluer taty Lisette. Je ne frappe non plus à la porte de son bureau avant d'y entrer. Je sais, ce n'est pas bienséant mais bon.

-Papa !

Assis sur son bureau, l'air pensif, mon père lève doucement son regard vers moi et sourit légèrement.

-Nora. Dit-il doucement.

Il se lève de sa chaise et vient me rejoindre. Soudainement l'envie de me jeter dans ses bras me vint à l'esprit. Je m'exécute donc.

Surpris au début, il parut figé mais finit par  entourer mon dos de ses gros bras.

-Tu m'as beaucoup manqué papa !

Je le sens sourire le menton posé dans mes cheveux.

-Toi tu me manques tous les jours de ma vie mais...

-Mais ? Fis-je en me dénouant de ses bras.

-Mais je n'aime pas t'énerver donc je décide de ne pas te déranger. Pour ta tension.

-Non papa, c'est absolument impossible que tu me déranges et tu le sais. Ne te fis pas à mes crises de colère et mes caprices.

-Sûre ? Demande-t-il en me fixant dans mes yeux, plongeant ses mains dans ses poches.

-Oui.

Il sourit légèrement, encore une fois. Il m'invite à s'asseoir sur le fauteuil situé à un coin de son bureau.

-Tu sais, c'est vraiment bien d'avoir pensé à venir me voir. Et le travail ? Ça se déroule bien ?

-Évidemment papa. Ennuyeux mais ça va. J'ai vraiment hâte de trouver le coupable du meurtre de ma mère et de démissionner afin d'accomplir mon rêve.

Je m'attendais à ce qu'il fronce les sourcils, comme d'habitude, à chaque fois que j'aborde ce sujet mais à ma grande surprise, il me sourit à nouveau et me dit:

-Ma fille, s'il arrive que tu trouve ce coupable, dis-moi, que lui feras-tu après ça ?

-C'est simple. Je le giflerai de sorte à ce que sa mâchoire se déplace et ensuite je le placerai en prison et m'assurerai qu'il passe une mauvaise vie au trou.

Il se met à rire.

-Tu es si drôle ! Je t'aime énormément et tu le sais.

Je lui souris.

Je t'avais dit de te taire !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant