Médaille d'or ou pas ✅

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On a battu l'Iran trois set à un, ensuite se fut autour de la Russie en cinq set, nous enchaînons par le Brésil avec une nouvelle victoire trois set à deux. Les deux derniers matchs ont duré trois heures chacun ce qui entraîne une grande fatigue pour tout le monde. Cet épuisement se traduit par la blessure de l'un de nos postes quatre titulaires. Du coup pour la finale qui va nous opposer à l'Italie tombeur de la France en demi-finale, je serai titulaire à la pointe et Matthew Anderson se placera en quatre.

Il joue très souvent à ce poste avec Modena donc cela ne pose aucun problème. On est dans le grand gymnase de Tokyo, la France bat le Brésil au tie-break et remporte la médaille de bronze que les joueurs recevront demain après notre match, la finale olympique de volley-ball.

Il y a quatre ans, mon équipe terminait sur la dernière marche du podium, cette année, nous pouvons ramener l'or en Amérique. Nous jouons donc contre mon idole, Yvan Zaytsev.

Le matin du jour de la finale nous recevons nos proches. Mes parents viennent accompagner de Tania. Cette dernière court dans ma direction et me saute dans les bras, je l'attrape et l'embrasse doucement. Elle accroche ses mains autour de mon cou et ne veut pas me lâcher. Les parents me serrent longtemps contre eux. On discute un peu de comment ça va à Los Angeles. Tania me dit que je manque à Storm Eyes qui aboie à chaque coucher du soleil, le moment où je l'emmène habituellement au parc pour le sortir dans San Francisco. La blonde m'avoue que l'appartement lui semble vide sans ma présence. Sa main repose dans la mienne. Je lui caresse doucement ses doigts et sa paume.

Micah Christenson et Matthew Anderson viennent saluer Tania qu'ils ont rencontré à Chicago pour la finale de la VNL. Mes coéquipiers se présentent auprès de mes parents. Je demande si Joshua et Saréa vont bien et de même pour Alia, Tom et le reste de la bande. Ma petite amie m'annonce que les deux premiers ont pris l'avion ce matin pour venir voir le match de ce soir.

Après un déjeuner avec l'entourage de chaques joueurs, nous avons une petite séance de travail sur la technique. On chaîne par la stratégie du match avec une analyse vidéo du jeu Italien. Le bus vient nous chercher vers dix huits heure. On arrive au gymnase à la demie. On se change, j'enfile mon maillot avec le numéro huit. En voyant ce numéro, je repense à mon cousin Gareth et je murmure :

"J'y suis presque, je me trouve sur le point de réaliser mon rêve et le tient d'une certaine manière. Tu me manques, j'aimerai tellement que tu sois là, je veux que tu sois fier de moi Gareth alors je vais donner le maximum pour toi et pour moi. Je te le jure."

Je suis sorti du vestiaire plus déterminé que jamais. Je m'échauffe avec Matthew Anderson. À l'attaque je lâche mon bras. Je me suis jamais senti aussi bien. Micah Christenson remporte le toast. Il prend le service. John Speraw me charge de commencer.

"Sur le premier smatché tu lâches tout. Tant pis si tu me l'envoies dans les tribunes. Frappe le plus fort possible, ça va te faire du bien.

-Pas de problème coach.

-Aller gamin, montres leur qui tu es réellement. Je sens que tu vas me surprendre ce soir.

-J'espère que votre pressentiment sera vrai. Disais-je."

L'arbitre siffle pour nous demander de rentrer sur le terrain. On me donne le ballon. Je prends trois grandes inspiration. Je lève la tête vers l'arbitre qui siffle dans son sifflet, je tape deux fois le ballon au sol, le fait tourné dans ma main, je ferme les yeux et souffle un coup avant de les rouvrir. Je lance le ballon haut et devant moi, je prend mon élan, au sommet de mon saut et de la course de mon ballon, je frappe le ballon avec toute ma force, je pousse un cri en même temps.

Le ballon tombe au milieu du terrain sans que personne n'est bougé. La vitesse affiché annonce :

150 km/h.

( Tome 2 ) Volley-ball Dream: L'accomplissement [Corrigée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant