Chapitre 5

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« -Très bien. Mademoiselle Hoster Emma:
     -originaire de la ville d'Harvest
     - age: 17ans. Née le 28 juin 2001.
     - fille biologique d'Anna McMiller et Charles Hoster
     - Petit frère: Aaron Hoster. Né le 3 mars 2009
      - Tous décédés. »

Connard. Putain de connard. Comment il sait tout ça, c'est qui ce mec? Je gigote péniblement sur le divan et l'entend continuer ma biographie sans prendre le temps de l'écouter. Je veux me barrer d'ici. Et surtout..j'ai la dalle.

« - Pardon de vous coupez capitaine y'a rien à manger ici ? Vous me laissez pourrir ici depuis une semaine je commence à avoir faim.
-Très bien mademoiselle Hoster. »

Il sort une sorte de télécommande avant d'appuyer sur l'un des boutons. A peine 2 minutes plus tard les coups retentissent derrière la grande porte.

« -Mon capitaine? Puis-je entrer?
-Entre Martha. » Répond-il de sa voix grave et autoritaire.

Une petite femme bien dodue rentre dans le grand salon avant de déposer un bol de soupe et un morceau de pain sur la table basse. Je n'attend même pas qu'elle reparte et me jette sur le bol avant de le boire en 30 secondes. C'est délicieux! Depuis que nous sommes en cavale les plats comme ceux-là sont devenus un privilège, on se contentait de voler les conserves des magasins et de temps à autre, chasser les quelques bestioles encore vivantes sur terre. Je repose le bol sur la table une fois complètement englouti. Me rendant compte que le capitaine me regarde méprisant et gloussant légèrement je regarde attentivement si je n'ai pas une tâche. Je n'avais pas remarqué mais je porte une longue chemise blanche m'arrivant à mi-cuisses. Mon vieux jean usé et le teeshirt blanc devenu gris et rouge de sang que je portais ont disparus. C'est alors que je sens une goutte de soupe couler sur la commissure de mes lèvres je m'essuie rapidement la bouche afin de me débarrasser de la moustache de liquide qui amuse tant le capitaine. Mon geste mal assuré et rapide ne fait qu'augmenter les gloussements de ce dernier. Il poursuit:

« -Mademoiselle Hoster, comme expliqué précédemment nous sommes ici au laboratoire C.D.S anagramme Centre Des Survivants. Les règles ici sont très strictes et osez les enfreindre et je n'hésiterai pas. »

Il n'hésitera pas ? J'ai peur de comprendre ce qu'il sous-entend mais préfère ne faire comme si de rien n'était. Je n'ai pas peur d'un type comme lui. Il n'arrive même pas à la cheville des soldats du gouvernement. De toute façon on se casse. On doit retrouver Lucas coûte que coûte même si ce capitaine va bien nous poser des problèmes.

« -Interdiction de sortir d'ici sans mon autorisation les expéditions sont réalisées par nos soldats et moi-même. Tout autres résidents du laboratoire sont formellement interdits de quitter l'établissement. Le respect. Mademoiselle Hoster, il semble que cette qualité vous échappe, mais ici vous devez me respectez. C'est moi qui commande et osez me désobéir et je n'hésiterai pas non plus. Nous vous avons recueillis et soignés c'est au moins le minimum que de nous faire preuve de gratitude. Nous allons vous gardez entre ces murs le temps que vous soyez complètement remise et puis certaines de vos blessures auraient pu être mortelles. Nous estimons que le temps dont vous aurez besoin vous et vos amis est de 6 mois. Pendant ces 6 mois nous allons vous concocter un programme de réadaptation dans notre salle de sport et des entraînements de survie. Nous nous chargerons que votre santé ne rechute pas. Une fois que vous serez complètement remise nous pourrons vous relâchez. Mais nous ne préférons pas prendre de risques, si jamais l'on trouve notre cachette nos chances sont minces. Certains résidents ne sont pas fait pour le monde extérieur et ils n'y survivront pas.
-6mois ! 6 foutus mois dans votre hôpital de merde ?! Vous vous foutez de moi ? Je survie à la guerre depuis 7 mois, j'ai affronté des épreuves auxquelles vous n'avez jamais été confrontés. J'ai perdu ma famille et.. « ne dis rien qui pourrait nous porter préjudice ». Je vais pas rester là 6 putains de mois dans votre asile de fous! »

Je me lève précipitamment, le capitaine semble presque satisfait de ma petite crise de colère. Ce mec est complètement cinglé. Il me regarde sortir du grand salon sans même me demander où est-ce que je pars. Je fonce dans le couloir lorsque deux hommes m'empoignent les poignets. Je ne peux plus avancer les deux hommes me ramène en direction de ma chambre. Il avait tout prévu, il les avait appelés avant même que je ne quitte le grand salon. Décidément ce capitaine est un plus grand obstacle que je n'avais imaginé.

Nous survivrons..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant